Affichage des articles dont le libellé est Personnages légendaires. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Personnages légendaires. Afficher tous les articles

dimanche 31 mars 2024

Yu le grand Da Yu / Dà Yǔ 大禹

 

Le contrôle du grand déluge par le Grand Yu peint sous la dynastie Tang

Yu / Yǔ, souvent appelé Yu le Grand (大禹, dàyǔ) (v. 6 juin 2297 av. J.-C1 – 2197 av. J.-C), portant le nom de naissance Si Wen Ming / Sì Wén Mìng (姒文命) est le premier monarque légendaire chinois de la Dynastie Xia, considéré comme le fondateur de la dynastie. Il est identifié, à tort, comme l'un des Trois Augustes et des Cinq Empereurs. Yu est le huitième arrière petit-fils de l'Empereur jaune.

Il a été divinisé, en particulier comme Dieu gouverneur des eaux, divinité taoïste. Yu est un des trois rois sages du confucianisme, avec ses prédécesseurs Yao et Shun. C'est aussi un des rares souverains chinois portant l'épithète " Grand".

Le mythique empereur Yu le Grand est celui-là même qui maitrisa les fleuves et cours d’eau, Il est associé à l'invention des techniques d'irrigation ayant permis la maîtrise des fleuves et des lacs chinois.

Contrôle des inondations

Sous le règne de l'empereur Yao, de fortes inondations ravagèrent la Chine, noyant et détruisant le foyer de milliers d'individus. 

De manière à mettre fin à ce désastre, le père de Yu, Gun, reçut de Yao l'ordre de réguler les cours d'eau. Gun fit construire des digues, mais celles-ci s'effondrèrent, entraînant la mort de nombreuses personnes. Face à son échec cuisant, l'empereur Shun succédant à Yao le fit mettre à mort. 

Recruté comme successeur de son père, Yu changea radicalement de méthode. Il commença à draguer de nouveaux canaux à partir des fleuves, ce qui nécessita treize années de dur labeur et une force ouvrière de 20 000 hommes pour mettre fin aux inondations. Yu le Grand a guidé les Chinois à fendre les montagnes et à déplacer les rochers pour contrôler le déluge.

empereur Yao

Yu est aussi associé à la persévérance et à la détermination. La femme de Yu était originaire du mont Tushan (塗山). Après leur mariage, Yu ne resta que quatre jours auprès d'elle, puis repartit aménager les Eaux. Elle donna naissance à un fils qu'elle appela Qǐ (, qǐ), nom signifiant "départ". On raconte que, après avoir quitté sa famille, il passa devant sa maison trois fois mais ne rentra jamais, considérant qu'une réunion de famille lui prendrait du temps au détriment de la tâche qui lui avait été confiée.

Afin de canaliser toutes les eaux de la terre, il ouvrit des brèches à travers les montagnes et dragua les fleuves, des sources et des estuaires. 

Vers la fin, il avait tant de cal aux mains et aux pieds il était si fatigué qu'il pouvait à peine marcher. Malgré cela, il alla jusqu'au bout de sa mission en édifiant un système d'irrigation capable de drainer les eaux en crue vers la mer.

Son titanesque ouvrage de drainage rendit la terre propice à la culture et relia les neuf provinces de Chine les unes aux autres. *

mercredi 26 juillet 2023

Chaï Wang Ye/ Chái Wáng Yé 柴王爷 Prince Chaï

 

Prince Chai

Plus tard Zhou Shi Zong Chai Rong / Zhōu Shì Zōng Chái Róng后周世宗柴荣, le vrai prince Chaï dans l'histoire

Le prince Chai était à l'origine le roi de la richesse, et il était en charge des finances dans le ciel. Le prince Chai était Shi Zong Chai Rong / Shì Zōng chái róng世宗柴榮de la dynastie Zhou postérieure , communément connu sous le nom de Prince Chai.

Après son arrivée sur la terre, il s'entraîna avec Zhang Guo Lao et Lu Dong Bin pour devenir immortels. Plus tard, il fut envoyé dans le monde des mortels par l'Empereur de Jade et fut réincarné en tant qu'Empereur Chai Rong de la dynastie Zhou postérieure , sauvant le monde du feu. et de l'eau. Depuis les dynasties Song et Yuan, Chai Rong est considéré comme le dieu de la richesse par les habitants des plaines centrales.

mercredi 20 juillet 2022

Les 8 immortels taoïstes


 

Présentation
Les 8 immortels (chinois :
八仙人, pinyin : Ba Xian Ren), désignent les 8 divinités du Daoisme religieux et de la religion populaire chinoise. En réalité, les immortels chinois (xian) ne sont pas des dieux. Ce sont des êtres humains qui ont trouvés la voie de l’immortalité et qui n’exercent pas de fonction particulière et qui apparaissent sur terre au gré de leur caprice.

Ce sont 8 personnages issus de différentes couches de la société qui luttent contre le mal et qui grâce à la pratique du Dao ont acquis différents pouvoirs dont celui de l’immortalité.

La croyance aux immortels précède la naissance du taoïsme du moins dans sa version déiste, dont ils sont devenus un élément essentiel à partir des Han orientaux. Auparavant, ils avaient été au centre du courant Fangxiandao, « Voie des magiciens et des immortels », apparu à l'époque des Royaumes combattants dans les pays de Qi et de Yan jouxtant la mer de Bohai

C’est le taoïsme qui a vraiment développé cette notion d’immortalité, la capacité de prolonger la vie par delà la mort sous la forme de pur esprit. De nombreux rites et exercices physiques, intellectuels, sexuels et spirituels devaient y conduire. On y parvenait pleinement par l’union avec le Tao. Les immortels sont donc des êtres humains qui ont su se fondre avec le Dao, incarnant l’idéal taoïste le plus haut. 

Avant la dynastie des Ming, il y avait plusieurs versions pour les noms des 8 immortels. Il y a les 8 immortels de la dynastie des Han, les 8 immortels de la dynastie des Tang, les 8 immortels des dynasties Song et Yuan.

Evoqué dans les œuvres de Lao Zi, Zhuang Zi et de nombreuses descriptions romanesques du paradis des immortels que l’on rejoint en fermant les yeux à partir des Royaumes combattants, l’immortel, Xian Ren (仙人) ou Xian (), est en Chine un être fantastique aux pouvoirs surnaturels et aux dimensions cosmologiques, dont l’état transcende l’opposition entre vie et mort. Il résulte en effet dans l’idéal d’une transformation qui se produit chez l’aspirant immortel de son vivant grâce à une hygiène de vie et une ascèse spécifiques, aidées par l’absorption d’herbes ou de potions de longue vie que l’on trouve dans des lieux magiques appelés grottes célestes et terres de bonheur , résidences principales de ces êtres fantastiques.

Les immortels appartiennent à l’ensemble des divinités de la religion chinoise, appelées collectivement Shen Xian   « dieux et immortels ».

Analyse du caractère 仙, xiān 
Le sinogramme   qui représente les immortels est composé de la clé personne (, équivalent de , Rén), le classant dans les caractères ayant trait aux humains ou personnages et du radical pictographique de la montagne (, Shān). Cette graphie semble avoir été tout d’abord utilisée en concurrence avec Xiān, qui comporte à la place de la montagne l’élément (Xiān) du caractère Qīan () signifiant déménager ou emménager.

Les dictionnaires de la dynastie Han Shuo Wen Jie Zi (~121), qui contient , et Shi Ming (~200), qui contient , donnent tous deux les définitions suivantes : «vivre longtemps sans mourir ; s’en aller» ; le Shi Ming précise : «s’en aller dans les montagnes». Les premières terres d’immortalité étaient des îles montagneuses mythiques situées dans la mer Jaune.

Immortels chevauchant des dragons

Le caractère  xian (ni sa variante ) n'apparait pas dans le Dao de jing.

Les principales sources historiques

- de l'immortel taoïste 
Dans le  Zhuang Zi, l'adepte poursuivant l'idéal de vie « taoïste », loin du monde, est désigné par les termes de « homme suprême » 至人 zhiren, « homme parfait » 真人 zhenren, « homme divin » 神人 shenren, « saint homme » 聖人 shengren et une fois d'« immortel » 僊 xian(ren).

« sur les lointains monts Gushe habitent des génies [shenren 神人 homme divin]. Leur peau est pareille à la neige brillante. Ils sont délicats comme des vierges. Ils ne mangent aucune des cinq céréales, mais ils hument le vent et boivent la rosée. Ils montent sur les nuées et chevauchent les dragons volants pour aller au-delà des quatre mers. La simple concentration de leur esprits (shen ) guérit les maladies des êtres et procure la maturité des récoltes » (Tchouang-tseu, chap. 1, p.90).

Les purifications physiques et spirituelles visaient à allonger la vie, à alléger le corps pour s'évader du monde:
« Le saint [shengren 聖人] se loge comme la caille; il se nourrit comme le poussin; il va sans laisser de trace comme l'oiseau...Au bout de mille ans, fatigué de ce monde, il le quitte, monte vers le ciel [parmi les immortels], chevauche les nuages blancs et arrive au pays de Dieu [di xiang 帝鄉]. Aucun des trois malheurs ne peut l'atteindre. Son corps ne peut subir aucune atteinte. Quelles injures peut-il essuyer? » (Tchouang-zi, chap 12, p.167)

Dans tout le Zhuangzi, la seule occurrence nominale de xian  se trouve dans cette citation. Les termes les plus fréquents sont zhenren 真人 (18 occurrences) suivi par zhiren 至人 et shengren 聖人 ; remarquons que le terme de daoshi 道士 « taoïste, prête taoïste » n'est pas encore utilisé.

D'une manière assez unique dans l'histoire des religions, l'idéal taoïste a associé la libération spirituelle et l'immortalité physique. Toutefois de nombreux passages du Dao de jing et du Zhuangzi indiquaient aussi que le but de la vie était une recherche spirituelle jusqu'à ce que la mort survienne.

Sous les Han antérieurs (-206, -9), la croyance aux drogues d'immortalité et aux paradis d'Immortalité prit une importance accrue. Sima Qian mentionne dans ses Mémoires historiques, que des « maîtres en techniques » (fangshi), proposaient à l'empereur de fabriquer des plats et gobelets en or alchimique (fait à partir de cinabre), pour accroître la longévité.

Sous les Han postérieurs (+9, +220), les activités des fangshi s'élargissent à la divination, l'astrologie, la guérison, la physiognomonie. Certaines de ces techniques furent adoptées par les adeptes des mouvements taoïstes religieux comme ceux de l'École des cinq boisseaux de riz (Wǔdoǔmǐ daò 五斗米道). 

En +142, Wei Boyang 魏伯阳 écrit le premier ouvrage sur la théorie alchimique, le Zhouyi Cantongqi (周易參同契) dans lequel il introduit une loi de la sympathie.
« Les transformations 变化 dépendent de la vraie nature des substances. Leur début et leur fin ont une cause commune. La manière de devenir immortel en prenant (des médicaments) réside en l’usage de substances de catégorie similaire. » (Cantongqi, chap.12)

La Biographie des Immortels (Liexian zhuan 列仙傳) est un petit recueil de légendes concernant 70 taoïstes ayant obtenu l'immortalité. Traditionnellement attribuée à Liu Xiang, son contenu amène à penser qu'il fut compilé sous les Han postérieurs. Voici celle de Pengzu:
« Pengzu...vécut sous la dynastie Xia jusqu'à la fin des Yin, plus de 800 ans. Il mangeait régulièrement de la cannelle et des agarics; il excellait dans la gymnastique et dans l'art de conduire le souffle...On dit que, par la suite, il disparut en s'élevant vers le Ciel » (Le Liexian zhuan, traduction de Kaltenmark p.82-83)

Au début du IVe siècle, Ge Hong rédige un ouvrage important sur les immortels, le Baopu Zi, 抱朴子, dans lequel il réalise la synthèse de deux traditions:

1. le yangsheng 养生 « nourrir le principe vital» (pratiques gymniques, techniques diététiques, respiratoires, sexuelles etc.)

2.    les techniques alchimiques des fangshi 方士.

« Ceux qui autrefois devenaient Immortels voyaient parfois des ailes pousser sur leur corps. Ils se métamorphosaient et s’envolaient, abandonnant ce qu’ils avaient d’humains et prenant une nouvelle forme » (Baopuzi, chap.3, traduction de Che).

- des 8 immortels
Le thème pictural iconographique (Ba Xian Tu) date au plus tard des Tang. Ils apparaissent aussi dans le théâtre Yuan. Le thème du groupe de huit est connu depuis les huit immortels de Huainan, conseillers de Liu An. Il existe d’autres groupes moins connus comme les huit immortels de Shu. (暗八仙).

C’est à la dynastie des Ming, que Wu Yuan Tai a dans son roman ¨Ba Xian Chu Dong You Ji¨ (Dong You Ji Notes de Voyage vers l’Orient) fixé les noms et l'identité exacte des 8 immortels.

On retrouve aussi les noms de ces 8 immortels dans l’ouvrage anonyme Ba Xian Guo Hai Les Huit Immortels traversent la mer.

Aujourd'hui encore, ils sont souvent représentés dans l’iconographie populaire et religieuse, en personne ou sous la forme des talismans grâce auxquels ils luttent contre le mal, appelés les Huit joyaux (八寶) ou les Huit immortels cachés. Leurs effigies ornent de nombreux objets : peintures, tentures, porcelaines, broderies….

Les 8 immortels sont les symboles de la longévité, de chance, d'éternité, de sagesse et de prospérité. Aujourd'hui encore, leurs effigies ornent de nombreux objets : peintures, tentures, porcelaines, broderies….

Représentation
Généralement invisibles sous leur forme réelle aux humains ordinaires, ils sont décrits par Ge Hong ( 283 - 343 après JC) dans le Bao Pu Zi  (Maître qui embrasse la simplicité) au IVème siècle avec des pupilles carrées, des lobes immenses, parfois une tête de serpent, un habit de plumes, montés sur des grues ou des dragons pour que se constitue une typologie. Ils possèdent les dons de métamorphose et d’ubiquité, apparaissent ou disparaissent à volonté dans un éclat de lumière. Ils peuvent éclairer une pièce obscure.

Ge Hong distingue ainsi trois types d’immortels : les « célestes » agents de la Suprême Souveraineté ; les « terrestres » qui circulent librement entre les mondes et n’ont cure de servir ; les immortels enfin « qui se sont délivrés de leur cadavre » et dont on ne retrouve, en fossoyant leur tombe, que sandales et canne.

Selon lui, l’existence des immortels n’est douteuse qu’à l’homme empêtré dans la perception étroite de ses sens et qui ignore les prodigieuses métamorphoses de la nature. Cette figure prend vraiment consistance à une époque où la Chine est politiquement désunie : face à l’éthique sociale, discrète et limitée du sage confucéen, émerge un nouveau projet fondé sur le retrait de la vie publique, la reconnaissance de l’échec des arts de gouverner au profit d’une construction de soi où l’expérience et l’essai tiennent lieu de vie.

Conformément à la quête taoïste, ils ont percé les secrets de la nature et atteint la vie éternelle. Tous sont morts et se sont transformés. Les hagiographies relatent à l’envi leurs métamorphoses ou leur disparition, signes tangibles qu’ils ont rejoint la source vive du réel. 

Leurs pouvoirs sont nombreux : ils sont endurants, rapides, restent jeunes, contrôlent hommes et bêtes, sont guérisseurs, exorcistes, devins. Certains ont le don d’ubiquité, peuvent devenir invisible ou même voler. Mais ce sont surtout des maîtres en métamorphoses. Il donnent à lire enfin dans leur rencontre l’instabilité foncière des choses et personnalisent la transformation de soi et celle corrélative du monde. 

Ces immortels affectionnaient les endroits montagneux et isolés. Chacun d'eux représente une condition différente : le militaire, le vieux, le riche, le haut fonctionnaire…

C'est aussi un symbole de renouvellement et de fécondité, un emblème du mariage. Un décor de fleurs de pêcher évoque l'harmonie dans le mariage et le second mois de l'année. Selon la légende les pêches apportent le bonheur aux nouveaux mariés parce que la période la plus propice aux mariages heureux est à la première lune du nouvel an chinois, en février, époque où fleurissent les pêchers.

Les 8 immortels ont également inspiré un art martial imitant les mouvements d’un homme ivre qui joue avec le centre de gravité et une instabilité apparente avec des chutes, il s’agit en fait de d’une ruse pour déstabiliser l’adversaire. Cette Boxe de l’homme ivre Zui Quan aurait été inspire par un poème écrit sous la dynastie Tang, intitulé « Les huit immortels dans le vin » et décrivant les immortels s'enivrant.

mercredi 10 octobre 2018

Gong Gong

Gong Gong ou Kong Kong était dans la mythologie chinoise, est un terrible monstre qui provoqua une inondation désastreuse et il était l'ennemi juré du légendaire et bienveillant empereur Yao Zhuan Xu, descendant de Huang Di et de Zhu Rong, le seigneur divin du feu.
 Il apparaissait sous la forme d'un immense dragon noir, et il avait un fils tout aussi malveillant, ambitieux et malfaisant que son père.
 Gong Gong avait aussi sous ses ordres deux comparses, Xiang Liu et Fu You. Le premier, féroce et cupide, n'était pas très beau à voir avec ses neuf têtes et son corps de serpent aux écailles vertes. Le deuxième n'était qu'une canaille sans scrupule, pourrie par l'oisiveté.
 Fidèles en toutes occasions à leur maître Gong Gong, ces trois âmes damnées se joignirent à lui dans sa lutte pour assouvir son ambition démesurée.
 Un jour, Gong Gong décida d'empaler le mont Bu Zhou avec sa corne, ce qui perturba l'équilibre de la terre et fit déborder les fleuves.
 Puis il fit un trou dans le ciel, troublant le cours du soleil.
 Depuis cette époque, le monstre est tenu responsable de tous les phénomènes climatiques et lumineux anormaux.
Une autre version du mythe affirme que Gong Gong et Zhu Rong, décidèrent de s'affronter pour déterminer lequel des deux était le plus puissant. Les deux créatures tombèrent du ciel et Gong Gong fut vaincu.
 Humilié par sa défaite, Gong Gong décida de se suicider en fonçant tête la première dans le mont Bu Zhou, l'une des montagnes qui soutenaient le ciel. Lorsque Gong-Gong heurta la montagne, un pan entier s'en détacha, un trou apparut dans le ciel et des craquelures fissurèrent la terre. Le feu et l'eau jaillirent et une impressionnante inondation recouvrit la quasi-totalité de la terre.
Les seules zones qui échappèrent à l'eau furent dévastées par le feu
Peu importe comment ces faits regrettables se sont exactement produits, le mal était fait et il fallait rapidement réparer les dégâts.
 La déesse Nu Wa  ramassa alors quelques pierres colorées dans le lit d'une rivière et les fit fondre. Puis avec cette mixture fondue, elle colmata et rapiéça le trou fait dans le ciel.
 Puis elle étaya les piliers des quatre points cardinaux qui avaient été sérieusement ébranlés avec les pattes d'une tortue.
 Cependant, en heurtant la montagne, Gong Gong avait fait pencher le ciel vers l'ouest, ce qui explique sans doute pourquoi les fleuves de la Chine coulent vers l'est

Hua Tuo 华佗

Hua Tuo était un célèbre médecin de l’époque des Han, contemporain de Zhang Zhong Jing (auteur du Shang Han lun), décédé vers 220 ap. J.-C.. Né autour de 110 après JC à Qiao de Pei Guo (aujourd'hui appelé Hao Xian ou Bo), dans l’actuelle Province de l’Anhui, un des centres de distribution quatre grandes herbes de la Chine moderne., il serait décédé vers 207 ap J.C. .et aurait donc vécu une centaine d’année. Une grande quantité de légendes se rapportent à Hua Tuo, mais peu d’entre elles sont vérifiables.  Dans les chroniques de la dynastie des Han postérieurs, il est dit que :  
«Connaissant bien la façon de garder une bonne santé, Hua Tuo paraissait encore dans la fleur de sa vie quand il était près de 100 et donc a été considérée comme immortel.»

samedi 19 mai 2018

Le mythe de Pan Gu, le géant qui créa le monde

Le mythe de Pan Gu, ignoré des anciens chinois, est décrit dans une œuvre écrite du 3ème siècle après Jésus Christ. Son culte a survécu dans certaines minorités ethniques du Sud (Miao, Liao, Li).

dimanche 25 septembre 2016

Le Bā Guà postnatal du Roi Wen -ordre du ciel postérieur • Ba Gua du Ciel Postérieur. Hou Tian Ba Gua 後天八卦)

Les relations entre les trigrammes diffèrent et les notions (terrestre) de saisons et plus largement de temps entre en jeu. C’est ce dernier agencement, qui sert de base à de nombreuses formules Feng-Shui.

Le roi Wen

Le roi Wen Wang est censé avoir vécu pendant  la Dynastie Zhou (1028-221 av. J.-C.).

2000 ans après Yu le Grand, le roi Wen Wang donna un support philosophique aux 8 trigrammes .
 Après Wen Wang ses deux fils Wen Wu et Zhou Gong, analysant chaque ligne séparément, ont formulés les premiers commentaires du Yi Jing.

Succession des trigrammes dans le Bagua du Ciel Postérieur

Le Bā Guà  du Ciel Postérieur définit le mouvement des forces en transformation. Il représente l’univers manifesté et toutes les choses sur Terre. Le Ciel Postérieur est utilisé pour l’application. Permutation de l'ordre de succession des trigrammes de Fu Xi en ordre de succession du roi Wen
Wen Wanga déduit son graphe de celui de Fu Xi. Le deuxième - l'ordre du Roi Wen - est donc le résultat d'une permutation du premier.
La solution qui permet le passage d'un ordre à un autre est appelée clé de Min Tou Men Fou, du nom d'un érudit chinois réfugié au Tibet après la révolution culturelle. Cette solution est connue sous la forme du texte lapidaire suivant :  
·         Le roi se rend au nord-ouest ÞLe Ciel se rend au nord-ouest
·         La reine se rend au sud-ouest Þ La Terre se rend au sud-ouest
·         Le nouveau sud (la montagne, remplaçante du Ciel) va au nord-est,.Þ La Montagne va au nord-est et le Lac va au Nord
·         Le nouveau nord (Le Vent, remplaçant de la Terre )va au sud-est,.Þ Le Vent va au sud-est et la Foudre va au Sud
Les axes de la croix finale échangent leurs positions :
·          ( L'axe Feu-Eau échange avec l'axe Foudre-Lac);
·         Aux huit points cardinaux, on trouvera les trigrammes orientés à l'inverse de la disposition de Fu Xi. Cette fois ci, le trigramme Qian 1 du ciel est au nord ouest, le trigramme Kun 8 est au Sud Ouest, le trigramme Gen 7 au Nord Est, le trigramme Dui 2 à l'ouest, le trigramme Zhen 4 à l'est, le trigramme Xun 5 au Sud Est, le trigramme Kan 6 au Nord, le trigramme Li 3 au Sud.
La motivation géométrique sur laquelle se fonde cette double permutation reste à élucider.
L'ordre du roi Wen est le suivant (le Nord est en bas) :
      Nord=Eau, Nord-Est=Montagne, Est=Foudre, Sud-Est=Vent, Sud=Feu, Sud-Ouest=Terre, Ouest=Lac et Nord-Ouest=Ciel.

Le Bagua du roi Wen et le cycle des saisons


Le Bā Guà est associé au cycle des saisons : hiver, été , printemps, automne, solstice d'hiver, solstice d'état, équinoxe de printemps et équinoxe d'automne.
L’année commence à manifester l’action créatrice dans le signe Zhèn ( l’éveilleur ), qui jaillit de la terre sous forme de tonnerre et de force électrique. Le printemps naît : Les germes et les bourgeons apparaissent dans la nature. Ce moment correspond, dans la journée, au matin. Le signe (Zhèn, 1'Eveilleur; placé à l’Est  correspond au printemps, suivi par les douces brises qui renouvellent le monde végétal.
Ce moment correspond au signe du doux, du pénétrant, Xùn.  Xùn a pour image, d'une part le vent qui dissout la glace rigide, d'autre part le bois qui se développe organiquement. L’action de ce trigramme est de faire que les choses se coulent en quelque sorte dans leur forme, se développent et croissent pour acquérir la forme préfigurée dans le germe.
Puis on arrive alors au point culminant de l'année, la mi-été, qui correspond, dans la journée à midi C’est la place du trigramme Li, "ce qui s'attache", "se joint à"la Lumière.  La tradition chinoise nous dit qu'en été le Ciel et la Terre forment un couple parfaitement uni. Un échange constant de leurs souffles accroît la fécondité de la terre et l'épanouissement du règne végétal.
Survient ensuite la maturité des fruits des champs qui est assurée par Kūn,  la terre, le réceptif. C’est l’époque de la moisson, du travail en commun
 La mi-automne intervient sous le signe du joyeux Duì, qui conduit 1'année à la maturité et à sa joie, comme le soir le fait pour le jour.
Vient alors la saison rigoureuse ou doit se manifester ce qui a été accompli. Il y a du jugement dans l’air. Les pensées retournent de la terre au ciel, au créateur, Qián. Un combat se livre.
C’est au moment précis ou le créateur établit son règne que l’action de la puissance obscure est la plus forte à l’extérieur. C’est pourquoi l’obscur et le lumineux s’excitent mutuellement. Aucun doute sur l’issue de la lutte, car c’est seulement le résultat final des causes préexistantes qui vient subir le jugement du créateur.
L’hiver s’avance ensuite, dans le signe de Kan ( l’insondable ), situé au nord : à la place de la terre dans l’ordre antérieur au monde. K’an à pour symbole le ravin.
Vient alors le travail qui consiste à engranger les récoltes. L’eau ne refuse aucun effort mais se tourne toujours vers les endroits les plus profonds, ce qui fait que tout afflue vers elle ; de même, l’hiver dans le cycle de l’année et minuit dans celui du jour sont l’heure ou l’on recueille.
Le trigramme Gèn, l'immobilisation, dont l'image est la montagne, contient un sens mystérieux. Ici, dans la tranquillité d'une profonde retraite, la fin de toutes choses est intimement liée dans la graine à un nouveau commencement. Mort et vie, trépas et résurrection sont les pensées qu'éveille la transition de l'ancienne année à la nouvelle.
Ainsi le cycle est fermé. Tout comme le jour ou l’année dans la nature, chaque vie, bien plus, chaque cycle d’événements vécus est un enchaînement qui relie l’ancien au nouveau.
Mais le cycle n'est pas à sens unique...
"Compter ce qui passe, cela repose sur le mouvement en avant. Connaître ce qui vient, cela repose sur le mouvement en arrière. C'est pourquoi le Livre des Transformations a des nombres rétrogrades."
Ainsi symboliquement les trigrammes sont associés au cycle des saisons mais également à la structure familiale  Ils sont aussi représentés comme une famille symbolique constituée du père, de la mère, de leurs trois fils et de leurs trois filles.
Dans ce système, les trigrammes sont disposées selon les qualités croissantes ou décroissantes de la vie physique (en commençant à Zhen et suivant une progression dans le sens des aiguilles d'une montre.
L’organisation est très différente de  la précédente, il n’y a plus d’équilibre le long des axes.
Les trigrammes sont ici sortis de leur ordre d’opposition par couples et présentés selon la succession temporelle de leur apparition dans la manifestation cyclique de l’année.
 


Dans le Bā Guà  du roi Wen, c’est le feu en haut qui domine l’eau en bas, ceci selon l’adage : « le feu tend vers le haut, l’eau tend vers le bas ».

Le Ciel Postérieur est un état plus dynamique, et il intervient après la naissance de la vie. C’est celui qui est le plus utilisé de façon pratique, notamment en Feng Shui. Il représente un cycle, par définition lié au temps. Chaque trigramme est associé à un secteur géographique, lié également à lui par le temps. Par opposition, le Ciel Antérieur est hors du temps et de l’espace. Il commence donc au printemps par le trigramme Bois Yang.
Dans le Bagua Postnatal, chacun des cinq éléments sont assignés à un TRIGRAMME spécifique, donnant l'image d' éléments opposées par paires, par exemple
  • Le TRIGRAMME Li (Feu du coeur- Shen) est associé au TRIGRAMME opposé, Kan (eau de rein- Zhi).
  • Le TRIGRAMME Zhen (Tonnerre-Bois-Hun) est jumelé à son opposé, le TRIGRAMME Dui (Lac - Metal-Po).
  • Le TRIGRAMME Xun (vent-Bois-Hun) est associé à son opposé Qian  (Ciel - Métal-Po).
  • Le TRIGRAMME Gen (Montagne-Terre-Yi) est associé à Kun (Terre-Terre-Yi)
Grâce à leur interaction énergique, ces forces opposés sont responsables de la création de tous les phénomènes. C'est seulement au travers des images de stabilisation du TRIGRAMME Gen (Montage -Terre- Yi) et du TRIGRAMME Kun (terre-terre-Yi) que les forces en présence sont harmonisées.
Le système de Bagua Postnatal  du roi Wen se concentre sur les principes fondamentaux des transformations terrestres. Le roi Wen classe les huit trigrammes selon une homologie avec les processus du monde manifesté. Ce graphe qui est nommé « Ciel Postérieur » sera en fait une vision terrestre et la constatation d’un édifice terrestre qui émane d’un projet et d’une origine céleste. le Ciel Antérieur édifie les caractères « innés », tandis que le Ciel Postérieur va faire référence aux caractères « acquis ». Le Ciel Postérieur est donc un ordre de l’énergie tel qu’il est au stade l’apparition de la vie et au-delà.
Les principes terrestres exprimées dans le modèle du roi Wen représentent une séquence chronologique et énergétique se déplaçant autour du cercle Bagua (au lieu de  faire correspondre les puissances par alignement de polarité opposée comme dans le modèle de Bagua prénatal). Parce que feu (lumière et chaleur) et eau (sombre et froide) apparaissent sous la forme la plus importante et les plus visibles de toutes les forces terrestres.
Une répartition (Ciel postérieur) énoncée par Wen Wang montre que tous les êtres résultent du mouvement du Tonnerre à l’Est. Ils se renouvellent dans le trigramme Vent au Sud Est. Tous les êtres se voient dans la clarté du trigramme Feu au sud. L’homme saint fait face à la lumière et écoute l’Univers. Tous les êtres se réunissent pour se développer dans le trigramme Terre au Sud Ouest. Le bien être et la satisfaction des êtres se réalisent dans le trigramme Lac à l’Ouest. Les êtres doivent combattre dans le trigramme Ciel au Nord Ouest où la négativité et la positivité se heurtent et se froissent. Les êtres font retour avec effort dans le trigramme Eau au Nord. Tous les êtres se complètent, finissent et où ils recommencent dans le trigramme Montagne au Nord Est.
En commençant à Zhen (tonnerre), qui représente la première impulsion ou stimulation créative de Qi, les humains commencent la progression de l'éveil de la conscience.
Xun ne correspond pas nécessairement au vent en tant qu'air, il symbolise plutôt émotion, sensation, et le développement interne en vue d'une transformation pure.
Li ne correspond pas nécessairement au feu,, il symbolise plutôt sa pleine maturité, vitalité, et le plein développement de la conscience de soi, tout autant que la possessivité.
Kun ne correspond pas nécessairement à la terre, , il symbolise plutôt l'état d'ouverture, de réceptivité, et la fertilité, qui survient après la maturité spirituelle ait été atteinte.
Dui ne correspond pas nécessairement au lac comme l'eau, il symbolise plutôt le repos, la contemplation et la réflexion.
Qian ne correspond pas nécessairement au Ciel en tant que cosmos, il symbolise plutôt les forces créatrices et un état d'esprit qu'il faut avoir acquis afin d'obtenir vraiment l'objectif divin du voyage.
Kan ne correspond pas nécessairement à l'eau, mais désigne la plus grande profondeur spirituelle (maturité), ainsi que le danger d'un puits sans fond gouffre dans lequel nous pouvons tomber si nous perdons le contrôle de nous-mêmes.
Gen ne correspond pas nécessairement à la Montagne, il symbolise plutôt le calme et l'achèvement, aussi bien que la stagnation mentale ou la mort spirituelle.
Le Bagua Postnatal  manifeste la « nature » énergétique de transformation et dépeint la fonction énergétique des organes du corps humain et des tissus en Embryologie postnatale. Parce que le Bagua Postnatal correspond à diverses parties du corps humain, plusieurs Systèmes de Qi Gong médical ont été élaborés en interrelation entre les structures du  Bagua et les fonctions des organes internes.
Dans les deux diagrammes, les chiffres pairs (ou Yin) sont représentés par des points blancs et les chiffres impairs (ou Yang) par des points noirs.

Rapport des trigrammes aux 5 Eléments.

Trois éléments sont représentés par deux trigrammes. Chacun de ces 6 trigrammes expriment l’aspect Yang ou Yin de l’élément. La manifestation Yin ou Yang est déterminée par le dernier trait en haut. Le Feu est l’extrême Yang et l’Eau est l’extrême Yin.
Terre
Kūn, associé à l’image de La Terre
Gèn, associé à l’image de La Montagne

Métal
Qián, associé à l’image du Ciel
Duì, associé à l’image de La Brume
 
Eau
Kǎn, associé à l’image de L'Eau
Bois
Xùn, associé à l’image du Vent, du Bois
Zhèn, associé à l’image du Tonnerre
Feu
Lí, associé à l’image du Feu