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dimanche 10 février 2019

Tout est son

Pendant des milliers d'années, les maîtres de Qi Gong ont étudié les rythmes et les changements de la nature  en relation avec le corps physique; ces observations les ont conduits à développer une approche holistique pour traiter des questions de santé et de longévité.

L'une des découvertes fut de comprendre que les humains émettent des sons similaires dans certaines situations. Par exemple, après avoir traversé une situation périlleuse, la plupart des gens poussent un soupir de soulagement. Par ce soupir, le corps se libère du stress émotionnel accumulé. Selon les situations, l'individu va émettre différents sons dépendant des émotions emmagasinés sous forme d'intonations dans les différentes chambres des Cinq Organes Yin.
Chaque être humain est lui-même un vaste champ vibratoire : chaque partie de nous-mêmes (organes, tissus, squelette, L.O...) a sa propre fréquence vibratoire. Ensemble ces différentes fréquences forme une composition plus ou moins harmonieuse, en tout cas une partition musicale fort complexe qui pour certains ressemble à une morceau de musique contemporaine assez chaotique, proche du tohubohu primordial. Pour d’autres, il s’agit d’une symphonie pastorale, ou une impro de jazz noctambule. Mais imaginez qu’un instrument de l’ensemble musical soit désaccordé ou qu’un musicien ait oublié sa partition au vestiaire, c’est alors tout l’orchestre qui chavire.
Un organisme, un organe, un tissus un ensemble de cellules qui perd sa vibration ou sa résonance naturelle est en dérégulation biochimique, ce qui peut générer une dérégulation dans son voisinage et de proche en proche dérégule l’organisme, qui lui-même dérégule son entourage.

 Cela peut aussi aller dans l’autre sens : un environnement dérégulé, que ce soit par la pollution sonore et autre, le dérèglement climatique, le trop plein d’infos, ou bien, plus modestement, par les changements d’heure qu’on subit deux fois par an, l’organisme peut se déréguler, perdre le rythme. Au niveau organique, puis cellulaire, les fréquences sont perturbées, dans les canaux énergétiques, ça bouchonne.

Les thérapies par le son présentent alors un recours. Elles se basent toutes sur le principe de résonance cellulaire ; ce sont diverses méthodes pour qu’un organisme, ou un organe, ou un tissu, retrouve sa vibration naturelle par la projection d’un son, donc par la mise en résonance entre la matière à traiter et des vibrations de l’air ou ondes sonores.

« Tout est son » disent les anciens de différentes traditions, « nada brahman » en sanskrit. Ils voulaient sans doute désigner par là l’état de vibration dans lequel se trouve toute chose de l’univers.

Toute matière, inerte et vivante, est du Qi, elle est à la fois onde et particule. Toute masse est en état de vibration. C’est ce que l’Inde antique avait perçu quand elle disait : nada brahman ! ce qui pour la Chine était  :  « tout est Qi ».

Ces mouvements ondulatoires donnent au vivant un rythme ou biorythmes. Les chinois ont très tôt mentionné ces biorythmes. Ils ont observé leur mouvement d’alternance, de type entrée-sortie, comme dans la respiration par exemple, et leur ont donné un emblème générique : le yin-yang qui résume l’oscillation du vivant. « Yi yin yi yang zhi wei dao, 一阴一阳之谓道 une fois yin une fois yang tel est le dao, ou telle est la régulation du vivant ».
Or, notre environnement est un bouillonnement d’ondes électriques, électromagnétiques, sonores qui se mêlent et s’entrecroisent,  c’est un réseau complexe de vibrations diverses qui se répondent, s’entrechoquent… et dans lequel on est sensé voyager sans perdre l’équilibre et surtout sans perdre le rythme!

En témoigne les expériences de EMOTO qui a découvert que l'eau réagissait à la musique.

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