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samedi 20 janvier 2018

Les facteurs responsables de l'affaiblissement de la vue

A part les rares complications génétiques qui peuvent se présenter à la naissance, nous venons tous au monde avec une vue saine. Cataracte, glaucome, dégénérescence maculaire, de nombreux troubles de la vision surviennent avec l’âge.
Les indigènes des régions retirées, en Chine ou en Amazonie, vivent dans la nature voient bien et ne portent presque jamais de lunettes. Dans le village des centenaires à Quang Xi, les personnes âgées de plus de 100 ans voient très bien  et ne connaissent pas la presbytie. Nous payons cher la vie intellectuelle, citadine, cultivée que nous menons!
En dehors des facteurs génétiques et héréditaires, les causes des maladies des yeux peuvent être locales (traumatismes. corps étrangers, fumée de cigarette et pollution atmosphérique, infections) ou bien générales.
Il y a quatre  sortes de causes générales :
-     des facteurs divers inhérents à la vie moderne (stress, surmenage, travail prolongé sur écran, pollution atmosphérique,;..)
-     des facteurs internes (émotions),
-     des facteurs externes (facteurs climatiques),
-     et diverses (constitution, fatigue, excès d'activité sexuelle, régime, traumatismes, parasites et intoxications, thérapies incorrectes).
 
1.  facteurs divers inhérents à la vie moderne 
Plusieurs facteurs inhérents à la vie moderne où de mauvaises habitudes sont responsables de l'affaiblissement progressif de notre vue, qui commence souvent très tôt à l'école. la santé de nos yeux dépend de multiples facteurs émotionnels, psychologiques et alimentaires, de notre hygiène de vie et de notre environnement.
Les 5 organes fournissent l'essence pour l'énergie de vos yeux. La lumière ne se résume pas à une ampoule. Une ampoule utilisée en permanence se consume mais peut être remplacée par une autre ampoule. Si les yeux ne fonctionnent plus, on ne peut pas pour le moment les remplacer par d'autres yeux. Derrière l'ampoule, il y a l'électricité. Avec les yeux, vous consumez, non seulement l'énergie des yeux, mais aussi l'énergie des cinq organes.
Avant à 48 ans, on se retrouvait avec une vision trouble, la presbytie. Aujourd'hui c'est à 30 35 ans. Cela signifie que le vieillissement des yeux commence de plus en plus tôt. Ce sera encore pire dans 20 ans. Cela a un retentissement sur la qualité de vie, car les 5 organes deviennent de plus en plus faibles.
Parmi ces facteurs, nous retiendrons les suivants :
-     le stress psychologique et physique de nos conditions de vie, qui se traduit par  une Diminution du cillement (clignement des yeux)

Rappel : les cellules photo réceptrices qui tapissent la rétine (cônes et bâtonnets) reçoivent les ondes lumineuses qu’elles transforment en influx nerveux, qui seront ensuite transmis au nerf optique et aux centres visuels.

Ce sont les pigments (appelés « pourpre rétinien ») contenu dans les cônes et bâtonnets qui permettent la captation de la lumière. Ces pigments ont un cycle de transformation complexe, calqué sur l’alternance lumière/obscurité. Ils se décomposent sous l’effet de la lumière, puis se recomposent grâce à l’obscurité obtenue par clignement des paupières. Un cillement régulier est donc indispensable à la régénération du pigment rétinien.


Le clignement des paupières est également nécessaire à l’étalement du film lacrymal qui va permettre non seulement de nettoyer et de protéger la cornée (contre poussières, vent,…), mais aussi d’égaliser sa surface (rôle dans l’astigmatisme). La diminution du cillement entraine une diminution de ce film.
D’une manière générale, c’est à dire en mouvement spontané (hors mouvement de protection ou expression particulière du visage), les paupières effectuent 10 à 20 clignements/minutes. En situation de tension prolongée (stress de l’environnement, écran, etc.…), les fermetures sont beaucoup moins nombreuses, tout le corps se fige. Conséquences pour l’œil : fatigue, baisse de vue, sècheresse de l'œil, sensation de brûlure etc.

La fumée de cigarette, les opérations de la cornée au laser et certains médicaments (antihistaminiques, diurétiques, antidépresseurs et bêtabloquants) dessèchent aussi les yeux.
Fumer nuit gravement à la santé et particulièrement à celle de vos yeux. Un, la fumée de tabac irrite les yeux. Deux, ses composants chimiques absorbés par les poumons sont transportés dans le sang jusqu'aux yeux. Cela entraîne une augmentation des radicaux libres au niveau du cristallin et accélère son vieillissement, favorisant ainsi la survenue de pathologies comme la DMLA, la cataracte précoce, l'ischémie rétinienne...

Les verres de contact, même si ils sont souples, peuvent accroître très fortement l'évaporation des larmes et entraîner irritation, infection des dépôts protéiques et douleurs. 
 -     une alimentation souvent désordonnée (ou empoisonnée par les conservateurs chimiques). Une bonne alimentation, saine et équilibrée est en effet nécessaire à la santé de la cornée et du cristallin.
    -     la lumière artificielle
Il faudrait éviter de lire longtemps à la lumière artificielle le soir. Lorsqu'on lit avec la lumière artificielle, on consume 2 à 3 fois plus l'énergie des yeux qu'avec la lumière naturelle dans la journée.
Si vous lisez sur l'ordinateur, il faudrait encore lire moins longtemps. Sous la lumière, on consomme 10 fois plus l'énergie des yeux qu'avec la lumière naturelle. C'est pourquoi il vaut mieux regarder les écrans dans le noir.
Les tomates en serre murissent plus vite sous l'effet de la lumière. Sous l'effet des ondes de l'écran, vos yeux, votre visage va murir plus vite aussi. Des études ont montré que si les enfants dorment la lumière allumée, les enfants ne dorment plus profondément et ils arrivent à maturité très tôt.
-     L'usage prolongé ou excessif de l'ordinateur et de la télévision, qui maintient les muscles ciliaires (ou muscles tenseurs du cristallin) en tension permanente. Cet état de rigidité prolongée peut à la longue provoquer la myopie et d'autres troubles visuels. Fixer un écran pendant des heures affecte le mécanisme d'accommodation de l'œil, ce qui entraîne des troubles visuels se traduisant par des picotements et rougeurs oculaires, des larmoiements, des clignements intempestifs des paupières, des maux de tête.  
La fixité du regard apparaît avec la scolarité (l’enfant est invité à ne regarder que le tableau ou son cahier) et se prolonge avec l’importance accordée aux activités sédentaires (télévision, ordinateur et jeux vidéo,…). L’œil est alors amené à figer sa mise au point toujours à la même distance. Sachant que le cristallin se détend en vision de loin, ces activités rapprochées, immobiles, souvent accompagnées d’une forte concentration, sont souvent génératrice de tensions musculaires (dos, épaule, cou) et de fatigue oculaire, avec brûlures et irritation.
C’est pour cette raison qu’il est conseillé de faire des pauses régulières lors d’une station prolongée devant un écran ou à un bureau. 
De plus, un autre grand inconvénient :de la télévision comme de l'ordinateur c'est de bloquer la respiration. Dès qu'il y a suspense, en effet, les muscles du diaphragme se contractent. Parallèlement les gens, dès qu'ils sont assis devant un ordinateur, ont tendance inconsciemment à retenir leur souffle.
Ce ne sont pas les écrans eux mêmes qui sont néfastes, mais plutôt l’état de tension mentale et physique qu’ils génèrent à long terme.
-   La pollution atmosphérique à laquelle sont dus un certain nombre de troubles ophtalmiques (conjonctivite, obturation du canal lacrymal, etc.). Cette pollution nuit au bon fonctionnement des reins.
-     Le surmenage physique, intellectuel et sexuel ;
Ø  Le surmenage physique nuit à la rate ;
Ø  le surmenage mental affaiblit la rate et les reins
Ø  une sexualité trop débridée ou réprimée affaiblit l'énergie des reins et se manifeste par des bourdonnements d'oreille, des vertiges, des troubles de la vue, une faiblesse dans la région lombaire et dans les genoux.
Pendant la convalescence de maladies débilitantes, il est important d'éviter toute fatigue ou stress supplémentaires. Toute maladie chronique peut provoquer un affaiblissement de l'énergie essentielle des reins. En particulier, si cette maladie implique une baisse de l'énergie du foie, elle est à l'origine des pathologies chroniques et graves qui intéressent les tissus internes de l'œil.
-     Le manque de grands espaces ouverts dans notre environnement urbain où le regard ne peut plus embrasser l'horizon et où en conséquence les muscles oculaires s'atrophient par manque d'exercice et deviennent rigides à force de fixer des objets de près. Dans une ville moderne, nos yeux sont très peu nourris par la nature. Ils vivent au minimum. Tous les médias informatiques exploitent nos yeux, ils ne sont plus conscients d'une vie à l'énergie abondante. Ils deviennent des morts vivants .
L'environnement a une grande importance sur notre acuité visuelle : un environnement riche de stimulations nous aidera dès la petite enfance à développer une perception visuelle plus étendue. Celle-ci est différente pour chaque individu. Quand un enfant naît, sa rétine n'est pas encore totalement développée et c'est l'environnement dans lequel il vit qui va stimuler plus ou moins certains réflexes de perception. Ceux-ci conditionneront l'intensité de son activité visuelle pendant toute sa vie. On comprend donc l'importance essentielle des stimuli auxquels le nourrisson est exposé dès sa naissance. Dans le même ordre d'idée, la perception visuelle d'un enfant qui grandit à la campagne sera sans doute plus riche que celle d'un enfant qui vit en ville.
De plus la perception de l'espace, qui nous fait défaut en ville, conduit à une attitude mentale qui porte à la méditation, c'est à dire vers un état de détente physique et de concentration mentale propice à la relaxation des yeux en général et surtout des muscles oculaires et ciliaires.
- Les mauvaises habitudes de perception visuelle : nous nous contentons de focaliser surtout des objets voisins, sans regarder de temps à autre au loin. De cette manière nous perdons l'habitude de faire l'accommodation, qui consiste à changer la mise au point visuelle de près à loin. Or cette gymnastique est essentielle pour le tonus des muscles ciliaires et oculaires, la circulation sanguine de l'œil, et la santé du cristallin. Pour être en bonne santé, les yeux doivent être mobiles, actifs et toujours en mouvement. C'est ce qu'avaient déjà compris les médecins chinois de l'antiquité, qui préconisaient des exercices inspirés des mouvements des animaux dans la nature (cf. dans la série classique des « Cinq Animaux », en particulier les exercices suivants : le Singe, le Tigre, le Faucon).
-        La perte de la spontanéité visuelle : elle provient de notre système éducatif qui dès le début de l'âge scolaire, contraint nos yeux à un état de contraction forcée et prolongée allant souvent de pair avec les deux facteurs aggravants suivants : 
Ø  Une mauvaise position du dos et de la tête. Si le dos n'est pas droit ou si la tête demeure penchée durant un travail de lecture, ou bien tout autre travail de précision qui comporte une tension des yeux assez importante, l'énergie nerveuse et la circulation sanguine n'arriveront plus aussi librement jusqu'aux yeux.
Ø  L'ignorance de l'importance fondamentale pour la vue d'une respiration profonde et bien équilibrée. Lorsqu'on est irrité ou ennuyé par une lecture ou un travail, ou bien lorsqu'on fait ce dernier de mauvais gré, on bloque parfois inconsciemment sa respiration. L'important est de prendre conscience de ce phénomène pour pouvoir l'arrêter à temps. Sinon, en forçant les yeux à faire un travail qu'on préférerait éviter, on risque de créer un conflit entre le cerveau (qui est impliqué dans l'action de voir puisque c'est lui qui donne aux muscles l'ordre de se contracter), et le moi émotionnel qui cherche à esquiver la tâche. Il en résulte alors un blocage de la respiration et une tension dans tout le système visuel.
-     un manque d'appel à notre imaginaire
  "Ce que nous voyons n'est pas cette image mais notre propre interprétation de celle-ci", explique William Bates dans son livre. Nous ne voyons pas seulement grâce à nos yeux, la mémoire et l'imagination y sont pour beaucoup aussi. Si l'une est altérée, les autres aussi.
   L'imagination permet notamment de déduire certaines choses comme la forme des objets par exemple, en fonction de la mémoire de certains souvenirs et de ses expériences passées.

2.  mauvaise gestion des émotions

Les émotions peuvent causer la maladie seulement lorsqu'elles sont particulièrement intenses, ou bien quand elles durent longtemps, et surtout lorsqu'elles sont réprimées ou refoulées. Il arrive à tout le monde d'être triste ; mais c'est seulement lorsque la tristesse prédomine sur tout autre sentiment pendant un certain temps qu'elle peut causer la maladie. Toute émotion excessive va perturber la bonne circulation du sang et de l’énergie dans l’œil.
Selon la Médecine traditionnelle chinoise, beaucoup de troubles oculaires, en particulier le glaucome, sont liés à un déséquilibre provoqué par les « sept émotions : joie, colère, peur, amour excessif, tristesse, haine, désir ».
La colère - c'est à dire le ressentiment, la frustration, la rage réprimée, l'amertume -fait monter l'énergie et concerne le foie. Les effets se manifestent en particulier dans le haut du corps, au niveau de la tête, et donc des yeux. Les yeux deviennent congestionnés, brûlants et secs, connaissent une baisse visuelle  Notre énergie du Foie est épuisée par notre colère refoulée, notre frustration, notre jalousie, notre désir insatisfait, notre indécision et notre alimentation dénaturée. Des pathologies allant du bénin au grave peuvent se développer dans les tissus qui sont en relation énergétique avec le foie.
La joie : elle ralentit le cours de l'énergie, et quand elle est excessive, elle peut nuire au cœur. Au niveau des yeux, des affections chroniques peuvent se manifester avec apparition des phénomènes suivants : pâleur de la conjonctive, yeux secs, et troubles de la vue. La joie de vivre diminue dans la solitude et l'individualisme. Par manque d'amour et de joie, nos cœurs et nos poumons manquent de sang vif.
La tristesse : elle disperse l'énergie et peut compromettre les poumons. Une conjonctivite chronique peut s'en suivre.
Le souci et l'inquiétude (également surcroît de travail intellectuel et de fatigue mentale)  font stagner l'énergie et affaiblissent la rate. Si la rate est faible, les phénomènes suivants pourront se produire : baisse visuelle, gonflement des paupières, rétrécissement du champ visuel, paupières lourdes, et dans les cas plus graves hémorragie intraoculaire persistante due à l'incapacité de l'énergie de la rate de retenir le sang dans les vaisseaux. Notre énergie de la Rate est affaiblie par notre mental et notre intellect.
La peur (également sous forme de choc) et l'anxiété chronique épuisent l'énergie des reins. Le déficit des reins peut se manifester au niveau oculaire par un assèchement des yeux, une sensation de boursouflure dans les yeux, une baisse visuelle, amaurose (état pathologique de nature nerveuse, caractérisé par la perte plus ou moins complète de la vue sans altération des milieux de l'œil, qui peut être passager ou définitif), lumières ou taches dans le champ visuel.
Le renouvellement de l’humeur aqueuse contenue dans la chambre antérieure de l’œil peut être interrompu par un déséquilibre émotionnel chronique ou aigu. Chez les personnes souffrant de glaucome chronique, on trouve ainsi une correspondance entre les variations des 2 types d’humeur : émotion et humeur/liquide de l’œil.
Pour conserver une bonne vue, il convient donc d'éviter les émotions fortes, positives ou négatives, qui sont toutes nocives pour la santé des yeux. Ceci implique un effort sur soi-même pour ne pas trop s'agiter ou se préoccuper, et essayer le plus possible de conserver calme et sérénité
Comme l'a très bien décrit John Selby dans son livre « La santé visuelle », on ignore trop souvent le lien profond qui existe entre les aspects physiologiques et psychologiques de la santé. Or les émotions négatives, la peur, les inhibitions, sont autant de raisons qui nous portent inconsciemment à limiter le champs de nos perceptions visuelles.
Si l'environnement physique d'un enfant a son importance, l'environnement émotif sera encore plus déterminant : en effet, l'enfant qui aura subi un traumatisme émotif dans sa petite enfance aura tendance à se renfermer sur lui-même et à ne pas s'intéresser aux objets qui l'entourent. Son acuité visuelle souffrira de ce manque d'exercice.
Par exemple, le « regard fixe » ou le « regard fuyant », le clignotement plus ou moins répété des paupières, voilà autant d'indices d'inhibitions dont la cause peut remonter à certains traumatismes émotionnels de l'enfance, à la suite desquels on choisit en quelque sorte de se protéger, de ne plus percevoir ce qui nous rappelle de mauvais souvenirs de notre vécu psychologique. C'est ainsi qu'inconsciemment on peut en arriver à réduire son champs de perception visuelle ou à inhiber le mouvement des yeux, ce qui donnera un regard fixe. 
Les yeux, dans la médecine chinoise traditionnelle, sont les messagers de l'énergie des cinq organes Avoir de bons yeux intacts est un véritable miracle.
Il faut noter qu'un défaut visuel peut influencer la personnalité. Ainsi la myopie se traduit par une restriction du champ visuel qui peut faire préférer des activité rapprochées et/ou en intérieur (lecture, travail devant un écran plutôt que des activités incitant à l'élargissement du champ visuel (sport, plein air). Mais il est possible aussi de développer une myopie chez une personne qui a une tendance au repli, à l'introversion.
3.  des facteurs externes (facteurs climatiques)
Les facteurs climatiques deviennent cause de maladie seulement si l'équilibre entre l'individu et son environnement est perturbé. Cela peut se produire lorsque le corps est faible par rapport au facteur climatique, ou bien parce que ce dernier est excessif ou encore s'il se manifeste hors saison.
Le vent est l'agent qui favorise la pénétration du froid, de la chaleur/feu, de l'humidité. Vent/froid, vent/chaleur, vent/humidité pénètrent dans le corps à travers la peau, le nez et la bouche. Les mécanismes de défense mis en place par l'organisme les bloquent à la superficie du corps.
Au niveau des yeux, cette agression intéresse les tissus superficiels les plus externes : le bord des paupières, la conjonctive et la sclérotique ainsi que les angles internes et externes de l'œil.
Les symptômes d'agression par vent froid les plus fréquents sont les suivants : paupières gonflées, œdème de la conjonctive et augmentation de la sécrétion lacrymale; en cas de vent/chaleur : congestion de la conjonctive, démangeaison ou brûlure, larmoiement et photophobie. 

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