jeudi 22 septembre 2016

Le Joyeux兌 Duì

 

Le Joyeux

 
Sinogramme
Pinyin
Duì (changer, convertir, mêler,couper).
Image dans la nature :
(marais, étang )
Immortel
Lü Dongbin 吕洞, connu sous le nom de "Sage avisé"
Direction 
Ouest
Saison
Début de l'Automne : Du début de l'automne 立秋  lì qiū à l'équinoxe d'automne 秋分Qiū Fēn (en 2016, du 7/08 au 22/09) 
Yin/Yang
Yang (le yin prend son essor).
Elément
Métal
Numérologie chinoise
7 (Wen); 2 (Fu Xi); l’étoile 7 rouge po jun destructeur des armées
Partie du corps 
la bouche
Méridien Curieux
Yang Oe Mo ou Du Mai ou Vaisseau Gouverneur
Place dans la famille
La Benjamine (dernière fille)
Principaux Attributs
Joie, légèreté, satisfaction, Aptitude à l'expression, communication, plaisir
Mouvement de l'énergie
Mouvement légèrement ascendant comme la brume.
Animal symbolique
le mouton (considéré comme un animal de l'ouest ; les parties du trait brisé supérieur représentent les cornes.);
Code binaire (Fu Xi)
110
Vent
Vent fort
La tradition chinoise nous dit qu'à l'automne le ciel et la terre amorcent leur séparation. A l'inverse du printemps, qui se caractérise par un mouvement énergétique ascendant, l'automne manifeste le déclin du yang et la naissance du yin. Après la période de saturation du Feu de l'été dans l'expression d'un yang maximum, et grâce au pouvoir de maturation et de transformation de l'élément Terre dans l'intersaison, l'automne déploie une énergie plus tempérée. Après l'apogée du Yang, de la chaleur, de la maturation végétale, vient le reflux de la sève. Le Yin commence à croître. Les forces du ciel se retirent doucement, la lumière solaire mois ardente teinte d'un éclat particulier les couleurs des paysages, éclat propre au métal.
L'étang se pare à l'automne de lambeaux de brume s'évaporant à sa surface d’où montent les brumes. On l'associe à la Brume parce que l'automne est le temps des pluies et des premiers brouillards, après la période Terre de la fin de l'été.
Le rôle de l'homme au sein de la nature est encore sous le signe de l'activité, car il doit cueillir, récolter, trier, engranger tout ce qui lui permettra de passer l'hiver confortablement. Mais nous récoltons ce que nous avons semé.
On le dit joyeux, car ce trigramme est cause de plaisir. Celui de la satisfaction du devoir accompli, celui de la cueillette des fruits après des mois de dur labeur, quand le moment est venu de récolter ce que l'on a semé. "Le joyeux cause les joies de la récolte" dit le Yi King. C'est pourquoi cette saison est l'occasion de nombreuses fêtes, qu'il s'agisse d'honorer les moissons, les vendanges ou l'ouverture de la chasse.
Après tant d'efforts fournis pendant le printemps et l'été pour qu'arrivent à maturité les semailles, pour que la vie suive son cours le mieux possible, la saison de la récolte (lorsqu'elle est bonne !) apporte évidemment joie et satisfaction profondes. Ce n'est pas la joie du printemps, «le coup de tonnerre» intérieur dans l'énergie vive du yang naissant. La fatigue est présente, le climat moins clément. Le temps du repos n'est pas encore venu, mais l'homme peut enfin pousser un soupir de contentement au terme de son labeur. Naît en lui un sentiment de plaisir subtil, il se trouve en état de contemplation, telle l'eau paisible du lac reflétant le monde extérieur. Dans ce reflet, pas de mensonge ou de distorsion de la réalité, l'image est  conforme à son modèle et, dans ce pouvoir réfléchissant, le lac évoque la sérénité : il s'agit de voir et d'accepter les choses telles qu'elles sont, sans projection et sans pour autant que cet apaisement intérieur ne soit inhibiteur de l'action. Mais cette sérénité, à la fois symbolique et concrète, que nous inspire l'atmosphère automnale, est parfois difficile à intégrer. Si fruits et feuilles en tombant à l'automne  ne font que suivre, sans état d'âme, un processus naturel, passant par l'âge mûr puis la mort, peut-être n'est-ce pas la valeur poétique de cette vision qui nous touche. Le temps passe, se déroule, les cycles s'enchaînent et nous entraînent dan le même processus de transformation. Un certain vague à l'âme peut nous envahir,  des pensées nostalgiques et l'incontournable bilan de notre vie passée. Mais la vie  est mouvement, changement, et cet « arrêt sur image » n'a pas lieu de se prolonger.  Même en automne, expression d'une énergie crépusculaire, le soleil se lève tous les  matins et nous aussi !
L'automne, comme chaque saison, offre des temps forts de célébration. Les fêtes saisonnières, dans toutes les traditions, conservent une valeur capitale dans l'achèvement d'un cycle et la naissance d'un autre. Fête de la Saint-Vincent pour les vignerons, de la pomme, de la châtaigne, des noix... Ces fêtes traditionnelles ne se conçoivent pas sans musique et sans danses, auxquelles participent toutes les générations. Les rondes, main dans la main, affirment l'identité de la communauté, I unissent le Ciel, par le symbolisme du cercle, à la Terre, que frappent les pieds. Lés fêtes traditionnelles tiennent toujours compte du calendrier lunaire ou solaire, encore de la position des planètes. Le rituel autour des objets emblématiques ou concrets de la saison (couleur, fleurs, fruits, feu, etc.) permet à l'homme d'entrer profondément en correspondance avec l'énergie de l'instant et de s'en nourrir à travers l'exacerbation de tous les sens. Par la célébration des fêtes saisonnières, l'homme reconnaît et accepte pleinement la naissance ou la mort d'un cycle,  confirme par les rituels sa réceptivité aux énergies du cosmos et de la terre.
Duì est, L’ancien idéogramme signifie littéralement : « une cavité dans la Terre, qui retient l’eau et rend les gens heureux ». On trouve l’image d’un marais riche en vie ! C’est l’aspect positif de l’Eau.
l’emplacement du lac représente notre capacité à communiquer par la parole, l’écriture, la peinture et la création sous toutes ses formes C’est un état éphémère.
Autres symboles : ouverture, satisfaction, bonté, qualité de coeur, d'ouverture vers les autres

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