Les anciens chinois concevaient le souffle comme l'une des fonctions les plus importantes du corps. Dans les Quinze discours pour créer l'enseignement, l'ancien taoïste Wang Chong Yang écrivit : La
nature innée (Xing) est l'esprit (Shen); le souffle subtil (Qi) est la destinée
de vie (Ming). La rencontre de la nature innée et du souffle subtil est
semblable à l'oiseau sauvage qui saisit le vent"
Contrôle de la respiration lente et synchrone avec le geste.
La respiration est la principale stratégie de la pratique du
Qi Gong. A l'inspiration, le QI est emmené vers l'interne et à l'expiration,
vers l'extérieur. En hiver, pour maintenir le Qi dans le corps et éviter de le laisser s'échapper, l'inspiration devient naturellement plus longue, ce qui a pour effet d'emmener le Qi vers la profondeur et de refermer les pores de la peau.
Dans le Qi Gong, on doit apprendre à utiliser son inspiration pour guider l'énergie vers l'intérieur, vers les organes internes, mais aussi à se servir de l'expir pour emmener le Qi vers la surface, voire au-delà , afin de renforcer le Wei Qi, Qi défensif et accroitre ainsi ses défenses immunitaire.
Relation de la fonction respiratoire avec l'activité physique et
l'état psychique
La respiration peut aussi impliquer aussi une activité volontaire de la pensée. Le souffle est ainsi contrôlé, c’est-à-dire réglé dans ses diverses phases (inspir, expir et rétention). Dans le cas contraire, si cette respiration n’est pas volontaire, elle est dite « naturelle » et ne relève donc plus de la conscience. En pratiquant, soyez conscients de votre respiration. De plus, il est important que la respiration soit naturelle et détendue, qu'elle ne soit pas forcée ou forcée.
Dans le Qi Gong, on doit apprendre à utiliser son inspiration pour guider l'énergie vers l'intérieur, vers les organes internes, mais aussi à se servir de l'expir pour emmener le Qi vers la surface, voire au-delà , afin de renforcer le Wei Qi, Qi défensif et accroitre ainsi ses défenses immunitaire.
Une fois que vous avez régulé corps, respiration et mental,
vous pourrez alors guider le Qi où que ce soit dans votre corps afin d'y
effectuer des "réparations". Ainsi si vous êtes victime d'un
traumatisme ou d'une blessure, inspirer en vous servant de votre mental pour
guider le Qi au coeur de la région
lésée, avant d'expirer en utilisant à nouveau le mental pour éloigner le Qi de
cette région. Une douce chaleur envahira la région concernée et une fabuleuse
sensation d'être étroitement harmonisé à la respiration sera alors ressentie.
La manifestation la plus évidente du rapport mystérieux
qui existe entre l'homme et la nature est certainement la respiration. C'est
sans doute ce qui explique pourquoi, au cours des âges, tous ceux qui se
préoccupaient de la santé, notamment les Maîtres taoïstes et les grands
médecins, ont établi des théories et imaginé des procédés principalement axés
sur la respiration. La respiration est une nécessité incontournable pour
l'existence même d'un individu. Respirer est la fonction la plus importante du corps. Nous
pouvons nous priver de nourriture ou de sommeil, mais pas d’oxygène ! C’est un
outil très puissant pour vous régénérer, faire circuler le Qi, renforcer votre
vitalité. C’est la clef de l’efficacité de tout mouvement de Qi Gong.
Dans le corps,
c'est le sang qui réalise le métabolisme des gaz de la respiration, qui se
charge de transporter sans cesse dans tout le corps les éléments nutritionnels,
d'évacuer sans arrêt les déchets, et donc qui produit constamment chaleur et
énergie pour permettre un fonctionnement normal de tous les organes et systèmes
de l'organisme. Notre respiration est souvent courte et superficielle, et les
échanges gazeux manquent alors d'efficacité. L'ensemble de l'organisme en subit
le contrecoup d'où, à la longue, une dégradation des fonctions vitales et
l'apparition de toutes sortes de maladies. En conséquence, harmoniser
complètement sa respiration est de la plus haute importance pour favoriser les
échanges gazeux, pour améliorer son état de santé et pour lutter contre le
vieillissement.
La fonction respiratoire est en relation directe aussi
bien avec l'activité physique qu'avec
l'état psychique.
On constate en effet souvent que, lorsqu'une personne
est dans un état de tranquillité, sa respiration est calme. Lorsqu'elle est
agité, la respiration s'accélère. Lorsqu'on est en colère, on a une sensation
d'oppression au niveau de la poitrine et du diaphragme. Lorsqu'on est plongé
dans ses pensées, la respiration ralentit. Une tension ou une fatigue, aussi
bien du corps que de l'esprit, s'accompagnent généralement d'une respiration
irrégulière et malaisée. Une telle respiration a d'ailleurs souvent tendance à
encore aggraver l'état de tension ou de fatigue. Le corps, placé ainsi inconsciemment
dans une espèce de cercle vicieux, tend à s'affaiblir et à vieillir. Cela
démontre clairement que, de même qu'il n'est pas possible de séparer l'effet de
la cause qui l'a produit, il est indispensable, dans le même temps,
d'harmoniser à la fois sa respiration et son cœur. Ces deux harmonisations sont
indissociables, complémentaires et interdépendantes.
L'harmonisation de la respiration est le «pont» et la
«porte» qui permettent d'entrer dans l'attitude de Qi Gong. Pratiquer le Qi Gong
c'est, tout d'abord, exercer sa respiration. Ce n'est que grâce à l'observation
stricte de la méthode fondamentale d'harmonisation de la respiration qu'il est
possible de se mettre dans l'attitude nécessaire à une bonne pratique du Qi Gong. Cette façon de procéder est
spécifique au Qi Gong. Harmoniser sa
respiration repose sur l'adage : « Ce
qui est petit peut grandir, ce qui est grand permet d'entrer dans la Voie.»
Dans l'Antiquité, pour s'exercer au Qi Gong, il fallait, tout d'abord, s'occuper de sa respiration.
Souvent, les vieux Maîtres prenaient un fil très fin ou une plume d'oie puis
plaçaient l'un ou l'autre devant les narines de leurs disciples afin d'observer
l'état de leur respiration. Si le fil se balançait au gré de leur respiration,
cela prouvait que le cœur n'était pas calmé, que le corps n'était pas détendu.
Le disciple ne remplissait donc pas les conditions exigées pour l'exercice du Qi Gong. Pourvu que la plume d'oie, ou
le fil, ne se balançât pas, alors cela montrait que le cœur et le corps étaient
déjà en communication avec l'Univers.
Dans l'exercice du Qi Gong, on distingue plusieurs modes de respiration : fine, longue, lente, ondulante, régulière, distincte. L'inspiration et l'expiration doivent se faire aisément, sans bruit, de façon régulière et continue, un peu comme si l'on dévidait un fil de soie, afin que le fluide vital puisse pénétrer le corps et lui fournir facilement force et protection. Pour parvenir à un tel résultat, il faut suivre un certain processus. Tout d'abord, il convient d'avoir clairement à l'esprit que l'harmonisation de la respiration ne peut s'obtenir à la demande et qu'elle ne peut que suivre une harmonisation préalable du corps et de l'esprit avec la nature environnante.
Dans l'exercice du Qi Gong, on distingue plusieurs modes de respiration : fine, longue, lente, ondulante, régulière, distincte. L'inspiration et l'expiration doivent se faire aisément, sans bruit, de façon régulière et continue, un peu comme si l'on dévidait un fil de soie, afin que le fluide vital puisse pénétrer le corps et lui fournir facilement force et protection. Pour parvenir à un tel résultat, il faut suivre un certain processus. Tout d'abord, il convient d'avoir clairement à l'esprit que l'harmonisation de la respiration ne peut s'obtenir à la demande et qu'elle ne peut que suivre une harmonisation préalable du corps et de l'esprit avec la nature environnante.
Les trois étapes de l'harmonisation de la respiration
L'harmonisation de la respiration
peut s'obtenir en trois étapes que nous
désignerons par :
- Bu Xi / Bù Xī不吸
(souffle ignoré) ;
- Sui Xi / Suí Xī随吸(souffle
suivi) ;
- Wang Xi / Wàng Xī忘吸(souffle
oublié).
Bu
Xi:
Cela signifie littéralement «ne pas respirer», mais, en fait, il ne s'agit pas
de ne pas respirer, mais simplement de ne pas contrôler sa respiration,
c'est-à-dire de laisser libre cours à la respiration naturelle. Moins l'on
contrôle sa respiration, plus celle-ci devient naturelle. L'idée première est
de «protéger» le Champ de Cinabre {Dan Tian), car travailler ce Champ produit
de la chaleur. L'appareil respiratoire étant constamment actif, il faut
allonger peu à peu son haleine lors d'une expiration, puis inspirer calmement
de sorte que, au bout d'un certain temps, la respiration puisse être comparée
aux oscillations entretenues d'un pendule.
Sui
Xi
: Cela signifie «ne pas diriger consciemment sa respiration», c'est-à-dire ne
pas en contrôler le rythme mais la laisser s'effectuer naturellement, sans
contrainte. Il convient de négligemment suivre sa «trace» comme s'il s'agissait
d'une habitude naturelle. Ce procédé doit alors nous mener tout naturellement
vers la troisième étape, qui est celle de «l'oubli» de la respiration ou Wang Xi.
Wang
Xi
: Il faut finalement parvenir à respirer silencieusement et de façon continue
par les narines, de façon que, avec la respiration légère qui se fait par les
pores de tout le corps, cela puisse faire penser à la respiration d'un fœtus.
La régulation de la respiration permet de se relaxer et
d'atteindre un état de tranquillité. Elle renforce la force vitale et régule la
circulation du Qi et du sang, qui
sera ensuite guidée par l'intention dans tout le corps. La respiration permet
d'améliorer les métabolismes. C'est un outil précieux dans l'union du corps
physique et du corps spirituel. C’est une des clés principales du maintien de
la santé, près de 80% des pathologies sont dues
à un blocage du Qi.
Les Quatre caractéristiques de la respiration
Les quatre caractéristiques de la
respiration sont les suivants Feng/ Fēng风
(vent), Chuan/ Chuǎn喘
(respiration asthmatique), Qi / Qì气 (air) et Xi
/ Xī息 (croissance, respirer).
ü Feng désigne le bruit de la respiration,
ü Chuan
signale qu'il y a un blocage dans la respiration, même s'il n'en émane aucune
bruit,
ü Qi
indique que la respiration est lourde, même en l'absence de bruit ou de
blocage. Ces trois respirations ne sont pas harmonieuses.
ü
La quatrième, Xi, est une respiration régulière, douce, dégagée, silencieuse,
légère et constante. Par la pratique du Xi, un pratiquant de Qi Gong
est capable d'apaiser son mental et de maintenir sa conscience dans un état de
paix, d'harmonie et de tranquillité. Dans les traditions chinoises chamaniques,
des Mantras sont utilisé pour élever la respiration au niveau de Xi.
Réguler la respiration se fait
en apprenant à accorder le souffle et l'esprit de façon à ce qu'ils
puissent mutuellement correspondre et coopérer. En respirant ainsi,
l'esprit peut atteindre plus rapidement cet état de paix qui lui permet de se
concentrer sur la mise en mouvement du Qi.
L'art du Qi Gong a développé de nombreuses techniques respiratoires différentes, que ce soit dans le Wei Dan ou dans le Nei Dan Qi Gong. Certains exercices de Qi Gong nécessitent même une synchronisation des mouvements physiques avec la respiration. La respiration naturelle est parmi les méthodes fondamentales pour cultiver le Qi et renforcer le corps. Une mauvaise respiration favorise la stagnation et la tension tandis que la respiration correcte crée la relaxation, l'harmonie et la vitalité et permet le stockage et la circulation harmonieuse du Qi dans le corps. (Les réseaux de circulation du Qi dans le corps sont les mêmes qu'en acupuncture. Le Qi Gong est basé sur les mêmes thèmes énergétiques du corps que la médecine chinoise).
La respiration libre, ample, profonde et abdominale permet, par un massage des organes internes, une meilleure oxygénation de tous les tissus et une meilleure assimilation des aliments. La respiration énergétique assure par le rythme régulier du diaphragme une ventilation normale qui libère le stress, les tensions de la région sternale et abdominale et permet d'évacuer les excès de chaleur. Les mouvements de Qi Gong atteignent leur efficacité par le fait que les personnes prennent le temps d'être à l'écoute des vibrations internes de leurs corps grâce notamment à la respiration abdominale (naturelle ou paradoxale) qui renforce l'énergie interne au Dan Tian, la Mer des Énergies qui se trouve à trois travers de doigts sous le nombril. Les inspir et expir sont profonds, lents, réguliers et silencieux avec parfois de courts instants de rétention du souffle. Cette respiration abdominale, favorise aussi une meilleure oxygénation de tous les tissus ainsi un massage des viscères. Par respiration abdominale, il faut comprendre que l'on gonfle légèrement le ventre en inspirant tout en poussant l'air des poumons vers le bas c'est-à-dire en descendant le diaphragme vers le bas ce qui opère un massage sur les organes internes tels que le foie, l'estomac , la rate, les intestins.
Une des attitudes mentales de base peut s'exercer sur le bruit de la respiration qui entre et qui sort au cours de l'inspiration et de l'expiration. Cette attention peut s'accompagner d'une sensation interne et comme enivrante des poumons qui se gonflent et se dégonflent. Pour fixer l'esprit sur une seule chose, l'adepte peut aussi visualiser sur le tableau noir de ses yeux fermés, les chiffres du décompte de son inspir et de son expir. Il inspire pendant qu'il compte de 1 à 10 ou plus; idem en expirant. L'attention à la respiration peut encore se porter sur la sensation du passage de l'air à travers les narines, à l'entrée et à la sortie. Cette technique se confond alors avec la technique birmane de la méditation Vipashana, pratiquée en position assise.
L'art du Qi Gong a développé de nombreuses techniques respiratoires différentes, que ce soit dans le Wei Dan ou dans le Nei Dan Qi Gong. Certains exercices de Qi Gong nécessitent même une synchronisation des mouvements physiques avec la respiration. La respiration naturelle est parmi les méthodes fondamentales pour cultiver le Qi et renforcer le corps. Une mauvaise respiration favorise la stagnation et la tension tandis que la respiration correcte crée la relaxation, l'harmonie et la vitalité et permet le stockage et la circulation harmonieuse du Qi dans le corps. (Les réseaux de circulation du Qi dans le corps sont les mêmes qu'en acupuncture. Le Qi Gong est basé sur les mêmes thèmes énergétiques du corps que la médecine chinoise).
La respiration libre, ample, profonde et abdominale permet, par un massage des organes internes, une meilleure oxygénation de tous les tissus et une meilleure assimilation des aliments. La respiration énergétique assure par le rythme régulier du diaphragme une ventilation normale qui libère le stress, les tensions de la région sternale et abdominale et permet d'évacuer les excès de chaleur. Les mouvements de Qi Gong atteignent leur efficacité par le fait que les personnes prennent le temps d'être à l'écoute des vibrations internes de leurs corps grâce notamment à la respiration abdominale (naturelle ou paradoxale) qui renforce l'énergie interne au Dan Tian, la Mer des Énergies qui se trouve à trois travers de doigts sous le nombril. Les inspir et expir sont profonds, lents, réguliers et silencieux avec parfois de courts instants de rétention du souffle. Cette respiration abdominale, favorise aussi une meilleure oxygénation de tous les tissus ainsi un massage des viscères. Par respiration abdominale, il faut comprendre que l'on gonfle légèrement le ventre en inspirant tout en poussant l'air des poumons vers le bas c'est-à-dire en descendant le diaphragme vers le bas ce qui opère un massage sur les organes internes tels que le foie, l'estomac , la rate, les intestins.
Une des attitudes mentales de base peut s'exercer sur le bruit de la respiration qui entre et qui sort au cours de l'inspiration et de l'expiration. Cette attention peut s'accompagner d'une sensation interne et comme enivrante des poumons qui se gonflent et se dégonflent. Pour fixer l'esprit sur une seule chose, l'adepte peut aussi visualiser sur le tableau noir de ses yeux fermés, les chiffres du décompte de son inspir et de son expir. Il inspire pendant qu'il compte de 1 à 10 ou plus; idem en expirant. L'attention à la respiration peut encore se porter sur la sensation du passage de l'air à travers les narines, à l'entrée et à la sortie. Cette technique se confond alors avec la technique birmane de la méditation Vipashana, pratiquée en position assise.
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