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Méditations

Le Manuel
du Chan
Enseignements sur le Chan par le Vénérable Maître Hsuan Hua

Préface
1. Pourquoi pratiquer le Chan
2. Qu'est ce que le Chan
3. Les dix bienfaits du Chan

Lâchez tout ! Ne laissez aucune pensée surgir !
Maître Hsu Yun


Un discours de l'Ancien Maître De Ching Hsu Yun du Monastère de Jen Ru, dans la montagne de Yun Ju, dans la province de Jiang-Xi, le Quarante-quatrième Patriarche en Inde, le Dix-septième Patriarche en Chine, et le Huitième Patriarche dans la Lignée de Wei Yang.

Le but d'étudier le Chan est de comprendre l'esprit et de voir la vraie nature. C'est afin d'enlever toutes les souillures de nos esprits et de réellement voir l'image de notre propre nature. Les souillures se rapportent à de mauvaises pensées et aux attachements, tandis que notre propre nature se rapporte à notre sagesse originaire, et à la vertu, qui sont identiques à celles de tous les Bouddhas. La sagesse et la vertu de l'Ainsi Venu (ou Tathagata, un titre de Bouddha) sont incarnées dans tous les Bouddhas et les êtres vivants, et, ne sont pas doubles ou différentes. Quelqu'un qui peut ne pas avoir de fausses pensées et d'attachements, peut être certifié par la sagesse et la vertu de l'Ainsi Venu, et devenir un Bouddha. Autrement, nous restons des êtres vivants ordinaires.Depuis d'innombrables éons nous avons été capturés dans le cycle de la vie et de la mort. A l'heure actuelle, nous avons été souillés depuis si longtemps que nous ne pouvons plus soudainement nous débarrasser de nos mauvaises pensées, et voir notre nature originelle. C'est la raison pour laquelle nous étudions le Chan. Par conséquent, la première étape dans l'étude du Chan est d'éliminer les mauvaises pensées. Comment les mauvaises pensées peuvent-elles être éradiquées? Le Bouddha Sakyamuni a beaucoup exposé cela. La méthode la plus facile n'est rien d'autre que la cessation. Le dicton dit: la cessation est Bodhi. L'École de Chan a été transmise à la Chine par le Grand Maître Bodhidharma, qui est devenu le Premier Patriarche. Cette transmission a continué, et a été reçue, à la fin, par le Sixième Patriarche.

Par la suite, l'enseignement du Chan s'est propagé très loin. Son impact a été très important à travers les âges. Cependant, l'enseignement donné par le Vénérable Bodhidharma et le Sixième Patriarche est considéré comme le plus important. En substance, tout doit être calme, puis aucune pensée ne peut surgir. Faire que tout soit calme signifie tout poser, tout lâcher. Ces deux phrases, « tout lâcher » et « ne laisser aucune pensée surgir » sont les conditions essentielles pour étudier le Chan. Si nous ne parvenons pas à réunir ces deux conditions, alors nous ne serons pas capables de maîtriser les rudiments du Chan, et encore moins réussir à étudier le Chan. Comment pouvons
-nous dire que nous étudions le Chan alors que nous sommes encore recouverts et attachés par d'innombrables conditions, et que nos pensées naissent et s'arrêtent sans discontinuité?

Lâchez tout. Ne laissez aucune pensée surgir. Ce sont les conditions de l'étude du Chan. Puisque nous le savons, comment pouvons-nous y parvenir? Premièrement, nous devons mettre chaque pensée au repos, jusqu'au point où aucune pensée ne surgisse. En faisant cela, nous serons
assurés d'atteindre le Bodhi instantanément, sans aucun doute. Deuxièmement, nous devons nous comporter correctement dans toutes nos actions, et pleinement comprendre que notre propre nature est originellement pure et claire. Nous devons réaliser que l'affliction, le Bodhi, la vie, la mort, et le nirvana ne sont tout simplement que des mots et, qu'en tant que tels, ils n'ont rien à voir avec notre propre nature. Tous les objets matériels sont comme des rêves et des illusions, des chimères et des ombres. Dans le cadre de notre propre nature, nous sommes composés des quatre éléments, qui sont comme des bulles, qui se forment de façon aléatoire et qui disparaissent dans la mer, sans affecter la substance originale. Il ne faut pas se laisser emprisonner dans la renaissance, l'existence, les changements et la rupture des choses illusoires de ce monde. Il ne faut pas non plus céder à l'affection et à l'aversion, ni à la cupidité et au rejet. En ignorant totalement ce corps, comme si nous étions simplement une personne morte, nous allons naturellement réduire les effets d'être influencé par nos facultés sensorielles et notre conscience mentale. De cette façon, nous serons en mesure d'éliminer la cupidité, la haine, l'ignorance, et le sentiment affectif. Nous ne serons plus influencés par la douleur, ni les plaisirs que ce corps peut éprouver, ni même la faim et le froid, la satiété et la chaleur, les honneurs et l'humiliation, la vie et la mort, le malheur et les bénédictions, la chance ou la malchance, la calomnie et les louanges, les gains et les pertes, la sécurité et le danger.

A ce moment
-là, nous aurons réussi à tout lâcher. Si en lâchant tout, nous pouvons le faire complètement et de façon permanente, alors nous aurons réussi à tout lâcher. Lorsque nous aurons tout lâché, les mauvaises pensées disparaîtront naturellement, les discriminations ne seront plus fabriquées, et nous serons totalement séparés de nos attachements. Au moment où plus une seule pensée ne surgit, la lumière de notre propre nature se manifestera totalement, et nous aurons alors respecté les conditions pour pratiquer le Chan. Ce n'est seulement qu'en appliquant assidûment nos compétences dans l'étude que nous aurons la chance de comprendre notre esprit et de voir notre propre nature.

Récemment, plusieurs pratiquants de Chan sont venus me poser des questions. Il n'y a en fait aucun Dharma à énoncer, car ce qui peut être dit avec des mots ou exprimé avec un langage ne sera pas la véritable signification. Rappelez
-vous toujours qu'à l'origine, notre esprit était le Bouddha. Depuis toujours, il a continué à être inhérent (propre) en nous. Les auto-déclarations sur la culture et la certification sont équivalentes aux paroles des démons. Lorsque le Vénérable Bodhidharma est arrivé en Chine, il a directement expliqué aux esprits des gens la façon de voir leur nature et de devenir des Bouddhas. De cette manière, il a clairement indiqué que tous les êtres vivants sur la Terre ont la nature de Bouddha. Nous devons reconnaître que cette pure et claire nature personnelle s'accorde, sans être souillée, avec les conditions. Nous devons réaliser qu'à chaque moment, que dans chacun de nos gestes, notre vrai esprit n'est pas différent de celui des Bouddhas. Si nous attestons cela, alors nous deviendrons un Bouddha ici et maintenant. Une fois que nous attestons cela, alors nous n'aurons plus besoin d'aucun effort physique ou mental. Nous n'aurons plus besoin de parler, de penser, ni de ne rien faire du tout. En ce sens, devenir un Bouddha est effectivement la chose la plus facile et la plus agréable à faire.

Les êtres vivants doivent seulement ne pas souhaiter subir continuellement le cycle des quatre types de renaissance, dans les six royaumes de l'existence, où ils sombrent sans cesse dans la mer de la souffrance. Si les êtres vivants souhaitent devenir des Bouddhas et atteindre l'éternité, la joie, la vraie nature et la pureté du nirvana, alors il faut qu'ils aient véritablement et sincèrement foi en les enseignements du Bouddha, qu'ils lâchent tout, et qu'ils cessent d'avoir les pensées du bien ou du mal. En faisant cela, chacun d'entre nous peut devenir des Bouddhas. Tous les Bouddhas et les Bodhisattvas, aussi bien les patriarches à travers les siècles, ont fait le vœu de sauver tous les êtres vivants. Ce n'est pas sans principe de base ni sans évidence. Ils n'ont pas fait de grands vœux pour rien, et
ne se sont pas non plus engagés dans des mensonges.

Biographie du Maître Hsuan Hua
Le Vénérable Maître Hsuan Hua était également connu sous le nom de An Tse et To Lun. Le nom Hsuan Hua lui a été donné après qu'il ait reçu la transmission de la Lignée Wei Yang de l'Ecole de Chan de la part de l'Ancien Vénérable Hsu Yun. Il devenait moine à l'âge de dix-neuf ans. Après la mort de sa mère, il vivait pendant trois ans, dans une petite hutte en chaume, près de sa tombe, en tant qu'acte de respect filial. Pendant ce temps, il pratiquait la méditation et étudiait les enseignements de Bouddha. Parmi ses nombreuses pratiques, il ne prenait qu'un repas à midi et ne s'allongeait jamais pour dormir.
En 1948, le Maître arrivait à Hong Kong, où il fondait la Salle de Conférence Bouddhiste et d'autres monastères. En 1962, il apportait le Vrai Dharma aux États-Unis et en Occident, il donnait beaucoup de conférences sur les travaux majeurs du canon du Bouddhisme Mahayana et fondait l'Association Bouddhiste du Royaume du Dharma, et également la Cité des Dix Mille Bouddhas, l'Institut International de Traduction, plusieurs autres installations monastiques, l'Université Bouddhiste du Royaume du Dharma, l'École Secondaire de Développement de la Vertu, l'École Élémentaire de l'Inspiration de la Bonté, les Programmes de Formation à la vocation de la Sangha et des Laïcs, et d'autres centres d'éducation.
Le Maître a trouvé le repos le 7 Juin 1995, à Los Angeles, en Californie, conduisant de nombreuses personnes dans le monde à faire le deuil de l'apparition soudaine du soleil de la sagesse. Bien que sa vie soit éteinte, son noble exemple sera toujours dans les mémoires. Tout au long de sa vie, il a travaillé de manière généreuse et énergique afin de faire profiter aux autres personnes du monde et à tous les êtres vivants. Sa sagesse et sa compassion ont inspiré de nombreuses personnes à corriger leurs fautes et à mener des vies simples.
Ici, nous intégrons les Annales du Mendiant de Chang Bai, écrit par le Maître Vénérable. Ce verset nous sert à tous d'exemple à suivre.
Le moine du Long et Blanc Monastère,
Simple et honnête de nature,
était toujours prêt à aider les autres
Et à faire profiter les autres.
S'oubliant lui-même pour le Dharma,
Il a fait, tout au long de sa vie, des sacrifices.
Administrant des remèdes pour les personnes malades,
Il n'a pas épargné sa moelle, ni son sang.
Son vœu était de s'unir en substance à
Tous les divers millions d'êtres vivants.
Ses pratiques s'accroissent pour combler l'espace lui-même,
En les unissant tous avec potentiels.
Sans être influencé par les distinctions mondaines
Du passé, futur, et présent,
Sa porte s'étend au-delà des limites,
Du nord, du sud, de l'est ou de l'ouest.
Composé par le Maître Hua.
1. Pourquoi pratiquer le Chan
Lorsque les pensées cessent, la confusion disparaît.
Nous, êtres humains, naissons confus, et mourrons confus. Nous sommes confus en dormant, et confus en étant éveillés. Quelle valeur y a-t-il à mener ce genre de vie?
Cela veut-il dire que nous devons ne plus vouloir être des êtres humains ? Non, mais nous devons découvrir d'où nous venons lorsque nous sommes nés, et où nous irons après la mort. Une personne peut dire, « Je sais comment en savoir plus sur la mort. Je peux faire une overdose en me droguant, me pendre, ou sauter dans une rivière. Ne le saurai-je pas ainsi? » Le suicide ne vous libérera pas de la naissance et de la mort. Cela ne fera seulement qu'augmenter le poids de votre karma.
Nous méditons dans le but de trouver le moyen de nous assurer de cela, lorsqu'il sera temps pour nous de mourir, nous ne souffrirons pas de maladie physique, nous n'aurons pas besoin de richesse, de sexualité, de renommée, de nourriture ou de sommeil, et nos esprits pénétreront dans le Chan samadhi. Nous voulons disparaître avec un sourire, sans être dans l'inconfort, et que le Bouddha Amitabha nous accueille avec un dais doré. Nous voulons être capable de prédire notre mort et de connaître son approche à l'avance.
La cultivation tend justement à ce but ! Si nous ne connaissons pas ce moment crucial, alors nous resterons confus tout au long de notre vie. Cette confusion ne disparaîtra pas non plus avec la mort. De mort en mort, nous resterons encore confus. De vie en vie, nous resterons troublés. Quel dommage d'être perpétuellement confus!
La raison pour laquelle nous pratiquons la méditation assise, et pour laquelle nous étudions le Bouddhisme, est que nous ne voulons pas être désorientés. De nombreuses personnes passent leur temps à faire des recherches scientifiques, dans le but d'essayer de déterminer la composition et le fonctionnement du corps physique, afin de pouvoir le reproduire. Ceux qui cherchent des solutions scientifiques à l'extérieur d'eux-mêmes, abandonnent leurs racines et poursuivent plutôt l'extrémité des branches. Lorsque nous découvrirons notre vraie nature, nous aurons alors obtenu une grande sagesse. Étudier le Bouddhisme nous permet de révéler notre grande sagesse.
La liberté sur la naissance et la mort:
c'est la liberté d'aller et de venir

Ceux qui pratiquent le Chan peuvent devenir maîtres de leurs propres naissances et de leurs propres morts. Ils peuvent aller et venir librement, sans aucune contrainte. Comme il est dit,
Ma destinée est déterminée par moi-même,
non par le ciel.
Même le Vieil Homme Yama ne pourra plus avoir de contrôle sur nous! Pourquoi? Nous aurons transcendé les Trois Royaumes.
Qu'implique la liberté d'aller et de venir? Il s'agit de la liberté de naître et de mourir. Si nous voulons vivre, nous pouvons vivre. Si nous voulons mourir, nous pouvons mourir. Le choix nous appartient, si nous le souhaitons. S'il-vous-plaît, faites attention cependant, que ce type de mort ne signifie pas se suicider.
Le liberté nous autorise d'établir un lien avec notre corps physique comme si c'était une maison. Si nous voulons partir et voyager, nous serons libre d'aller partout où nous voulons. Si nous le souhaitons, nous pouvons nous métamorphoser en des centaines de millions de corps, afin d'instruire les êtres vivants partout dans le vide et dans le Royaume du Dharma. Si nous ne voulons pas voyager, nous pouvons rester à la maison et personne ne nous dérangera.
Il faut savoir que, tout dans le vide et dans le Royaume du Dharma est inclus à l'intérieur du corps-du-Dharma. Rien ne peut sortir de l'extérieur du corps-du-Dharma.
Vous tous, vous vous êtes donné beaucoup de mal pour assister à cette session de Chan, et vous devez travailler sans arrêt, nuit et jour. Vous faîtes cela, parce que vous espérer obtenir la liberté et la sécurité sur la naissance et la mort. Vous voulez contrôler votre propre vie, et être votre propre maître. Être capable de faire cela est réellement l'état de liberté sur la naissance et la mort.
En pratiquant le Chan, vous devez atteindre le stade de ne plus savoir que le ciel est au-dessus, que la terre est en-dessous, et que les gens sont entre les deux. Vous devez devenir uni avec le vide. Il y a alors un peu d'espoir pour l'éveil.
Pour le moment, marchez et méditez assis, méditez assis et marchez, vous donnent la clé, qui ouvrira votre sagesse.
Le grand fonctionnement de la substance entière est clairement compris

Si nous n'étudions pas le Chan, et si nous ne pratiquons pas la méditation assise, nous continuerons à de ne pas savoir d'où nous sommes venus à la naissance, et, où nous irons après la mort. Ne pas connaître ces choses, nous naîtrons de nouveau et mourrons dans la confusion. Continuer à vivre la vie de cette manière est effectivement déplorable!
Ceux qui travaillent dur pendant la pratique du Chan peuvent s'éveiller et reconnaître qui ils étaient avant que leurs parents leur donnent naissances. Soudainement, ils verront tout clairement. Ils comprendront dans les moindres détails les tenants et les aboutissants de toutes les questions. Ils pénétreront le grand fonctionnement du vrai esprit. Ceux qui parviennent à cette étape sont destinés à atteindre la réalisation de la Bouddhéité. Dans le futur, ils atteindront l'inégalé, le vrai et le juste éveil.
En pratiquant le Chan et en s'asseyant en méditation,
nous pouvons atteindre l'illumination

Comment pouvons-nous nous illuminer? L'illumination est comme le fait de déverrouiller une porte qui a empêché nos entrées et sorties. Nous avons besoin d'une clé pour déverrouiller cette porte. Sans clé, nous resterons pour toujours bloqué dans cette pièce. Quelle est donc la clé? Elle est juste là, en vous. C'est très facile de la trouver.
Comme la trouverez-vous? Vous pouvez la trouver en pratiquant le Chan et en vous asseyant en méditation, ou en chantant les noms des Bouddhas et en retenant les mantras. Ces manières de pratiquer sont équivalentes à chercher la clé. Quand la trouverez-vous? Cela dépend de votre niveau de cultivation. Si vous pratiquez avec vigueur et détermination, vous la trouverez très rapidement. Mais si vous êtes paresseux et léthargique, vous ne la trouverez jamais, non seulement dans cette vie, mais non plus dans vos vies futures. C'est un principe très simple.
Nous voulons apprendre comment ne pas être attaché
à soi, ni être attaché aux autres

Toutes les choses qui viennent à la vie,
à chaque fois le printemps revient.
Détruisez le vide, soyez libre et serein.
Séparez-vous des attachements, laissez vous-même et les autres partir.
Développez-vous pour occuper le Royaume du Dharma,
tellement celui-ci est vaste.
Lorsque nous pratiquons le Chan, nous avons la chance de nous éveiller. La brillance de notre propre nature rayonnera comme lorsque le printemps revient sur la grande terre et tout revient à la vie. Le vide est originellement sans forme. Lorsque ce vide, sans forme, est brisé, on devient libre. À partir de là, on n'est plus attaché à la marque des autres et à la marque de soi-même. Le Royaume du Dharma peut être étendu, mais nous pouvons encore l'englober. En ayant réalisé cela, ne serions-nous pas de grands héros?
La méditation et le samadhi sont vitaux
pour notre corps-du-Dharma

S'asseoir en méditation et cultiver le samadhi est équivalent à nourrir notre corps-du-Dharma. Le corps physique a besoin d'être nourri et vêtu, il a également besoin de sommeil, et est toujours occupé à accomplir ces besoins. On ne peut pas, ne serait-ce que pour un seul jour, se passer de nourriture, des habits, et du sommeil. Sur ce plan, ceci est vérifié pour tous. Nous ne pouvons pas nous priver de ces choses.
Cependant, notre corps-du-Dharma a également besoin de nourriture, des habits, et de sommeil. S'asseoir en méditation fournit à notre corps-du-Dharma de la nourriture naturelle. En absorbant ces véritables éléments nutritifs du vide, notre corps-du-Dharma se développera. Entrer en samadhi donne à notre corps-du-Dharma le repos essentiel. Si nous n'entrons jamais en samadhi, notre corps-du-Dharma ne se repose pas. Et, enfin, notre corps-du-Dharma doit être vêtu dans la tolérance.
La méditation et le samadhi sont vitaux pour notre corps-du-Dharma. Lorsque nous méditons assez longtemps, notre corps-du-Dharma connaîtra le goût du Dharma et pourra absorber la vraie bonté du vide.
Le corps physique a besoin de trois éléments. Il en est de même pour le corps-du-Dharma. Lorsque nous cultivons, nous devons vêtir notre corps-du-Dharma avec notre propre tolérance. Nous devons entrer dans la demeure de l'Ainsi Venu, en entrant en samadhi. Et, en fin de compte, nous devons gravir sur le siège de l'Ainsi Venu. C'est la façon dont nous devons nourrir chaque jour la corps-du-Dharma.
S'asseoir longuement apporte le Chan, qui
nettoie et purifie l'esprit

Le but de s'asseoir en méditation est de faire éclore notre sagesse. L'éveil est l'ouverture de notre sagesse. Avec la sagesse, nous ne serons plus confus, alors que nous l'avons été dans le passé. Si nous nous asseyons sans bouger et si notre esprit ne s'égare pas, nous pouvons entrer en samadhi. Lorsque nous avons le samadhi, notre sagesse s'épanouit naturellement et tous nos problèmes seront résolus, sans effort.
Le Bouddha n'est pas très différent d'une personne ordinaire. La différence est qu'il a une grande sagesse. La grande sagesse permet d'accéder aux pénétrations spirituelles, après quoi la conscience et l'esprit n'ont plus d'obstacles. La sagesse et les pénétrations spirituelles sont doubles et pourtant ne sont pas doubles, mais ce ne sont pas les pouvoirs super-naturels des fantômes. Les pénétrations des fantômes surgissent par l'utilisation de l'esprit de la perspective de déduction. La vraie sagesse ne nécessite pas de penser. Lorsque nous atteignons la vraie sagesse, nos connaissances des choses viennent naturellement, et nous pouvons les employer librement.
Lorsque nous avons de la sagesse, nous comprenons totalement toutes les choses. Sans sagesse, toutes choses deviennent sens dessus-dessous. Les choses peuvent être sens dessus-dessous, pourtant celui qui manque de sagesse est encore inconscient de cela. Si quelqu'un reconnait ses fautes, il peut encore être sauvé. Cependant, si quelqu'un ne connait pas ses fautes, les rétributions lui apporteront beaucoup de souffrances!
Si nous voulons arrêter la souffrance et obtenir le bonheur, nous devons avoir de la sagesse. Avec la sagesse, nous n'avons plus besoin de souffrir. Si nous comprenons ce principe, nous pouvons éviter de nouvelles afflictions. Comme il est dit,
Pratiquer la méditation assise pendant longtemps, et
Le Chan apparaît.
Habiter dans un endroit pendant longtemps, et
les affinités se développent.
Étudier le Chan nettoie et purifie effectivement nos esprits. Stopper les pensées est une méthode pour calmer nos pensées et pour se débarrasser de toutes les impuretés. C'est exactement ce que le Vénérable Maître Shen Xiu voulait signifier, quand il dit,
Maintes et maintes fois, brossez-le pour le nettoyer,
et ne laissez aucune poussière se poser.
Si nous comprenons ce principe, nous devons être résolus à fournir davantage d'effort dans notre pratique du Chan. Chacun doit s'efforcer de travailler dur et être patient. Bien que nos jambes puissent être douloureuses et que notre dos peut nous faire mal, nous devons supporter cette douleur. Rappelez-vous,
Si le prunier ne peut pas endurer le froid
qui glace jusqu'aux os,
Comment le parfum
de ses fleurs peut-il être si agréable?

2. Qu'est ce que le Chan
Se concentrer sur un point précis est la
clé du succès dans toutes choses
La méthode de la méditation assise est essentielle pour apprendre à cultiver. Que signifie le mot Chan? Chan est une abréviation chinoise pour le mot sanskrit, Dhyana. Dhyana signifie: la cultivation de la pensée qui mène à tranquilliser nos pensées. La méditation Chan est la méthode utilisée pour atteindre le Dhyana, une immobilité de nos pensées.
Normalement, lorsque nous sommes assis, nos esprits s'égarent, vagabondent. Où vont nos esprits? Ils se laissent aller à de mauvaises pensées, qui nous emportent n'importe où nos pensées nous emmènent. Sans avoir à payer pour le voyage, nous pouvons voyager dans une fusée. Les mauvaises pensées volent partout, sans contraintes. Pourquoi y a-t-il des gens qui n'ont pas de sagesse? C'est parce que leur esprit erre. Pourquoi vieillissons-nous jour après jour? C'est parce que l'esprit se précipite dans toutes sortes d'endroits.
Supposons que quelqu'un conduit, imprudemment et sans aucun but, une nouvelle voiture. Conduire comme cela consommera certainement et gaspillera beaucoup d'essence. Finalement, la voiture et ses composants, seront endommagés et provoqueront des problèmes mécaniques. Cette comparaison s'applique également au corps humain. Si nous ne savons pas comment en prendre soin, si nous le laissons aller sans retenue, il consommera absolument beaucoup de « carburant ». Que serait le « carburant »? Ce carburant est notre précieuse énergie mentale. Peu importe le nombre de fois que nous faisons le plein, nous continuons à l'épuiser.
Prenez l'exemple de quelqu'un qui consomme tous les jours des remontants, en pensant qu'ils vont remplir son corps avec des nutriments. Si les gens ne chérissent pas leur énergie mentale et s'ils sont indulgents, alors, peu importe le nombre de remontants qu'ils consommeront, ils ne rempliront jamais l'énergie gaspillée. Comme le dit un proverbe, « Se concentrer sur un point précis est la clé du succès dans quoi que ce soit».
Nous devons rassembler nos pensées et nous concentrer sur un point précis. Ainsi, nous n'épuiserons pas notre énergie mentale. En d'autres termes, si nous savons comment conduire correctement, nous ne conduirons pas imprudemment et nous n'aurons pas d'accident. Notre voiture durera également longtemps. De la même façon, si nous savons comment prendre soin de nous-même, alors il est possible de ne pas vieillir, ni mourir.
En tournoyant une fleur, le Bouddha
a révélé la transmission scellée d'esprit à esprit
Le Bouddha Shâkyamuni a initié la pratique du Chan lorsqu'il a tenu une fleur en l'air, dans l'Assemblée du Pic des Vautours, pour manifester la transmission de la subtile et merveilleuse porte-du-Dharma de l'esprit scellé.
À ce moment-là, le Patriarche Mahakasyapa avait compris l'intention du Bouddha, et fit un large sourire. À partir de là, la porte-du-Dharma de l'esprit scellé des Bouddhas et des Patriarches était transmise. En fait, le Patriarche Mahakasyapa avait déjà plus de cent ans et parce qu'il pratiquait vigoureusement l'ascétisme, il n'aurait, normalement, pas souri. Mais à cette occasion, son sourire était l'indication qu'il avait seulement reçu la transmission scellée d'esprit à esprit du Bouddha.
Seule une contemplation calme
peut initier le Chan
Le Chan signifie calmer les pensées. Nous n’atteindrons seulement le Chan que si nous calmons nos pensées. Samadhi signifie ne pas bouger. Si nous bougeons, nous n'avons pas de samadhi.
En acceptant le bonheur du Dharma comme nourriture, le Chan samadhi se manifestera. Lorsque nous cultivons la Voie, nous pratiquons la méditation assise. Pour développer le Chan, nous devons nous asseoir. Au moment où nous nous asseyons en méditation, notre science, notre compétence, se manifesteront.
Il ne faut pas que, dès que vous vous asseyez en méditation vous ne sachiez rien du tout. Entrer en samadhi nécessite qu'on s'assoie dans une posture droite. On s'assoit en gardant un dos droit, et en tenant la tête droite, sans incliner ou pencher le cou.
Qu'entend-on par le pouvoir de samadhi? Le samadhi a un certain pouvoir, qui soutient et maintient votre corps dans une posture droite, verticale, de sorte que vous ne vous penchiez pas vers l'avant, ou que vous ne vous incliniez pas vers l'arrière. En vous asseyant tout droit sans difficulté, vous pouvez entrer en Chan samadhi. Au cours du samadhi, il y a une joie inimaginable, qui est inexplicable et indescriptible. Du fait que cette joie dépasse ce que votre esprit peut imaginer, elle est ainsi décrite:
La route des mots et du langage est coupée.
L'endroit de l'activité de l'esprit a disparu.
Dans le Chan samadhi, vous ressentirez un bonheur, une félicité, qui est continue et ininterrompue. Ressentir le bonheur du Chan samadhi nous inspire du courage et de la vitalité qui surpassent l'ordinaire. Ce type de courage et de vigueur est extrêmement fort et puissant. Aucune autre force ne peut vaincre ce type de puissance.
La pratique de la pensée élimine
les fausses pensées
S'asseoir en Chan est aussi connu sous le nom de la cultivation de la pensée. Par cette définition, nous savons qu'il est impossible de ne pas avoir de fausses pensées, lorsque nous nous asseyons en Chan. Normalement, nos fausses pensées viennent et partent comme les vagues sur l'eau. Les vagues naissent à cause du vent. Lorsque nous méditons, pourquoi les mauvaises pensées surgissent-elles? C'est parce que notre propre nature contient encore de la fausseté. Cette fausseté est comme le vent, et les mauvaises pensées sont comme les vagues remuées par le vent.
Dès que nous pratiquons la méditation, nous devons calmer nos pensées. Cela signifie que nous devons stopper les « faux » vents.
La cultivation de la pensée vise à réduire les fausses pensées et à stopper les vagues, qui surgissent constamment dans nos esprits. Tranquilliser signifie calmer les pensées, cesser ainsi leur mouvement. Lorsque nous cessons de penser et de réfléchir, nous pouvons faire apparaître le pouvoir de samadhi. Au fil du temps, pendant que le pouvoir de samadhi se développe, notre sagesse se manifestera. Avec la sagesse, nos esprits peuvent illuminer la vraie nature de tous les dharmas.
Lorsqu'aucune pensée ne surgit,
l'intégralité de l'essence se manifeste.
Lorsque notre esprit est complètement immobile, de sorte que pas une seule ombre de fausse pensée ne reste, nous serons capable d'entrer en samadhi et ainsi notre sagesse originelle se manifestera. Nous comprendrons véritablement la raison fondamentale pour laquelle nous sommes des êtres humains, et nous ne serons plus influencés par les choses externes. Lorsque les innombrables conditions externes n'influenceront plus nos esprits, nous pouvons alors considérer comme être:
Dans une telle immobilité, où tout est
Absolument clair et toujours compris.
À ce moment, aucun des huit vents: les louanges et le ridicule, la tristesse et la joie, le gain et la perte, la diffamation et l'éloge, ne seront capable de remuer nos esprits.
Les gens peuvent nous faire des louanges ou nous ridiculiser tant qu'ils le veulent.
Dans les circonstances favorables ou défavorables,
Nous avancerons vigoureusement.
Aucune souffrance ou joie ne remueront nos esprits.
Le gain se réfère aux choses qui bénéficient à quelqu'un, la perte se réfère aux choses qui nuisent à quelqu'un; la diffamation signifie calomnier; l'éloge est de rendre hommage ou de glorifier le nom de quelqu'un.
Insensible aux huit vents,
Je suis assis de manière droite sur un lotus pourpre-doré.
Ne pas être soufflé par les huit vents est le résultat de la cultivation de la pensée, en ayant calmé l'esprit. En n'étant pas remués pas des facteurs externes, nous pouvons alors découvrir comment pratiquer la méditation assise.
Calmer l'esprit révèle notre sagesse
Pratiquer le Chan exige aucun mouvement de l'esprit ni de pensées, et, cela signifie les réduire au silence. La méthode du Chan fonctionne comme un coup de couteau, qui tranche complètement. Du fait que, la pratique du Chan est séparé de la conscience mentale, elle se présente afin de mettre un terme à l'esprit. Mettre un terme à l'esprit signifie mettre fin à toutes les activités mentales de la conscience mentale. C'est seulement lorsque toutes les activités du faux esprit sont stoppées, que les pensées seront calmées.
Lorsque cela se produit, nous obtenons le pouvoir de savoir et de voir, qui survient avec l'illumination soudaine à la non-production de toutes les choses. Nous obtenons alors la patience avec les non-productions des gens et des dharmas.
Et, nous témoignons des quatre étapes de la pratique, qui sont la chaleur, le sommet, la patience, et le premier dans le monde.
1. Chaleur. Cette énergie chaude arrive lorsque nous nous asseyons en méditation.
2. Sommet. Cette énergie monte jusqu'au sommet de notre tête pendant que nous continuons à pratiquer.
3. Patience. Il devient très difficile d'être patient, mais nous devons encore être patient.
4. Premier dans le Monde. Nous devenons un grand héros qui transcende le monde.
Si nous voulons atteindre ces quatre étapes, nous devons d'abord apprendre à calmer l'esprit. Notre conscience mentale doit rester immobile.
Nos pensées sont comme des vagues qui ne peuvent pas être calmées. S'asseoir en méditation vise à arrêter la conscience mentale de bouger. À la fin, elle arrêtera naturellement. Une fois stoppée, l'esprit est silencieux. Lorsqu'il est complètement muet, la sagesse apparaît. Lorsque la sagesse surgit, nous nous illuminons.
Lorsque la silence atteint un point ultime,
la lumière pénètre de toutes parts.
C'est le pouvoir de savoir et de voir, qui survient avec l'illumination soudaine à la non-production de toutes les choses.
La saveur de la clarté et de la tranquillité
est éternellement merveilleuse
Quelle est la saveur du Chan ? C'est la joie de la réalisation du samadhi de Chan, qui apporte une sensation de clarté et de tranquillité. L'expérience éternellement merveilleuse défie la conceptualisation et la description verbale. Ceux qui ont déjà expérimenté cette étape l'acceptent tacitement. Tout comme, lorsqu'une personne boit de l'eau, elle sait elle-même si l'eau est chaude ou froide, de même la clarté et la tranquillité sont des choses que nous ne connaîtrons nous-mêmes que lorsque celles-ci se produiront. Si vous tous, vous voulez savoir si la saveur du Chan est douce ou amère, vous devez travailler très dur dans la pratique du Chan. Lorsque vous aurez atteint un certain niveau, vous connaîtrez naturellement le goût. Par conséquent, vous devez l'étudier, et vous devez l'étudier jusqu'à ce que la vérité émerge, alors vous goûterez ensuite à la saveur du Chan. Le Chan ne peut pas être parlé, mais doit être pratiqué.
C'est pourquoi, la doctrine du Chan n'est pas enseignée par l'utilisation de mots ou de la littérature. Sa vérité est transmise en dehors de l'Enseignement. C'est une méthode qui atteint directement l'esprit humain, afin que l'on puisse voir sa propre nature et atteindre la Bouddhéité.
Lorsqu'une personne qui investit le Chan a atteint un haut niveau de réalisation, elle ne se mettra jamais en colère. Elle ne se battra ni ne se disputera avec les autres, car elle aura le Samadhi de l'Absence de Rivalité. Elle ne recherchera pas la renommée, ni le profit, car elle verra la richesse comme n’étant qu'une goutte de rosée sur des fleurs. Elle verra le statut d'officiel comme n’étant que du givre sur un toit. Les deux disparaissent en peu de temps, sans laisser de trace.

3. Les dix bienfaits du Chan
Les dix bienfaits du Chan sont obtenus
par une pratique adéquate
1. Se conformer aux pratiques qui apportent une existence paisible. Lorsque nous nous asseyons en méditation et que tous les jours nous investissons le Chan, nous acquérons un certain comportement. Ce comportement fait parti de la pratique. Lorsque nous investissons le Chan années après années, mois après mois, jours après jours, heures après heures, et minutes après minutes, il existe des moyens appropriés à la pratique.
La méditation au pas de course est un exemple. Lorsqu'il est temps d'effectuer la méditation en courant dans la salle de Chan, une personne crie « Courrez! ». Tout le monde court. Nous pouvons courir jusqu'à transpirer et jusqu'à perdre quasiment connaissance. Nous pouvons courir jusqu'à ce que nous n'ayons plus conscience des cieux au-dessus, de la terre en-dessous, et des gens au milieu. Pendant la méditation en mouvement, nous pouvons perdre conscience de notre propre ego, et fondamentalement, il n'y a plus d'ego. Lorsque notre méditation en courant atteint le point où nous n'avons plus de notion de soi et des autres, nous contemplerons tranquillement. En l'absence du soi, nous n'aurons plus de fausses pensées. En l'absence des autres, nous n'aurons plus de fausses pensées des autres. À ce moment, nous contemplerons tranquillement.
Ni dans le vide, ni sous une forme,
On ne voit l'Ainsi Venu.
Le Bouddha n'est pas tombé dans les catégories du vide ou de l'existence, ce qui signifie qu'Il n'est ni vide, ni qu'il a une substance. Par conséquent, si nous réalisons que le corps-du-Dharma de l'Ainsi Venu n'est ni vide, ni n'a de substance, alors nous avons vu le corps-du-Dharma de l'Ainsi Venu. Nous parvenons à nous conformer aux pratiques qui apportent une existence paisible.
2. Pratiquer la bonté dans tout ce que nous faisons. Cela ne signifie pas nécessairement être gentil avec les autres. Lorsqu'il est nécessaire d'user de la bonté, nous devons user de la bonté et de la compassion pour enseigner et aider l'autre personne à traverser. Nous utilisons la méthode de rassemblement. Lorsque nous rencontrons un être vivant (sentient beings) qui a besoin d'être encouragé ou d'être réprimandé afin qu'il puisse obtenir l'éveil, nous devons être motivés par la bonté et la compassion, en le conseillant ou en le réprimandant. Par ailleurs, dans la Salle de Chan, le bâton d'encens est souvent utilisé pour frapper légèrement les gens dans le but de l'éveil. Dans la Salle de Chan, il y a souvent des gens qui reçoivent des coups. Cependant, ces types de coups donnés sont différents des coups ordinaires car, ici, ils sont donnés dans l'intention que la personne puisse être capable de s'éveiller. Ceci est pour son propre bien, car nous espérons qu'il respectera les règles et qu'il éliminera ses mauvaises pensées. C'est ainsi la manière de pratiquer la bonté dans ce que nous faisons.
3. L'absence du feu du regret. Le feu du regret est une douleur profonde. En regrettant, l'esprit se livre à une douleur profonde, une affliction, qui génère un feu ardent. Par conséquent, ce troisième bienfait signifie qu'on est sans souffrances.
4. Protéger les facultés sensorielles. Cela signifie sauvegarder les six facultés sensorielles. Pourquoi devons-nous protéger les six facultés sensorielles? Si nous ne le faisons pas, elles s'enfuiront. La vue sera attirée pas les formes, l'ouïe sera séduite par les sons, le nez réagira aux odeurs, la langue sera impliquée dans les goûts, le corps sera influencé par le toucher, et l'esprit sera attiré par les constructions mentales. C'est pourquoi nous devons protéger les six facultés sensorielles jusqu'à ce qu'elles émettent de la lumière et provoquent un tremblement de terre. Pourquoi émettent-elles de la lumière? La lumière est émise lorsque nous n'avons plus aucune fausse pensée et que notre sagesse originelle se manifeste. Lorsque la lumière de la sagesse rayonne à travers le trichiliocosm, les six facultés sensorielles émettent de la lumière et la Terre tremble.
5. Connaître la joie de ne pas manger. Une personne qui étudie le Chan obtiendra la joie du Chan comme nourriture et sera rassasiée par la joie du Dharma. Lorsque cela se produit, alors même si nous ne mangeons pas de nourriture substantielle, nous serons heureux. Même si nous ne consommons aucune nourriture, nous serons joyeux aussi longtemps que nous pouvons pratiquer le Chan. Cela est-il arrivé à quelqu'un parmi vous?
6. Être écarté du sentiment émotionnel et des désirs. Lorsque nos esprits ne s'abandonnent pas avec les pensées de sentiment émotionnel et de désirs, alors nos esprits sont clairs et purs. Le sentiment émotionnel et les désirs sont des souillures et ces souillures entraînent les naissances et les décès. Pourquoi les êtres humains ordinaires, tels que nous, rencontrent la naissance et la mort? C'est parce que nous n'avons pas éradiqué le sentiment émotionnel et les désirs.
Pourquoi les personnes ordinaires continuent-elles à tourner perpétuellement dans les six voies de renaissance, sans jamais mettre fin à la naissance et à la mort? C'est parce qu'elles s'abandonnent aux pensées du sentiment émotionnel et aux désirs, et ne peuvent pas arrêter de le faire. Si vous ne pouvez pas mettre un terme à l'amour et aux désirs, vous ne pouvez pas mettre fin à la naissance et à la mort. Aussi longtemps que nous n'aurons pas mis fin à la naissance et à la mort, nous tournerons continuellement dans les six voies. Si, parmi les gens qui pratiquent le Chan, peuvent être écartés des pensées de sentiment émotionnel et de désirs, alors les portes de l'enfer leur resteront fermées et ils n'y iront pas.
7. La cultivation ne sera pas faite en vain. Que cela signifie t-il? Cela signifie que la seule chose à craindre est de négliger la pratique. Si nous cultivons, nous ne gaspillerons pas inutilement le temps. Lorsque nous nous asseyons en méditation pendant une heure, la vie de notre sagesse personnelle s'allonge d'une heure. Lorsque nous méditons pendant deux heures, la vie de notre sagesse personnelle se prolonge de deux heures. Lorsque nous pratiquons le Chan, à chaque moment, toutes les heures, tous les jours, tous les mois et tous les ans, notre sagesse inhérente, originelle, sera assurément apparente. Par conséquent, la pratique du Chan ne sera jamais faite en vain. Aussi longtemps que nous pratiquons, nous ne passerons pas le temps en vain.
8. Rester libre des karmas démoniaques. Les pratiquants peuvent être maintenus à l'écart des pouvoirs karmiques des démons. Lorsque nous sommes libres, affranchis des obstacles des démons, aucun démon ne peut nous déranger, ni nous gêner en aucune façon.
9. Demeurer tranquillement dans le royaume du Bouddha. Si nous pouvons pratiquer constamment, nous obtiendrons les neuf bienfaits de demeurer paisiblement dans le royaume du Bouddha.
10. Obtenir la libération complète. C'est le bienfait que tout le monde espère. La libération complète signifie d'être sans obstructions, sans obstacles. Sans obstructions, nous réalisons le clair et le pur corps-du-Dharma.

La méditation est un domaine qui va bien au-delà de celles pratiquées dans le reiki et le qi gong. Le but ici n'est pas de faire un catalogue des méditations. Je n'ai ni la connaissance, ni la pratique pour cela. L'objectif de cette page est de témoigner de ce que j'ai compris de la méditation, en espérant que vous la nourrirez de vos nombreux commentaires, si c'est votre domaine de prédilection.

Pour débuter, je dirai, que nul n'est besoin d'être assis et au calme, pour méditer. Si vous êtes dans l'instant présent au quotidien, vous êtes déjà dans la méditation, si vous êtes dans l'observation du présent.

D'autre part, ne croyez pas qu'il faille obligatoirement être assis en lotus pour méditer. Assis en tailleur, les mains posés sur les genoux, paumes vers le ciel, dans l'observation de votre respiration, peut être une bonne entrée en matière à la méditation.
Bonne méditation.


3 commentaires:

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  2. coment en peut s incrite a cetteassociation « Le souffle du menhir » ?

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  3. merci pour cette présentation très complète, bonne méditation

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