Sinogramme
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kǎn坎 (rive, berge, levée de
terre, cavité)
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Image dans la nature :
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Shuǐ 水,
Eau
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Immortel
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Zhang
Guolao
張果老, connue sous l'ermite de
la Montagne
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Direction
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Nord
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Saison
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Début
de l'hiver : Du Début de
l'hiver立冬 Lì Dōng au
solstice d'hiver 冬至 Dōng Zhì (en
2016 du 7/11 au 21/12)
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Yin/Yang
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Le trait Yang ; invisible, est
enfoui dans le Yin.
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Elément
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Eau
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Numérologie chinoise
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1 (Wen), 6 (Fu Xi).
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Etoile
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Etoile 1 blanc tang lang, le loup avide
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Partie du corps
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l'oreille
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Méridien Curieux
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Inn Tsiao Mo ou Yang Qiao Mai-
Force et Mouvement
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Glande Hormonale
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Hypophyse
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Place dans la famille
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Le Fils Cadet (2ème fils), qui doit se
débrouiller seul.
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Principaux attributs
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Image négative
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Mouvement vers le bas(Rein)
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Mouvement de l'énergie
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S’écoule vers le bas, l’abîme
creusé par les torrents
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Animal symbolique
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le porc (vit dans la boue et dans
l'eau);
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Code binaire
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010
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Vent
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Vent puissant
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Orienté au nord, il s'associe au froid et à l'hiver. Nous prenons nos quartiers d'hiver, semblables aux
animaux qui hibernent. Dans la nature, tout est au repos : la sève a reflué,
les feuilles sont tombées, les arbres sont dépouillés.
Il
correspond à l'apogée du Yin, car
c'est le moment de l'année où les nuits sont plus longues que les jours. Le
soleil se lève si tard que nous sortons du lit avant lui, et bien que le
froid nous oblige à rentrer de bonne heure, l'astre diurne est déjà couché
lorsque nous regagnons nos pénates.
Si l'élément Eau est associé à
l'hiver, c'est qu'une certaine
similitude les rapproche. La puissance de l'eau s'apparente à la force vitale
qui travaille au sein de la graine, lorsqu'elle s'enfouit dans la terre en
hiver. L'arbre est contenu dans la graine ; peut-on imaginer la force de vie
cachée sous le sol gelé de janvier ? Ces milliards de turbines invisibles,
qui attendent l'énergie yang du printemps pour exprimer la vie par tous les
pores de la terre ? La mort n'est qu'apparente ; des grains de blé trouvés
dans les vases égyptiens et exposés à la lumière et à l'humidité ont germé
4000 ans après leur naissance.
L'eau possède une grande
faculté d'adaptation, épousant parfaitement les formes de tout réceptacle. Elle présente aussi
un pouvoir de pénétration, d'érosion. Si l'eau peut jaillir en source,
prendre une certaine légèreté aux pierres des cascades, sa nature la conduit
plutôt à subir les effets de la pesanteur. Elle pénètre ainsi, toujours plus
avant dans les profondeurs de la Terre, comme mue par une volonté farouche
d'en atteindre le centre. Dans sa course, l'obstacle sera érodé ou contourné
mais, avec le temps, franchi. Même les eaux les plus paisibles en apparence
restent actives, continuent leur avancée. « Il
faut se méfier de l'eau qui dort. »
Si différents éléments se
conjuguent pour animer l'eau, tels que les reliefs, les roches, la lune ou le
vent, sa puissance est caractéristique ; pensons
aux vagues déferlantes qui balayent tout sur leur passage, aux inondations,
beaucoup plus difficiles à juguler qu'un incendie. Le seul élément qui exerce
un certain contrôle sur l'eau est la terre qui, jouant le rôle d'éponge, peut
l'absorber, ou l'endiguer, tels les polders en Hollande. Nous retrouvons cet
aspect contraignant de la terre sur l'eau dans le cycle ke des cinq
transformations.
L’Eau est douce et Yin à
l’extérieur, mais son centre est Yang.
Elle symbolise ce qui est caché. C’est le côté sombre de l’eau.
K'an
ne représente pas l'eau vive des rivières, l'eau qui court gaiement sur les
pierres des torrents. Ce trigramme évoque plutôt l'eau que l'on aperçoit dans le creux des ravins lorsqu'on se penche pour en voir le fond.
Le
ravin est ici porteur d'une sensation de vide, de vertige, d'angoisse, de
peur. On appelle aussi ce trigramme "l'insondable",
comme l'est le fond d'un ravin profond et obscur.
Il
évoque les précipices, le vide, le vertige, le danger, ce qui fait peur et
angoisse.
Il
est relié au noir : il inquiète,
comme inquiète instinctivement cette couleur.
L'Eau
représente aussi le travail pénible à
accomplir, l'effort. Dans les
anciennes sociétés agraires, c'est au début de l'hiver qu'il fallait remplir
les granges pour pouvoir attendre le renouveau du printemps. Un labeur
pénible à cause de la grisaille et du froid qui commençaient à tomber sur la
campagne.
Ce
trigramme est attaché à la notion de danger,
de pièges. L'insondable est relié
aux oreilles, car c'est ce sens
qui se met aux aguets lorsqu'on se sent en danger.
L'Eau
de l'hiver est celle qui s'insinue, s'infiltre et déborde. On peut la
rapprocher du voleur qui s'insinue chez nous à notre insu pour violer notre
territoire.
On
l'associe aussi parfois à la pénétration
sexuelle : le trait plein représente le pénis, les deux traits vides qui
l'entourent la vulve.
Le
trigramme de l'insondable est enfin relié à l'humeur de l'hiver : grise et sombre,
très intériorisée
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