Perception du courant interne de l'énergie nourricière, le Ying Qi

 Le niveau Ying Qi de l'énergie interne circule dans les tissus sous-jacents et balaie le torse comme un vent rapide, se déployant puis retombant à chaque respiration .

Les Poumons ont l'action d'une grosse pompe d'énergie ; chaque respiration est comme un courant d'air circulant au dedans et au dehors du corps dans un cycle de dilatation et de contraction. 

Le Ying Qi tourbillonne telle une brise et a pour fonction de nourrir le Sang, les Organes et les tissus. Il circule dans les vaisseaux sanguins, ainsi / que dans les Méridiens, et relie le mental et l'intention au corps.

Il est chargé de l'organisation, de la construction, de l'achèvement et de la reconstruction de la vitalité de l'individu.

Intégré à la respiration, il s'étend vers les limites physiques extérieures du corps (la peau, les cheveux et les poils).

Le courant interne du Ying Qi est surtout palpable lorsque le thérapeute effleure du bout des doigts l'épiderme du patient, ressemblant presque à de l'énergie électromagnétique. Ressentir le vent du Ying Qi peut être comparé à une chute dans « l'espace » après être passé au travers du champ extérieur du Wei Qi le plus dense. Dans la plupart des cas, l'action du Ying Qi est fluide et se connecte à la respiration.

En écoutant certains patients, le thérapeute de Qi Gong peut sentir le flux du Ying Qi circulant dans les Méridiens du patient, s'enroulant autour du corps comme de la vapeur. Il est léger, fin, et plutôt frais comparé au niveau suivant qu'est la Mer du Sang.

Pour accéder au « Courant du Ying Qi », les thérapeutes de Qi Gong commencent par placer les mains au-dessus de la tête du patient, sur le premier niveau de Wei Qi.

Ils imaginent tremper leurs mains dans l'eau, tout en laissant petit à petit leurs mains prendre contact avec le corps du patient. Ils sentent les tissus se dilater et se contracter, puis s'étendre dans le corps du panent. 

Une fois le contact établi, les thérapeutes placent leur intention sous la peau du patient. Les thérapeutes doivent s'accorder avec la respiration du patient et rester connectés au corps jusqu'à ce qu'ils sentent le patient détendu. S'accorder à la respiration permet le plus souvent de ralentir son rythme respiratoire, de le faire passer dans un état de conscience altérée. Parfois, à ce stade, une certaine régression peut se faire sentir si la mémoire corporelle du patient s'est déclenchée.

Traité de Qi Gong médical volume 2 : alchimie énergétique de Alan Johnson