Hou Ji Si Se/ Hòu jì Sī Sè Dieu du millet
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Hou Ji |
Hou Ji Si Se/ Hòu jì Sī Sè Dieu du millet
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Hou Ji |
Qin Qiong et Yu Chi Gong |
Une nuit, l’empereur Tai Zong, de la dynastie Tang (618-907), fut inquiété par des démons rôdant autour de sa chambre. Les ministres étaient au plus haut point soucieux de la santé et de la sécurité de l’empereur.
Deux gardes qui n’avaient pas peur des fantômes, Qin Qiong et Yu Chi Gong, se portèrent volontaires pour veiller sur l’empereur toute la nuit. Après quelques nuits tranquilles, l’empereur loua la bravoure des deux hommes.
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Shentu Yulei |
Shen Tu et Yu Lei sont deux dieux dans les croyances
populaires chinoises et les célèbres dieux de la porte dans l'antiquité .
Les dieux gardiens des Portes, sont apparus à l’époque des Han de l’Est (25-220), ils protègent la maison contre les esprits maléfiques et l’infortune.
On dit que ces deux dieux gardaient la « Porte des fantômes Gui Men» par laquelle les revenants sortent du monde des morts pour aller errer sur terre parmi les hommes, à l'extrémité nord-est du monde ;
D'après le Classique des Monts et des Mers (Shanhaijing), petit recueil d'ouvrages de géographie mythologique qui furent composés vers le IVe et le IIIe siècle avant notre ère, ils se tenaient là sur le mont Du Su, au pied d'un pêcher gigantesque, dont les branches formaient une arche large de trois mille li, (environ 1200 mètres) de tour, dans les branches duquel s'ouvre la Porte des Revenants qui permettait aux esprits maléfiques de passer d’un monde à l’autre.
Redoutant que les esprits du mal ne causent du tort au peuple de la terre, l’Empereur Céleste ordonna à ses frères Shen Tu et Yu Lei de garder le passage.
Ils examinaient les revenants à l'aube quand ils rentraient de leurs pérégrinations sur terre
Si d’aventure des esprits malfaisants venaient à semer le trouble et à causer des méfaits aux humains, les deux frères les ligotaient, les attachaient au pêcher avec des cordes de jonc et les jetaient en pâture aux tigres qui vivaient au sommet de la montagne.
A ne pas confondre avec les San Qing « Les Trois Purs » (三清) qui sont au sommet du panthéon chinois.
Zhang Heng,
fils et successeur de Zhang Dao Ling
(34-156), le fondateur du taoïsme religieux, lança la croyance aux Trois
Fonctionnaires du Ciel, de la Terre et de l'Eau. Le culte des Trois étoiles
s'est élaboré sur ce modèle.
Elles ont succédé aux
cinq étoiles du bonheur de l'antiquité, une par saison plus une du centre.
Les trois étoiles
forment en fait un tout, chacune ayant un peu les fonctions des deux autres.
Les Trois Étoiles 三星 (sān xīng), ou trois dieux du Bonheur sont :
- Fu Xing / Fú Xīng 福星 Étoile du Bonheur, de la chance ou de la bénédiction;
- Lu Xing / Lù xīng 禄星 Étoile de la Prospérité,
- et Shou Xing / Shòu Xīng 寿星 Étoile de la Longévité.
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San Xing |
Origine
C'est
à partir de la Dynastie Ming (明朝),
c'est-à-dire entre le XIVe et le XVIIe siècle (1368-1644 après J.-C.) que vint
l'idée de représenter les divinités de la Bonne Fortune ou du Bonheur sous
forme humaine.
Ce sont des personnages historiques qui obtinrent un statut divin en reconnaissance de leurs mérites spécifiques. Pour cela, on choisit parmi le Panthéon déjà existant, trois Esprits/Dieux qui représenteraient le mieux cette fonction ; ce furent celui des « Émoluments ou Salaires », celui de « la Richesse » et celui de la « Longévité ». Tous trois devaient devenir inséparables à l'avenir pour apporter tout le bonheur au peuple.
Après les dynasties Ming et Qing, les gens ont souvent consacré ensemble les trois étoiles de Fu, Lu et Shou.
On
représente souvent ensemble les trois dieux du Bonheur : le Dieu du Bonheur ou
la bonne étoile, au milieu, ayant celui de la Longévité à sa gauche et celui
des Émoluments à sa droite, habillé en étranger, tenant un bébé;
Lu,
dieu du premier rang, de la richesse, de la prospérité et du bonheur, est
reconnaissable car il dépasse légèrement Lu et Shou, le plus souvent placé
entre eux, il tient dans son bras un "Ru Yi" de jade, qui symbolise l'avancement des fonctionnaires et des grades, et l'augmentation de la richesse. C'est aussi l'incarnation des fonctionnaires, des droits et de la justice.
Fu, dieu de l’abondance, et
de la haute dignité sociale, est identifiable parce qu’il tient dans ses bras
un enfant symbole de prospérité, de santé, et de sécurité ainsi que le rouleau
du pouvoir et de l’autorité. L'enfant symbolise la bénédiction d'avoir des fils et des filles, une population prospère et tout en abondance. Il représente la paix, l'harmonie et une vie meilleure.
Shou, dieu de la santé et de la longévité, a
une tête ronde, il est reconnaissable grâce à une pêche qu’il tient dans une
main, symbole d’immortalité, et un bâton noueux qu’il tient dans l’autre main,
assez souvent on peut voir une cigogne qui l’accompagne, symbolisant la
longévité.
Quelquefois
on les figure symboliquement : un pin (longévité) sous lequel se trouvent un
cerf (émoluments) et une chauve souris (bonheur) ; parfois on ajoute un
champignon et une grue, autres symboles de longévité.
D'autre
part, dans les familles qui n'appartiennent pas à la classe des Lettrés, on
remplace fréquemment le Dieu des
Émoluments par l'Immortel qui Donne
des Enfants, qu'on place à droite du Dieu du Bonheur, faisant pendant au
Dieu de la Longévité placé à gauche.
Il y
a aussi des images taoïques des Six Dieux
du Bonheur qui sont les six étoiles du Boisseau Méridional (Sagittaire),
c'est à dire les trois précédents et trois autres moins connus, sous la
présidence de l'Étoile de la Longévité : on les colle quelquefois en pendants à
des images des Sept Dieux du Boisseau
Septentrional (Grande Ourse) ;
il y
a enfin des images bouddhiques de Sept Dieux du Bonheur ; mais ce dernier
groupe est plus populaire au Japon qu'en Chine.
Comme
l'indique leur nom, ces « Trois Étoiles/Astres du Bonheur » portent chance à
celui qui les vénère ou leur voue un culte ; on trouve souvent dans les
échoppes chinoises ou les grands magasins leurs images, soit dessinées sur des
posters en couleurs, soit des statues les représentant de toutes les matières
possibles (porcelaine, fer, bois, plastique, etc.). Il n'est pas rare non plus
de les trouver dans un restaurant encore de nos jours et d'y voir devant un
plat de fruits laissé à leur intention ou un autel dressé spécialement pour
eux, juste à côté du «Tu Di Gong Dieu
local du Sol », un autre Esprit/Dieu très
cher aux Chinois lui aussi.
Placez ces symboles de Bonheur, Richesse et Longévité dans le salon ou la salle à manger. Face à vous à gauche, Shou (la longévité), au centre Lu (la prospérité), et à droite Fu (le bonheur)
On
peut retrouver ces trois divinités sous les noms de :
-
Les Trois Immortels du Bonheur Lu, Fu et
Shou Fú Lù Shòu Sān Xiān (福禄寿三仙)
-
Les Trois Étoiles Lu, Fu et Shou Fú Lù Shòu Sān Xīng (福禄寿三星)
- Les Trois Esprits/Dieux du Bonheur Lu, Fu et Shou Fú Lù Shòu Sān Shén (福禄寿三神)
-
Les Trois Vénérables aînés Fú Lù Shòu Sān Lǎo (福禄寿三老)
-
Les Trois Ministres âgés
- Les Trois Immortels du bonheur, des
émoluments et de la longévité Fú Lù Shòu
Sān Xiān福禄寿三仙
-
Trois Félicités se rencontrent ou "se
saluent" Sān Xīng Gōng Zhào三星供照
'L'Étoile de La Longévité » est
sans doute la plus populaire des trois divinités du bonheur , et la seule à être déjà un « Esprit/Dieu ». Shòu Xīng était une
divinité stellaire, qui plus tard fut représentée sous forme humaine.
C'est aussi l'incarnation de la longévité, de la longévité et des enfants.
Elle est également issu du culte des étoiles, c'est-à-dire
des deux constellations de Jiao / Jiǎo角 et Kang / Kàng亢, qui figurent au premier
rang sur la liste des "Èr Shí Bā Xiù
二十八宿 Vingt-huit
Constellations ", car
elles sont les deux premières constellations parmi les sept constellations à
l'est des vingt-huit constellations.et c'est
pour ce motif d'antériorité qu'on l'appelle «l'Astre
de la Longévité ».
Après que Qin Shi Huang a unifié le monde, il a construit le temple Shouxing dans le comté de Du près de Chang 'un. Plus tard, l'étoile d'anniversaire est devenue le nom d'une fée. Dans le roman de la dynastie Ming "La pérégrination vers l'Ouest" il est écrit que l'étoile d'anniversaire "tient Ganoderma lucidum dans sa main", a une longue tête, de grandes oreilles et un corps court.
On dit que l'autre est l'étoile antarctique Nan Ji Xing / Nán Jí xīng南极星 (étoile du pôle sud), qui se trouve dans la constellation Chuan Di Zuo / Chuán Dǐ Zuò 船底座Carina , donc l'étoile d'anniversaire Shou Xing / Shòu Xing寿星 est aussi appelée Nan Ji Xian Weng / Nán Jí Xiān Wēng南极仙翁Vieillard Immortel du Pôle sud (antartique)
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Nan Ji Xian Weng |
Bonheur, félicité, faveurs Traitement, émolument d’un
fonctionnaire (Ricci 3256)
. C'est aussi l'incarnation des fonctionnaires, des droits et de la justice. L'origine de Lu Xing
L'étoile de la prospérité, Lù Xīng, qu'on appelle souvent simplement l'Étoile des Mandarins, Guan Xing / Guān Xīng官, est Ursa Majoris, ou, dans l'astronomie traditionnelle chinoise, la sixième étoile de l'amas de Wen Chang, la deuxième étoile la plus brillante dans la constellation de la Grande Ourse.
Etoile du bonheur, sauveur du peuple, bonne fortune, planète Jupiter (Ricci 1633)
Etymologie
星 xīng étoile
Faveur (céleste), bonheur, félicité, prospérité, bénédiction, favoriser, rendre heureux, combler de biens, bénir (Ricci 1633)
Plus connu en tant que Fú Shén / Fú Shén 福神 Divinité du bonheur.
Fu a un sens très large, incluant tous les bons souhaits et objectifs de la vie séculière, et représente la douceur de la vie matérielle et la satisfaction de la vie spirituelle.
Fu Xing est
une étoile que les Chinois des temps anciens pensaient être responsables des
cultures et de l’agriculture et qui permettait de bénir les récoltes. Elle provient à l'origine du culte naturel de Jupiter par les ancêtres.
Au début de chaque nouvelle année, le mot "Fu / Fú 福" est souvent collé à l'envers sur les portes et “Fú Dàole 福到了 La fortune arrive”,
"Fu" signifie cinq bénédictions arrivant à la porte Selon la légende, le dieu de la bénédiction était à l'origine l'étoile de l'année, c'est-à-dire Mu Xing / Mù Xīng木星 ou Sui Xing 岁星, puis s'est progressivement personnifié.