Le créateur
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dimanche 25 septembre 2016
Le Bā Guà postnatal du Roi Wen -ordre du ciel postérieur • Ba Gua du Ciel Postérieur. Hou Tian Ba Gua 後天八卦)
Les relations entre les trigrammes diffèrent et les notions
(terrestre) de saisons et plus largement de temps entre en jeu. C’est ce
dernier agencement, qui sert de base à de nombreuses formules Feng-Shui.
Le roi Wen
Le roi Wen Wang est censé avoir vécu pendant la Dynastie Zhou (1028-221 av. J.-C.).
Succession des
trigrammes dans le Bagua du Ciel Postérieur
Le Bā Guà du Ciel Postérieur
définit le mouvement des forces en transformation. Il représente l’univers
manifesté et toutes les choses sur Terre. Le Ciel Postérieur est utilisé pour
l’application. Permutation de l'ordre de succession des trigrammes de Fu
Xi en ordre de succession du roi Wen
Wen Wanga déduit son graphe de celui de Fu Xi. Le deuxième - l'ordre du Roi Wen - est donc le résultat d'une permutation du premier.
Le Bagua du roi Wen et le cycle des saisons
Le Bā Guà est associé au cycle des saisons : hiver, été , printemps, automne, solstice d'hiver, solstice d'état, équinoxe de printemps et équinoxe d'automne.
Le roi Wen
Le roi Wen Wang est censé avoir vécu pendant la Dynastie Zhou (1028-221 av. J.-C.).
2000 ans après Yu le Grand, le roi Wen Wang donna un support
philosophique aux 8 trigrammes .
Après Wen Wang ses
deux fils Wen Wu et Zhou Gong, analysant chaque ligne séparément, ont formulés
les premiers commentaires du Yi Jing.
Succession des
trigrammes dans le Bagua du Ciel Postérieur
Le Bā Guà du Ciel Postérieur
définit le mouvement des forces en transformation. Il représente l’univers
manifesté et toutes les choses sur Terre. Le Ciel Postérieur est utilisé pour
l’application. Permutation de l'ordre de succession des trigrammes de Fu
Xi en ordre de succession du roi WenWen Wanga déduit son graphe de celui de Fu Xi. Le deuxième - l'ordre du Roi Wen - est donc le résultat d'une permutation du premier.
La solution qui permet le passage d'un ordre à un autre est
appelée clé de Min Tou Men Fou, du
nom d'un érudit chinois réfugié au Tibet après la révolution culturelle. Cette
solution est connue sous la forme du texte lapidaire suivant :
·
Le roi se rend au nord-ouest ÞLe
Ciel se rend au nord-ouest
·
La reine se rend au sud-ouest Þ
La Terre se rend au sud-ouest
·
Le nouveau sud (la montagne, remplaçante du
Ciel) va au nord-est,.Þ La Montagne va au nord-est et le Lac va au Nord
·
Le nouveau nord (Le Vent, remplaçant de la Terre
)va au sud-est,.Þ
Le Vent va au sud-est et la Foudre va au Sud
Les axes de la croix finale échangent leurs positions :
·
( L'axe Feu-Eau
échange avec l'axe Foudre-Lac);
·
Aux huit points cardinaux, on trouvera les
trigrammes orientés à l'inverse de la disposition de Fu Xi. Cette fois ci, le
trigramme Qian 1 du ciel est au nord ouest, le trigramme Kun 8 est au Sud
Ouest, le trigramme Gen 7 au Nord Est, le trigramme Dui 2 à l'ouest, le
trigramme Zhen 4 à l'est, le trigramme Xun 5 au Sud Est, le trigramme Kan 6 au
Nord, le trigramme Li 3 au Sud.
La motivation géométrique sur laquelle se fonde cette double
permutation reste à élucider.
L'ordre du roi Wen est le suivant (le Nord est en bas) :
• Nord=Eau,
Nord-Est=Montagne, Est=Foudre, Sud-Est=Vent, Sud=Feu, Sud-Ouest=Terre,
Ouest=Lac et Nord-Ouest=Ciel.
Le Bagua du roi Wen et le cycle des saisons
Le Bā Guà est associé au cycle des saisons : hiver, été , printemps, automne, solstice d'hiver, solstice d'état, équinoxe de printemps et équinoxe d'automne.
L’année commence à manifester
l’action créatrice dans le signe Zhèn ( l’éveilleur ), qui jaillit de la terre sous forme de tonnerre et de
force électrique. Le printemps naît : Les germes et les bourgeons apparaissent
dans la nature. Ce moment correspond, dans la journée, au matin. Le signe
(Zhèn, 1'Eveilleur; placé à l’Est
correspond au printemps, suivi par les douces brises qui renouvellent le
monde végétal.
Ce moment correspond au signe
du doux, du pénétrant, Xùn. Xùn a pour image, d'une part le
vent qui dissout la glace rigide, d'autre part le bois qui se développe
organiquement. L’action de ce trigramme est de faire que les choses se coulent
en quelque sorte dans leur forme, se développent et croissent pour acquérir la
forme préfigurée dans le germe.
Puis on arrive alors au point
culminant de l'année, la mi-été, qui correspond, dans la journée à midi C’est
la place du trigramme Li, "ce qui s'attache", "se joint
à"la Lumière. La tradition chinoise
nous dit qu'en été le Ciel et la Terre forment un couple parfaitement uni.
Un échange constant de leurs souffles accroît la
fécondité de la terre et l'épanouissement du règne végétal.
Survient ensuite la maturité
des fruits des champs qui est assurée par Kūn, la
terre, le réceptif. C’est l’époque de la moisson, du travail en commun
La mi-automne intervient sous le signe du
joyeux Duì,
qui conduit 1'année à la maturité et
à sa joie, comme le soir le fait pour le jour.
Vient alors la saison
rigoureuse ou doit se manifester ce qui a été accompli. Il y a du jugement dans
l’air. Les pensées retournent de la terre au ciel, au créateur, Qián. Un combat se livre.
C’est au moment précis ou le
créateur établit son règne que l’action de la puissance obscure est la plus
forte à l’extérieur. C’est pourquoi l’obscur et le lumineux s’excitent
mutuellement. Aucun doute sur l’issue de la lutte, car c’est seulement le
résultat final des causes préexistantes qui vient subir le jugement du
créateur.
L’hiver s’avance ensuite,
dans le signe de Kan ( l’insondable ), situé au nord : à la place de la terre dans l’ordre
antérieur au monde. K’an à pour symbole le ravin.
Vient alors le travail qui
consiste à engranger les récoltes. L’eau ne refuse aucun effort mais se tourne
toujours vers les endroits les plus profonds, ce qui fait que tout afflue vers
elle ; de même, l’hiver dans le cycle de l’année et minuit dans celui du jour
sont l’heure ou l’on recueille.
Le trigramme Gèn, l'immobilisation, dont
l'image est la montagne, contient un sens mystérieux. Ici, dans la tranquillité
d'une profonde retraite, la fin de toutes choses est intimement liée dans la
graine à un nouveau commencement. Mort et vie, trépas et résurrection sont les
pensées qu'éveille la transition de l'ancienne année à la nouvelle.
Ainsi le cycle est fermé.
Tout comme le jour ou l’année dans la nature, chaque vie, bien plus, chaque
cycle d’événements vécus est un enchaînement qui relie l’ancien au nouveau.
Mais le cycle n'est pas à
sens unique...
"Compter ce qui passe, cela repose sur le
mouvement en avant. Connaître ce qui vient, cela repose sur le mouvement en
arrière. C'est pourquoi le Livre des Transformations a des nombres rétrogrades."
Ainsi symboliquement les
trigrammes sont associés au cycle des saisons mais également à la structure familiale Ils sont aussi représentés comme une
famille symbolique constituée du père, de la mère, de leurs trois fils et de
leurs trois filles.
Dans ce système, les trigrammes sont disposées selon les
qualités croissantes ou décroissantes de la vie physique (en commençant à Zhen
et suivant une progression dans le sens des aiguilles d'une montre.
L’organisation est très
différente de la précédente, il n’y a
plus d’équilibre le long des axes.
Les trigrammes sont ici
sortis de leur ordre d’opposition par couples et présentés selon la succession
temporelle de leur apparition dans la manifestation cyclique de l’année.
Dans le Bā Guà du roi Wen, c’est le feu en haut qui domine l’eau en bas, ceci selon l’adage : « le feu tend vers le haut, l’eau tend vers le bas ».
Dans le Bā Guà du roi Wen, c’est le feu en haut qui domine l’eau en bas, ceci selon l’adage : « le feu tend vers le haut, l’eau tend vers le bas ».
Le Ciel Postérieur est un état plus dynamique, et il
intervient après la naissance de la vie. C’est celui qui est le plus utilisé de
façon pratique, notamment en Feng Shui. Il représente un cycle, par définition
lié au temps. Chaque trigramme est associé à un secteur géographique, lié
également à lui par le temps. Par opposition, le Ciel Antérieur est hors du
temps et de l’espace. Il commence donc au printemps par le trigramme Bois Yang.
Dans le Bagua Postnatal, chacun des cinq éléments sont
assignés à un TRIGRAMME spécifique, donnant l'image d' éléments opposées par
paires, par exemple
- Le TRIGRAMME Li (Feu du coeur- Shen) est associé au TRIGRAMME opposé, Kan (eau de rein- Zhi).
- Le TRIGRAMME Zhen (Tonnerre-Bois-Hun) est jumelé à son opposé, le TRIGRAMME Dui (Lac - Metal-Po).
- Le TRIGRAMME Xun (vent-Bois-Hun) est associé à son opposé Qian (Ciel - Métal-Po).
- Le TRIGRAMME Gen (Montagne-Terre-Yi) est associé à Kun (Terre-Terre-Yi)
Grâce à leur interaction énergique, ces forces opposés sont
responsables de la création de tous les phénomènes. C'est seulement au travers
des images de stabilisation du TRIGRAMME Gen (Montage -Terre- Yi) et du
TRIGRAMME Kun (terre-terre-Yi) que les forces en présence sont harmonisées.
Le système de Bagua Postnatal du roi Wen se concentre sur les principes
fondamentaux des transformations terrestres. Le roi Wen classe les huit
trigrammes selon une homologie avec les processus du monde manifesté. Ce graphe
qui est nommé « Ciel Postérieur » sera en fait une vision terrestre et la
constatation d’un édifice terrestre qui émane d’un projet et d’une origine
céleste. le Ciel Antérieur édifie les caractères « innés », tandis que le Ciel
Postérieur va faire référence aux caractères « acquis ». Le Ciel Postérieur est
donc un ordre de l’énergie tel qu’il est au stade l’apparition de la vie et
au-delà.
Les principes terrestres exprimées dans le modèle du roi Wen
représentent une séquence chronologique et énergétique se déplaçant autour du
cercle Bagua (au lieu de faire
correspondre les puissances par alignement de polarité opposée comme dans le
modèle de Bagua prénatal). Parce que feu (lumière et chaleur) et eau (sombre et
froide) apparaissent sous la forme la plus importante et les plus visibles de
toutes les forces terrestres.
Une répartition (Ciel postérieur) énoncée par Wen Wang
montre que tous les êtres résultent du mouvement du Tonnerre à l’Est. Ils se
renouvellent dans le trigramme Vent au Sud Est. Tous les êtres se voient dans
la clarté du trigramme Feu au sud. L’homme saint fait face à la lumière et
écoute l’Univers. Tous les êtres se réunissent pour se développer dans le
trigramme Terre au Sud Ouest. Le bien être et la satisfaction des êtres se
réalisent dans le trigramme Lac à l’Ouest. Les êtres doivent combattre dans le
trigramme Ciel au Nord Ouest où la négativité et la positivité se heurtent et
se froissent. Les êtres font retour avec effort dans le trigramme Eau au Nord.
Tous les êtres se complètent, finissent et où ils recommencent dans le
trigramme Montagne au Nord Est.
En commençant à Zhen (tonnerre), qui représente la première
impulsion ou stimulation créative de Qi, les humains commencent la progression de l'éveil de la conscience.
• Xun ne
correspond pas nécessairement au vent en tant qu'air, il symbolise plutôt
émotion, sensation, et le développement interne en vue d'une transformation
pure.
• Li ne correspond pas nécessairement au feu,, il symbolise
plutôt sa pleine maturité, vitalité, et le plein développement de la conscience
de soi, tout autant que la possessivité.
• Kun ne correspond pas nécessairement à la terre, , il
symbolise plutôt l'état d'ouverture, de réceptivité, et la fertilité, qui
survient après la maturité spirituelle ait été atteinte.
• Dui ne correspond pas nécessairement au lac comme l'eau,
il symbolise plutôt le repos, la contemplation et la réflexion.
• Qian ne correspond pas nécessairement au Ciel en tant que
cosmos, il symbolise plutôt les forces créatrices et un état d'esprit qu'il
faut avoir acquis afin d'obtenir vraiment l'objectif divin du voyage.
• Kan ne correspond pas nécessairement à l'eau, mais désigne
la plus grande profondeur spirituelle (maturité), ainsi que le danger d'un
puits sans fond gouffre dans lequel nous pouvons tomber si nous perdons le
contrôle de nous-mêmes.
• Gen ne correspond pas nécessairement à la Montagne, il
symbolise plutôt le calme et l'achèvement, aussi bien que la stagnation mentale
ou la mort spirituelle.
Le Bagua Postnatal
manifeste la « nature » énergétique de transformation et dépeint la
fonction énergétique des organes du corps humain et des tissus en Embryologie
postnatale. Parce que le Bagua Postnatal correspond à diverses parties du corps
humain, plusieurs Systèmes de Qi Gong médical ont été élaborés en interrelation
entre les structures du Bagua et les
fonctions des organes internes.
Dans les deux diagrammes, les chiffres pairs (ou Yin) sont
représentés par des points blancs et les chiffres impairs (ou Yang) par des
points noirs.
Rapport des trigrammes aux 5 Eléments.
Trois éléments sont représentés par deux trigrammes. Chacun
de ces 6 trigrammes expriment l’aspect Yang ou Yin de l’élément. La manifestation
Yin ou Yang est déterminée par le dernier trait en haut. Le Feu est l’extrême
Yang et l’Eau est l’extrême Yin.
Terre
坤Kūn, associé à l’image de La Terre地
艮Gèn, associé à l’image de La Montagne山
Métal
乾Qián, associé à l’image du Ciel天
兌Duì, associé à l’image de La Brume澤
Eau
坎Kǎn, associé à l’image de L'Eau水
Bois
巽Xùn, associé à l’image du Vent, du Bois風
震Zhèn, associé à l’image du Tonnerre雷
Feu
離Lí, associé à l’image du Feu火
Le trigramme - composition, lecture et symbolisme
Parallèlement au système des cinq éléments, existe un autre
système, qui lui est complémentaire.
C'est celui du Bā Guà 八卦 ou
"huit trigrammes".
Les trigrammes sont des éléments issu de la cosmogonie et
leurs champs d'application sont très variés. C'est un concept philosophique
fondamental de la Chine ancienne utilisé dans le Taoïsme et le Yi Jing, mais
aussi dans d'autres domaines de la culture chinoise tels que le Feng Shui, les
arts martiaux, la médecine chinoise.
Origine spirituelle du Bā Guà
Au fil du temps, émergea une possible origine du bagua comme une tradition spirituelle, qui
impliquait un temple taoïste du Sud de la Chine, La Porte du Dragon, dans la
province du JIANXI. Les moines y
pratiquaient le Mudra à une main
depuis 1500 ans. Ils ne pratiquaient pas
le Bā Guà comme un art martial, mais uniquement comme un exercice de Nei Gong, un exercice énergétique interne et une pratique spirituelle. Ce monastère possédait
aussi des exercices codifiés de Ba Gua
en provenance de la province du ShanXi dans le nord de la Chine. Dans le
Shanxi, d'autres documents révélaient que le bagua provenait des montagnes de Kunlun, qui
sont au nord de l'Himalaya. Ces documents ont malheureusement été détruits
pendant la révolution culturelle.
Le Cercle de Bagua Zhang, développé, par les moines il y a
quelque 4000 ans, avait quatre objectifs intimement liés:
·
Pour générer un corps sain, exempt de maladie
avec une relaxation du système nerveux et une grande résistance, dont les
moines avaient besoin pour le travail quotidien et la méditation prolongée.
·
Pour atteindre la tranquillité impassible de
l'esprit.
·
Pour développer et maintenir l'équilibre
interne, lorsque le monde intérieur du moine ou les événements du monde
extérieur étaient en train de changer.
·
Pour réaliser le Tao
Etymologie de Bā Guà
Dans les temps anciens, le Bā Guà 八卦 (les huit trigrammes)
était le symbole utilisé pour observer les mouvements du soleil et de la lune.
Lorsque
nous examinons les anciens caractères
chinois utilisés pour signifier Ba Gua (les huit structures énergétiques
taoïstes de l'univers),
·
le
caractère Bā 八 se traduit par « huit ». 8 est le nombre de l'Homme,
dialectique du 7, nombre de la Femme. Dans l'Ecriture de l'Oracle des Os, il
s'illustre sous la forme d'une division. Le caractère Bā 八
apparaît comme deux traits de démarcation. Dans le chinois classique, Huit
signifie séparation ou séparer. Selon la philosophie du Yi Jing, la séparation
est un moyen de changement, parce que, au plus profond de ce concept, apparaît
l'idée de coopération pour la prochaine étape de la création. Cependant, tout
en contenant le sens de séparation, le chiffre Huit comprend également l'idée
de coopération et d'ordre qui, à sont tour, engendre la création. Cette
coopération ordonnée est démontrée par la science moderne qui a dressé une
carte de la division cellulaire au cours de sa progression d'une cellule à deux
cellules, de deux cellules à quatre cellules et de quatre cellules à huit cellules.
·
et le
caractère Guà 卦 par « trigramme,
divination ». Gua est composé de deux idéogrammes :
-
sur la
droite, le radical Bǔ卜« observer, prédire, prévoir». Ce sont les craquelures sur les carapaces de tortues et signifie ce qui est
d’origine divine
-
et, sur la
gauche, le radical Guī 圭, signifiant « monticule de terre
», qui était utilisé, dans les temps reculés, pour mesurer les ombres et
établir les anciens calendriers (la forme ancestrale chinoise du cadran
solaire) et tablette de jade.
Les deux caractères associés forment le terme Bā Guà que l'on traduit par «huit trigrammes ». Ce terme fait référence à l'une des deux façons d'organiser les huit trigrammes et est considéré comme le modèle des lois fondamentales de tous les mouvements et mutations énergétiques.
Du Si Xiang au Bā Guà
Le Bā Guà est construit à partir du concept premier du yin et du yang.
Le yin et le yang ne sont pas suffisants pour décrire toutes
les choses de l’univers d’une façon qui soit utile pour comprendre et agir,
pour modéliser l’interaction de l’homme et de la matière, des évènements. C’est
la raison pour laquelle d’autres concepts sont nécessaires, comme les cinq
éléments, les douze phases ou les trigrammes.
Les
mutations ont un faîte suprême, qui donne naissance aux deux aspects qui
engendrent eux-mêmes les quatre figures, qui donnent elles-mêmes naissance aux
huit trigrammes , qui déterminent le favorable et le défavorable, qui donnent
naissance aux événements humains. – Commentaire
du Yi Jing
Au coeur de la philosophie taoïste réside
un concept essentiel, celui du changement perpétuel de la vie, alternance du
Yin (trait brisé) et du Yang (trait plein). Cette vision, fruit d’une longue
observation par les sages de l’Antiquité, leur a permis de découvrir 8 archétypes à l’oeuvre dans la
Nature, huit forces énergétiques de la nature.
traduction en français
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無極生太極,
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wújí shēng tàijí
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Le Néant (Wuji) engendre l'Absolu (Taiji)
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太極生兩儀 (即陰陽);
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Le Taiji engendre deux formes, (c-à-d le Yin et le Yang)
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兩儀生四象(即少陽、太陽、少陰、太陰);
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liǎng yí shēng sì xiàng (jí shàoyáng, tàiyáng, shàoyīn, tàiyīn),
|
Les deux formes engendrent quatre phénomènes
{c-à-d petit yang, grand yang (Taiyang signifie aussi le soleil), petit yin, grand yin (Taiyin signifie aussi la lune)}. |
四像生八卦 (八八六十四卦).
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sì xiàng shēng bāguà, (bābā liùshísì guà).
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Les quatre phénomènes engendrent les huit trigrammes, (huit fois huit font soixante-quatre hexagrammes).
|
Une
fois divisées, ces 4 phases de l'énergie
universelle :Grand Yang (Tai Yang ) , Petit Yang (Shao Yang ), Petit Yin (Shao Yin ), Grand Yin (Tai Yin ), qui, une fois divisées en
deux, se manifestent par huit actions énergétiques de la nature connues
également sous le nom de ba gua (八卦)
avec la création des huit trigrammes.
Les
trigrammes caractérisent tous les
états possibles des transformations prénatales et postnatales quand on associe trois
composants qui peuvent chacun être yin ou yang. Ces huit trigrammes
définissent tout ce qui existe dans notre monde tangible et intangible et constituent
les fondements énergétiques des transformations prénatales et postnatales. Ce
sont le Ciel, le Tonnerre, l'Eau, la Montagne, la Terre, le Vent, le Feu et le
Lac.
Le concept de Bagua est utilisé dans la cosmologie chinoise
traditionnelle pour représenter les principes fondamentaux et interdépendants
agissant dans l'Univers.
Chaque bigramme se subdivise en deux trigrammes
Les Quatre figures (四象, Sì Xiàng) engendrent à leur tour les Huit
Trigrammes (Bagua).
Quatre d'entre eux sont obtenus en ajoutant une ligne Yin
sous chacun des quatre Xiang. Ce sont Kun (Terre) ☷ Gen (Montagne) ☶ Kan (Eau) ☵ Xun (Vent) ☴.
Les quatre autres sont obtenus en
ajoutant une ligne Yang sous chacun des quatre Xiang. Ce sont Zhen (tonnerre) ☳ li (Feu) ☲ Dui (Lac) ☱ Qian (Montagne)☰
Les trois traits yin ou yang associés ensemble pour former
les huit trigrammes possibles fournissent donc un outil capable de décrire
finement toutes les choses. C’est pourquoi associé à chaque trigramme, on
retrouve de longues listes de caractéristiques
comme une direction, un élément, une saveur, une partie du corps, une
couleur, un son, une caractéristique sociale, un rang dans la famille, un méridien
de médecine chinoise...
Quand le monde commença, il y avait le Ciel Qian et la Terre
Kun. Ensemble, ils donnèrent naissance à tout ce qui existe sur terre.
Les deux modèles du Ba gua
Dans la Chine ancienne, le mouvement du Ciel, de la Terre et
de tous les organismes vivants a été dépeinte par le biais de deux ordres de présentation des huit
trigrammes, celui appelé « Succession du ciel antérieur », et
celui appelé « Succession du ciel postérieur ».
Ces deux formations de Bagua étaient considérés comme des modèles pour les lois fondamentales de
tous les mouvements énergiques et transformations.
Les mouvements du Ciel, de la Terre et de toutes les
créatures vivantes étaient décrits par deux images des huit trigrammes
(Bagua) :
·
le premier Ba Gua (prénatal) du Ciel de Fu Xi, manifestant la « nature »
énergétique des choses,
·
et le dernier Ba Gua (postnatal) du Ciel du roi Wen, décrivant la création de tous les phénomènes.
Le Ba Gua prénatal reflète l'énergie innée nécessaire à la
création par l'interaction des forces de polarité. La disposition du Ba Gua
postnatal reflète un mouvement cyclique auto-généré. Ces positions du Ciel postnatal sont fixes
pour représenter la Voie de l'univers et les concepts de temps et d'espace.
Le Bā Guà est agencé en différentielles de directions : nord, sud, est, ouest, nord-est, Sud-est, Sud-ouest et Nord-Ouest.
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