Yu Shi |
Les dieux de la Pluie et du Vent sont, eux aussi, subordonnés par les Dao Shi au Sire du Tonnerre dans le bureau où ils sont classés. Ce sont des divinités d’origine fort ancienne et qui ont conservé leurs vieux titres de Maître de la Pluie et de Comte du Vent, qu’on leur donnait dans l’antiquité ; on les représente debout sur des nuages.
Il travaille en étroite collaboration avec la divinité du vent Feng Po Po (風婆婆), Dieu du Vent, avec qui il s'est associé pour se rebeller contre Huang Di (黃帝). Yu Shi et Feng Po Po étaient tous deux mécontents du règne de Huang Di et auraient aidé Chi You dans sa lutte contre l' empereur jaune pendant la bataille de Zhuo Lu , mais a été vaincu par l'intervention de la déesse de la sécheresse Ba .. La déesse de la sécheresse, Nü Ba (女魃), qui était une fille de Huangdi, les avait vaincus. Il apparait également avec Lei Gong, le dieu du Tonnerre.
Il est
considéré comme Bi Xing, la cinquième
constellation des sept constellations du tigre blanc à l'ouest. Il y a 8
étoiles au total, appartenant à la constellation du Taureau. Plus tard, il y a
deux dictons selon lesquels le maître de la pluie est Shang
Yang ou Chi
Song Zi.
Selon certaines versions, un certain Chi Song Zi / Chì Sōng Zǐ :赤松子; sous le règne de Shen Nong a mis fin à une grave sécheresse qui désola le pays. Les moissons en herbe périssaient sur pied, le peuple était dans la consternation. Ce fut alors qu'apparut Chi song Zi pour tout habit il portait un pagne en écorce, une sorte de collier d'écorce couvrait ses épaules et le haut de sa poitrine. La vie qu'il menait était très originale et il se plaisait à vanter son merveilleux pouvoir. On vint en informer Shen Nong, et on lui insinua que peut-être cet homme extraordinaire pourrait faire tomber la pluie tant désirée. Le souverain alla le trouver, mais le génie affecta de ne pas faire attention à lui ; alors Shen Nong, le salua, et le pria de bien vouloir avoir pitié de son peuple et de lui procurer la pluie
.— Rien de plus facile, reprit Chi song Zi , versez une bouteille d'eau dans un vase de terre, et donnez-le
moi, je me charge de faire tomber la pluie.
Il prit un bol en terre plein d'eau, gravit une montagne voisine, cassa une branche d'arbre, la trempa dans l'eau, puis se mit à asperger la terre.
Instantanément le ciel se couvrit de nuages qui déversèrent des pluies torrentielles, les fleuves et les rivières débordèrent. Quand Chi Song ZI descendit de la montagne, il n'était pas plus mouillé que s'il eût fait un temps splendide.
Le Lie Zi donne aussi Chi Song Zi comme le régent des pluies. Cet esprit extraordinaire peut demeurer dans l'eau sans se mouiller, vivre dans le feu sans se brûler.
Il a été récompensé en étant nommé Seigneur de la Pluie avec une demeure sur la montagne mythique de Kun Lun où on le voit monter dans les nuées et en descendre suivant son bon plaisir. .
Sous une autre forme, Chi Song Zi est représenté comme la chrysalide d'un ver à soie qui
a une concubine dont le visage est noir, tient un serpent dans chaque main et a
un serpent rouge sortant d'une oreille et un serpent vert sortant de l'autre.
Biographie des Immortels " dit que c'est
le maître de la pluie de l'ère Shen Nong, un homme
sauvage qui peut se transformer en dragon rouge et descendre avec le vent et la
pluie. Plus tard, il a été nommé le maître de la pluie par Yuan Shi Tian Zun. La ligne principale est le gel et la pluie.
L'image typique du maître de la pluie dans le
folklore est un guerrier avec une barbe noire, couvert d’une armure jaune, portant un vase plein d’eau dans sa main
gauche, tenant un dragon à l'intérieur, et sa main droite ressemble à de l'eau
aspergée. Il s'appelle Chen Tian Jun
.
Chi Song Zi est honoré comme esprit de la pluie ; aussi la statue de Yu Shi dans les pagodes tient très souvent en main une tasse mystérieuse, source inépuisable de toutes les pluies.
Il est aussi le maître des nuages, du tonnerre et du vent.
Les
graveurs et les peintres aiment à représenter l'esprit de la pluie (le Parjanya
du védisme) au milieu de gros nuages, tenant en main un arrosoir, avec lequel
il verse la pluie sur terre. Dans les pagodes, ses statues portent souvent un
plateau dans la main gauche, un petit dragon se dresse sur le plateau ; de la
main droite elles paraissent verser de l'eau.
Yu Shi |
Chi Song Zi
reparut de nouveau comme régent des pluies sous Kao-sin et se promena par le monde.
Bien
qu'il ne soit pas une divinité incroyablement populaire dans la mythologie
chinoise, les gens prient encore Yu Shi
en période de sécheresse sévère. Cela est particulièrement vrai pour ceux qui
vivent dans le sud de la Chine.
Le fils de Gong gong
Sous les cinq empereurs il y avait un grand officier de l'empire, qui était préposé à tous les mandarins chargés de l'administration des eaux, on l'appelait le régent des eaux. Jusque là, ces hauts fonctionnaires n'avaient été connus que sous le nom de régents des pluies, quand la 18e année de Tchao-kong, pendant une grande sécheresse dans la principauté de Tcheng, Tse-tch'an offrit des sacrifices à ces anciens officiers, comme à des esprits de la pluie. De là vint la coutume d'honorer ces préposés au ministère des Eaux, comme des esprits de la pluie.
Concubine de l'esprit de la pluie.
La
concubine de l'esprit de la pluie a le visage noir et tient un serpent dans
chacune de ses mains ; un serpent vert repose sur son oreille gauche, et un
serpent rouge sur son oreille droite. L'esprit de la pluie a une concubine,
ajoute le commentateur, et lui-même ressemble à une chrysalide de ver à soie.
Mais ces esprits, qui ont leur place non seulement dans le culte taoïste, mais encore dans la religion officielle, ont presque disparu de la religion populaire. A Pékin, par exemple, le Maître de la Pluie est encore connu : les images populaires le figurent tenant en main une coupe d’où il fait jaillir de l’eau à la pointe de son sabre.
Mais le Comte du Vent est oublié, et la divinité qui produit le vent est une vieille femme, Madame le Vent, Feng Po Po, qui voyage sur les nuages assise sur un tigre, et portant dans ses bras le sac qui contient les vents.
Dans
bien des endroits, on sort de son temple la statue du Dieu des Murs et des Fossés de la circonscription, et on
l’installe en plein soleil, jusqu’à ce que la pluie tombe, ce qui, dit-on, ne
tarde guère ; et on raconte un peu partout l’histoire du préfet ou du sous-préfet
qui, lors d’une sécheresse prolongée, alla trouver le dieu et lui dit :
Puis il fit porter la statue sur la place du marché et se tint debout à côté ;au bout de quelque temps, la tête de la statue se fendit. C’est là la dernière trace d’un rite plus barbare de l’antiquité : on faisait danser des sorcières faiseuses de pluie au soleil jusqu’à ce que la pluie ou leur mort survînt. Cette coutume, qui, à l’origine, avait pour but de faire tomber la pluie par le pouvoir propre des sorcières, était comprise, dès le premier siècle de notre ère, comme une torture infligée à l’esprit qui possédait les sorcières.
Avec l’adoucissement des
moeurs, il était simple d’en arriver à torturer le dieu non plus par intermédiaire,
mais directement dans sa statue. Ce procédé n’est d’ailleurs qu’un entre un
grand nombre. L’un des plus singuliers est celui qu’on appelle « rire d’un
chien » et qu’on pratique dans la partie occidentale du Sichuan, parce que,
selon un proverbe très répandu, quand on rit d’un chien, le temps ne peut
rester beau. Un chien est habillé d’un costume complet de mariée, il est assis
dans un palanquin orné de broderies et de fleurs, puis il est porté lentement
en procession à travers toutes les rues de la ville, pendant que tout le monde
le regarde et rit de lui.
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