Les poumons ne peuvent pas aspirer et rejeter l'air tout seuls. Pour que l'air puisse parvenir aux poumons et pour qu'il puisse ensuite être expiré, les muscles qui entourent les poumons et le diaphragme doivent se dilater et se contracter, aspirer l'air dans la cage thoracique, puis le chasser vers l'extérieur. Au cours de ce processus, l'oxygène se mélange au sang dans les cellules des poumons et le sang libère le gaz carbonique qu'il contient.
Une respiration profonde et complète provoque le mouvement descendant et ascendant du diaphragme qui masse et stimule les organes internes et accroît la circulation du Qi. C'est la raison pour laquelle les exercices de respiration sont également appelés "exercices des organes internes".
Une respiration profonde et complète n'implique pas que vous inspiriez au maximum de vos capacités. Cela engendrerait en effet, au niveau de vos poumons et des muscles voisins, des tensions qui empêcheraient l'air de circuler librement et entraveraient l'absorption de l'oxygène. Sans un apport suffisant en oxygène, l' esprit serait dispersé et votre corps tendu. Pour que votre respiration soir correcte, vous devez inspirer et expirer à 70 ou 80 % de vos capacités, de sorte que vos poumons puissent demeurer détendus.
Lorsque l'oxygène se mélange au sang, il est transporté dans chaque cellule du corps afin qu'elles puissent continuer à fonctionner. En temps normal, s'il y a une pénurie d'oxygène, le cerveau est le premier à le ressentir. Des expériences ont démontré que la quantité d'oxygène nécessaire aux cellules du cerveau est beaucoup plus élevée que celle nécessaire aux cellule musculaires. Chaque fois que l'oxygène est insuffisant, on souffre de vertiges, on se sent lourd et on ne peut plus penser clairement.
Par le phénomène de respiration, le corps extrait le dioxygène de l'air , le transporte aux cellules via les poumons et en élimine le dioxyde de carbone. Ce phénomène était décrit comme "se débarrasser du renfermé et absorber le frais" ou encore « rejeter l'ancien pour attirer le neuf ».et le programme d'entraînement respiratoire est appelé la méthode de Tǔ Gǔ Nà Xī吐古纳新 (Tǔ:cracher; Nà : recevoir/accepter; gǔ: ancien; Xīn : nouveau/neuf). Il se reproduit une quinzaine de fois par minute, car l'oxygène ne peut pas être stocké par l'organisme
La première source de
carbone est la nourriture (glucose)
que nous ingérons et qui est transformée en énergie par réaction chimique tout
au long de la journée. La seconde source de ce carbone est constituée des cellules mortes de notre corps. Dans
notre corps, il meurt chaque jour
l'équivalent de mille milliards de cellules.
Les cellules de notre corps ont chacune une durée de vie qui leur est spécifique
(par exemple, celles de notre peau est de 28 jours). Si les cellules nouvelles
sont moins nombreuses ou si elles sont en moins bonne santé que celles qu'elles
remplacent, alors nous vieillissons.
Pour produire de bonnes et saines cellules, il faut, bien
entendu, considérer les matériaux nécessaires à leur production. La structure
même des cellules nous indiquent qu'elles ont besoin d'azote, d'oxygène, de
carbone, ainsi que de certains minéraux que l'on trouve soit dans l'air, soit
dans la nourriture. Dès lors, la qualité
de l'air, la pureté de l'eau et
le choix de la nourriture deviennent
des facteurs primordiaux en ce qui concerne la santé et la longévité.
Ce programme implique l'admission et l'expulsion de l'air
par le nez. Zhuang Zi ((路子) dit , durant la période chinoise des
"Etats guerriers" (403-222 avant J.C.) "Souffler et gonfler pour
respirer, expulser le vieux et admettre le neuf, l'action) naturelle de l'ours
et de l'oiseau étendant (son cou), tout ceci pour la longévité."
L'objectif du qi gong consiste à absorber de l'oxygène et à
rejeter du dioxyde de carbone avec une efficacité accrue. Lorsque c'est le cas,
le corps dispose de plus grandes quantités d'oxygène pour produire de nouvelles cellules et se
débarrasser des cellules mortes et ce, jusque dans les endroits les plus
profonds du corps.
L'objectif d'un tel entraînement est de régulariser par le mental l'efficacité et le rythme de la respiration.
Un exercice conscient de respiration renforce
la fonction d’inspiration de l’air pur et d’expiration de l’air impur du
poumon, sa fonction de « descente » et « d’élimination » favorisant ainsi les
activités de l’énergie vitale du corps. Les différents modes de respiration
taoïstes aident à faire circuler
l’énergie vitale dans le triple réchauffeur et à activer l’énergie des reins, par suite de la rate, ce qui implique
souvent une augmentation de l’appétit.
D'après le Nan Jing (Canon des questions difficiles), le rythme respiratoire d'un individu facilite par exemple le mouvement énergétique le long de ses Méridiens et Vaisseaux:
- à chaque inspiration, on dit que le Qi et le Sang se déplacent d'environ 7,5 cm le long des Méridiens et Vaisseaux ;
- à chaque expiration, on dit que le Qi et le Sang se déplacent d'environ 7,5 cm le long des Méridiens et Vaisseaux.
Par conséquent, dans des circonstances normales, chaque respiration permet au Qi et au Sang de se déplacer d'une quinzaine de centimètres à travers les Méridiens et Vaisseaux.
C'est pourquoi, dans certaines prescriptions de Qi Gong thérapeutique,
le thérapeute doit travailler sur certains points
des Méridiens ou certaines zones de
tissus pendant un nombre précis de
respirations. En calculant le nombre de respirations, il laisse la durée de
temps nécessaire au Qi émis pour
pénétrer et tonifier un Organe interne déficient, ou pour éliminer complètement
par une purgation le Qi pervers des
méridiens où il stagne
Le diaphragme agit de façon permanente sur la mobilité des articulations par une réaction en chaîne. En poussant sur l'abdomen à l'inspiration, il vient exercer une action profitable sur les articulations du bassin.
L’homme se vit au travers et dans sa respiration; nous savons aussi que la respiration intime cellulaire couple la fonction pulmonaire et les fonctions cardiaque et circulatoire, autant dire que la respiration est : “ le corps vivant”. C’est pour cela que le taoïsme considère le poumon (la respiration) comme étant le maître des énergies, et que le bouddhisme conçoit l’attention portée au corps et à la respiration comme source du bien-être et science de la connaissance de soi.
La respiration participe à la régulation du système nerveux et de la circulation sanguine. La respiration correcte est indispensable pour apaiser l'excitation du système sympathique de l'éveil dont le tonus exagéré est une des causes principales des difficultés d'endormissement.
Ralentir notre rythme respiratoire ou en augmenter l'amplitude
va alors avoir un impact direct sur les autres fonctions autonomes du corps.
Nombreux physiologistes ont confirmé les changements positifs qui apparaissent
dans les fonctions corporelles grâce à la respiration : amélioration de
l'appareil respiratoire, du système digestif, cardio vasculaire, nerveux et
glandulaire.
Des études chinoises menées par le premier collège médical de Shanghai, le sanatorium de Tangshan et le collège médical de chungqing se sont penchées sur l’influence de la respiration sur les ulcères d’estomac (+ de 91 % de succès), l’hypertension (98 % de réussite), la neurasthénie (Plus de 71 % de résultats positifs) et le traitement des troubles cardiaques (90 % de résultats positifs). Ces résultats prouvent l’efficacité de méthodes millénaires basées sur la propre respiration du patient.
En Occident, les différentes techniques de souffles sont désormais utilisées dans le traitement et la prévention des phobies, de l'hypertension, de l'hyperventilation, de l'anxiété, de la dépression, de l'énervement, de la tension musculaire, de la fatigue et des problèmes chroniques des extrémités (pieds et mains) froides.
Des recherches récentes ont également confirmé que des mouvements respiratoires relaxés et naturels permettent aux cellules et aux tissus de diminuer leur consommation d'énergie tout en augmentant leur capacité de stockage d'énergie.
Lorsqu'on demande aux pratiquants de Qi Gong de respirer jusqu'au bout des orteils, le fait de guider son attention sur les orteils et d'imaginer là un effet semblable à celui qui remplit et vide les poumons amène une vasodilatation de la région, qui est ressenti et nommé comme homologue à la respiration. Mais cette circulation augmentée concerne les cellules; on évoque peut-être alors la respiration interne
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