mardi 22 juin 2021

Le cerveau triunique

Le cerveau triunique (cela signifie « trois en un ») est une théorie sur le cerveau que l’on doit à Paul MacLean, directeur du « Brain Evolution and Behavior » aux « National Institutes of Health »

Le cerveau triunique


 Selon cette théorie, les êtres humains ont « trois cerveaux », qui sont néocortex ou cerveau néomammalien, le système limbique ou cerveau paléomammalien, et le tronc cérébral et le cervelet, ou cerveau reptilien (ancien cortex).




Les trois cerveaux


Le cerveau reptilien, l'instinct
Du point de vue de l'évolution, c'est la partie la plus ancienne et la plus profonde  du Cerveau. C’est un vestige de notre passé préhistorique. 

Le Cerveau reptilien est situé au sommet du tronc cérébral et entouré du système limbique ou « Cerveau mammalien ». Le cerveau reptilien comprend le tronc cérébral et le cervelet. Il se trouve à la base du crâne, en haut de la colonne vertébrale.  

le tronc cérébral et le cervelet

Le tronc cérébral est la zone la plus ancienne et la plus petite dans toute l’évolution du cerveau humain. 

Le tronc cérébral se compose de trois parties : 

- Le mésencéphale est responsable du contrôle des réactions lors de la vision, des mouvements oculaires,  de la dilatation des pupilles,  des mouvements corporels,  de l’ouïe.

 La moelle allongée est responsable : du contrôle des fonctions autonomes, de la transmission des signaux nerveux entre le cerveau et la moelle épinière.

- Le pont est responsable  de l’excitation sexuelle, — de l’aide au contrôle des fonctions autonomes, — de la transmission des informations sensorielles entre le cerveau et le cervelet, — du sommeil.

Elle s’est développée il y a des centaines de millions d’années et elle ressemble plutôt au cerveau complet des reptiles qui existent actuellement.

Le cerveau reptilien régit les comportements d’animaux comme les poissons, les reptiles, les batraciens, lézards, les alligators et les tortues et les oiseaux, d’où son qualificatif de « reptilien ». C’est pour cela que cette région est souvent appelée « cerveau reptilien » et aussi parce qu' il représente la principale fonction cérébrale chez les reptiles.

Il est "préverbal" mais il contrôle des fonctions vitales comme le cerveau autonome, la respiration, le rythme cardiaque et le mécanisme de « combat ou fuite ». En l’absence de langage, ses réactions sont instinctives et stéréotypées ; elles concernent les besoins fondamentaux comme survivre, maintenir l’état physique, faire des réserves, dominer, se nettoyer et s’accoupler. On le trouve également dans des formes de vie inférieures comme chez les lézards, les crocodiles et les oiseaux. 

Ce cerveau primitif contient le savoir ancestral de l’espèce et une partie du système involontaire (respiration, régulation de la fréquence cardiaque,...). Divers groupes de cellules du tronc cérébral déterminent le niveau d’alerte général du cerveau et régulent les processus végétatifs du corps comme la respiration, le rythme cardiaque, l'homéostasie (c’est-à-dire la régulation des constantes internes de l’organisme à un niveau stable comme la température)ou encore la circulation de fluides et de gaz .

Il est la source des comportements primitifs et des pulsions primaires qui répondent à des besoins fondamentaux dont l'instinct de conservation , tels les automatismes vitaux à réflexe de fuite. Il assure entre autre la sauvegarde de l'individu et de l'espèce. Ces comportements sont incapables d'adaptation et restent insensibles à l'expérience, car le cerveau primitif n'a accès qu'à une mémoire à court terme. 

Cette partie de notre cerveau comprend : le tronc cérébral, qui contrôle  la vigilance, l’excitation sexuelle, la    respiration,   la tension artérielle, la digestion, les battements cardiaques, et la   transmission  de l’information entre les nerfs périphériques et la moelle épinière

-  le tronc cérébral, qui contrôle  la vigilance, l’excitation sexuelle, la    respiration,   la tension artérielle, la digestion, les battements cardiaques, et la   transmission  de l’information entre les nerfs périphériques et la moelle épinière aux parties supérieures du cerveau

-  le cerveau médian

- les ganglions de  base

- le cervelet,  qui dirige l'équilibre et la coordination musculaire

- et le  système d'activation du réseau des fibres nerveuses responsables de la coordination des fonctions de base. 

Le serpent, le moustique ont un cerveau reptilien. Le moustique, bien que très petit, est très intelligent. Il transforme les couleurs et comprend qu’il faut se cacher dans le rideau. 

Seulement pourvu d’un ancien cortex (cerveau reptilien), les animaux n’ont pas de sens des responsabilités, ne peuvent pas juger, comprendre la fidélité, ne peuvent pas donner d’amour comme les humains, ne peuvent pas comparer le mal et le bien. Le moustique se reproduit dans l’eau et ne s’ occupe pas de sa progéniture.

Le cerveau reptilien  réagit selon le mode "stimulus réponse". Le cerveau reptilien a le même type de programmes comportementaux archaïques que ceux des serpents et des lézards. 

Les capacités du cerveau primitif sont entièrement liées à l’instinct. Les comportements qu’il suggère ne peuvent donc pas s’adapter ou évoluer en fonction de la situation ou d’autres facteurs environnementaux indépendants d’un stimulus. Le cerveau reptilien réagit toujours selon des schémas rigides et stéréotypés : une même stimulation produira toujours le même effet.  La réaction est donc similaire à un réflexe et aucun changement ne sera constaté suivant les facteurs externes de l’environnement. Cela peut s’expliquer par l’absence de mémoire à long terme sur ce cerveau primitif. Le conditionnement s’est opéré au cours de l’évolution sur un long laps de temps, et n’est pas modifiable à l’échelle de l’individu. 

Le serpent agira de la même façon si un enfant le touche méchamment ou gentiment. C’est le choc qui déclenche automatiquement la réaction : la peur puis l’attaque. Le serpent se transforme en dragon dans les contes chinois.

Le comportement des serpents est rigide, obsessionnel, compulsif, stéréotypé et paranoïde ; il est « rempli de souvenirs ancestraux ». Il ne fait que répéter les mêmes comportements, toujours et toujours, sans jamais apprendre de ses erreurs passées. Il n’y a pas eu d’évolution depuis 3000 ans chez les serpents. Les fonctions du serpent : Manger, Production, etc.…sont toutes déjà programmé dans les gènes. 

Leur fonctionnement est automatique, naturel.  Mais il est utile en cas de décisions rapides qu’il faut prendre sans réfléchir. Le cerveau reptilien se focalise sur la survie. Il  est mû par la peur et prend le relais dès que la personne se sent menacée ou en danger et n'a pas le temps de réfléchir.Il provoque en effet les réactions issues de l’instinct de conservation en cas de danger, comme la contre-attaque ou encore la fuite. Dans un monde où règne la loi du plus fort, l’objectif du cerveau reptilien est de trouver de la nourriture et d’éviter de servir de nourriture.

Cette partie du cerveau est active même pendant le sommeil profond.

Le cerveau reptilien est aussi responsable des comportements qui poussent l’organisme à satisfaire ses besoins primaires comme manger, boire et dormir. La satisfaction de ces besoins vitaux relève de réflexes innés, dont le cerveau resptilien est à l’origine. Les autres activités liées à cette satisfaction comme la migration chez certaines espèces d’oiseaux et de poissons, ou la reproduction et la ponte chez les reptiles.

Chez des animaux comme les reptiles, ce sont le tronc cérébral et le cervelet qui dominent. Ce cerveau contrôle les muscles, l’équilibre et les fonctions autonomes comme la respiration et les battements cardiaques.

Il est aussi en relation avec un fonctionnement de perception qui se caractérise par l'émission des ondes Delta et se trouve en résonance avec le  Dan Tian inférieur, siège énergétique de nos pulsions vitales et primordiales -matrice sexuelle et système hormonal correspondant : les testicules et les ovaires  

La reconnaissance des individus de même espèce et de leurs caractéristiques, la définition et l’identification de territoire et d’aliments ou encore de prédateurs font aussi partie des comportements trouvant leurs sources dans le cerveau primitif. Certains comportements primaires de l’homme comme la peur de prédateurs, l’hostilité envers des individus d’autres groupes ou envers d’autres espèces proviennent alors de ce cerveau reptilien.

Le cerveau limbique (ou mammalien), l'émotion



Le second cerveau est le cerveau limbique ou cerveau mammalien, se trouve enfoui à l’intérieur du lobe temporal du cerveau. Il entoure le cerveau reptilien. 

Il correspond au cerveau de la plupart des mammifères .Le cerveau paléomammalien ou limbique est le propre de certains mammifères « inférieurs » comme hérisson ,lapin, bœuf, cochon, chien, qui ont très bien développés le cerveau limbique. Le chien peut être éduqué  par les sentiments. 

Le système limbique est composé de substance blanche (constituée d'axones issus des corps cellulaires des neurones, lesquels forment la substance grise).

Il correspond à un ensemble de zones du cerveau connues pour jouer un rôle dans l'olfaction, la mémoire et la régulation des émotions

 Lorsque cette partie du cerveau est stimulée par un faible courant électrique, les diverses émotions (peur, joie, fureur, plaisir, douleur, etc.) apparaissent.

Aucune émotion ne reste au même endroit très longtemps, mais le système limbique en tant que tout semble être le siège principal de l’émotion, de l’attention, des sentiments, des instincts, et des souvenirs affectifs (émotionnellement chargés).Dans ce système émotionnel, tout est « agréable ou désagréable ». La survie implique d’éviter la douleur et de répéter le plaisir.

Le système limbique aide à déterminer la valence (c’est-à-dire notre ressenti positif ou négatif envers quelque chose ; ce que le bouddhisme appelle vedana, « sensation ») et la saillance (c’est-à-dire ce qui attire notre attention), l’imprédictibilité et la créativité du comportement.

Ce cerveau aide à faire la distinction entre ce qui est autorisé et ce qui est prohibé dans le groupe. La notion du bien et du mal peut alors être évoquée. Le tissage de liens sociaux devient plus complexe et ne se résume plus à la hiérarchie établie par la peur. Les valeurs contribuent alors à aider les membres à s’intégrer au groupe, dont la vie sociale sera plus harmonieuse.

L'homme colérique est dominé par son cerveau limbique. 

Au contraire des reptiles, les émotions sont des élaborations mammaliennes de sentiments dans lesquels les neurotransmetteurs, comme la dopamine, la noradrénaline (norépinephrine) et la sérotonine, augmentent ou diminuent le niveau d’activité cérébrale, comme on peut le voir dans les mouvements, les gestes et les postures.

Chez les mammifères, les primates et les être humains, les sentiments qui s’expriment sont des indices émotionnels. Par exemple, on estime que l’émotion humaine qu’est l’amour s’est développée à partir des paléocircuits du cerveau mammalien (plus précisément les modules du gyrus du cingulum) avec pour but de s’occuper, de nourrir et de soigner la progéniture.

Lorsque les mammifères se sont séparés de la lignée reptilienne, on a vu fleurir une nouvelle structure. Ce nouveau cerveau a transformé l’orientation de l’organisme vers la descendance. L’absence d’attachement et le désintérêt caractérisent l’attitude parentale du reptile typique alors que les mammifères peuvent entrer dans des interactions subtiles et élaborées avec leurs petits. Les mammifères donnent naissance à des petits vivants qu’ils soignent, défendent et élèvent tant qu’ils n’ont pas atteint leur maturité. Les mammifères prennent soin des leurs. Les mammifères forment des groupes sociaux étroitement unis qui se nourrissent mutuellement, des familles, dans lesquelles les membres passent du temps à se toucher mutuellement et à s’occuper les uns des autres.

Humains et  mammifères ont des responsabilités, des émotions, des sentiments.  Le moustique ne s’occupe pas de ses enfants qui naissent dans l’eau. Si l’on enlève le cortex tout entier d’une mère hamster, elle va continuer à élever ses petits, mais la moindre lésion limbique va détruire ses capacités maternelles. Le rat s’occupe de ses petits. Lorsqu’on coupe une partie du cerveau limbique du rat, il marche alors sur les bébés à qui il a donné naissance. Les lésions limbiques chez les singes peuvent oblitérer la totalité de leur conscience des autres. Après une lobotomie limbique, un singe opéré a marché sur ses pairs scandalisés comme s’ils étaient des bouts de bois et leur a pris la nourriture des mains avec la nonchalance de ceux qui ont oublié jusqu’à leur propre existence. 

Les enfants qui souffrent d’un syndrome d’Asperger peuvent être brillants et intelligents mais ils sont émotionnellement gauches, indifférents aux subtilités sociales des autres et parfois à leurs propres émotions.


Là se détermine la qualité de nos émotions et de nos sentiments. Lorsque ceux-ci sont contraints ou refoulés, ils peuvent devenir jaillissements émotionnels, assimilables à des pulsions redescendues au niveau reptilien les plus profonds. Les gens très émotifs ont un cerveau limbique très développé. 

Le système limbique exerce une influence sur le  système endocrinien (organes sécréteurs d'hormones). Le cerveau limbique régit les humeurs et les fonctions corporelles. Il règle le sommeil, l’alimentation, la marche, la température du corps, les équilibres chimiques, les hormones, le rythme cardiaque, la tension artérielle, l’activité sexuelle. C’est le centre de la soif, de la faim, du plaisir, de l’agressivité, de la colère.

Un des processus physiologiques qui est contrôlé par le système limbique est le développement du cerveau lui-même. L’importance du contact limbique pour le développement normal du cerveau humain se voit de la manière la plus frappante dans les effets dévastateurs que son absence provoque. Nourrissez et habillez un bébé humain mais privez le de tout contact émotionnel et il va mourir.

Le cerveau limbique a également une fonction essentielle dans la mémoire et la faculté d’apprentissage. Il a un rôle vital dans le développement de nos connaissances et le transfert des informations reçues vers la mémoire (hippocampe, amygdale). Contrairement au cerveau reptilien, ce second cerveau intègre donc la notion de mémoire à long terme. 

D’autres mécanismes, plus ou moins liés à la distinction du bien et du mal, comme la motivation, la récompense et la punition sont aussi dus à ce cerveau. Ces mécanismes mettent en relief les notions de compétences chez un individu.

Il est doté d’un centre de la récompense, siège des mécanismes d’action euphorisants et donc des effets addictifs de drogues telles que les opiacées, mais également du chocolat ou encore de sports extrêmes. Lorsque nous pensons, percevons, ressentons, nous évaluons automatiquement l’effet produit : positif, neutre ou négatif. Cette évaluation est ultrarapide (moins de 100 millisecondes) et a lieu de manière non consciente. Notre système limbique réagit instantanément à nos pensées et envoie l’information au tronc cérébral, provoquant diverses réactions dans notre corps. 

De nombreux sous-systèmes du cerveau mammalien ne sont pas préprogrammés ; les mammifères qui mûrissent ont besoin de la régulation limbique pour donner une cohérence à leur neuro-développement.

Avec le cerveau néolimbique, les comportements acquis peuvent être enracinés à cause de l’attachement émotif ou à la peur profonde. Il est donc difficile de les éliminer chez un individu. Cela explique notre résistance en changement ou encore la peur de l’inconnu. 

Le cerveau limbique correspond aux structures latentes de la conscience, à rapprocher de la notion de subconscient. 

Son fonctionnement se manifeste en particulier par des ondes "Thêta"

Il entre en résonance avec le Dan Tian moyen situé au plexus / coeur et son système hormonal : le thymus. 

La fonction émotionnelle et relationnelle du système limbique ressemble aux fonctions et aux attributs de l’Âme Éthérée

Les méditations permettent de régler le cerveau limbique. La méditation peut accompagner un traitement ou une opération, mais on ne peut pas dire qu’elle guérit le cancer. 

Les différentes parties du cerveau limbique
Toutes les zones qui le constituent sont situées vers la base du cerveau, autour du thalamus.

Il comprend :


  l’hippocampe : (Appelé ainsi en référence à l’animal marin, dont il prend la forme; du grec ancien hippocampos, signifiant  » cheval courbé «). Il est localisé dans le lobe temporal médian, sous la surface du cortex, au-dessus de la cinquième circonvolution (replis du cortex) temporale T5, dans chaque hémisphère. 

     L’hippocampe intervient principalement dans la proprioception, la formation de la mémoire à long terme (communication avec le néo-cortex). et la résurgence des souvenirs. Il contribue à sélectionner les informations transitoires à mémoriser et à les transmettre à des régions spécialisées dans la mémoire à long terme. 

    De plus, il associe les émotions à la mémoire. Une lésion de l’hippocampe peut empêcher la formation de nouveaux souvenirs, même si les souvenirs antérieurs à la lésion restent intacts.Il entretient des liens étroits avec l'amygdale, c’est pour cela qu’une situation ancienne associé à un événement traumatisant (mémoire issue de l’hippocampe) peut devenir une source d'anxiété (déclenchée par l’amygdale). Il joue également un rôle central dans la navigation spatiale.

   Les neurones de l'hippocampe se renouvellent tout au long de la vie. Des lésions à l'hippocampe peuvent être provoquées par des crises d'épilepsie, un manque d'oxygénation, une inflammation cérébrale. La maladie d'Alzheimer touche l'hippocampe, ce qui entraîne les pertes de mémoire et d'orientation. Un traumatisme qui atteint l'hippocampe peut causer une amnésie.


  le fornix : Le fornix est un faisceau de  fibres de matière blanche qui forme un arc (fornix signifie arc en latin) autour du thalamus., Sa fonction la plus reconnue est donc son implication dans la mémoire et son impact sur le comportement.

 l’amygdale (du latin amygdala qui signifie " amande") . l’amygdale est une petite structure ronde située à l’avant de l’hippocampe, près des pôles temporaux. 



    L’amygdale joue un rôle important dans l’apprentissage, la mémorisation et la gestion des émotions.  De plus l’amygdale coordonne la réponse corporelle à la peur et à l’agression  

  L’amygdale    est impliquée dans l’apprentissage émotionnel et plus particulièrement dans la détection et l’apprentissage des parties de notre environnement qui sont importantes et ont une signification émotionnelle. Ces parties sont essentielles à la production de l’émotion, plus particulièrement pour les émotions négatives, surtout pour la peur. 

    L'amygdale  a un rôle dans l’agressivité, la colère, la peur, l’anxiété et la mémoire émotionnelle. Lorsqu’elle est stimulée électriquement, les animaux réagissent avec agressivité. Et si l’amygdale est enlevée, les animaux deviennent très apprivoisés et ne répondent plus aux choses qui auraient provoqué la rage auparavant. Les anxiolytiques agissent sur les neurones des amygdales en renforçant l’action du GABA (neurotransmetteur freinant l’activité des neurones et donc l’activité des amygdales). Ex : les benzodiazépines (valium…).

  Le septum : L’un des premiers rôles fonctionnels à associer au septum a       été l’implication dans le circuit de récompense (ou de renforcement). Les       noyaux du septum ont été impliqués dans un certain nombre d’autres          rôles tels que le comportement social et l’expression de la peur, et les              anomalies du fonctionnement septal ont été liées à une variété de                 maladies allant de la dépression à la schizophrénie.        

    Le gyrus cingulaire : Partie du cortex limbique située au-dessus du                 corps calleux.   Il sert de voie de transmission des messages entre les             parties intérieure et extérieure du système limbique. 


   Le cortex cingulaire antérieur est au centre du cerveau, juste derrière le cortex préfrontal. Il joue un rôle central dans l’attention et qu’il est particulièrement important pour ce qui est de la prise de conscience subjective consciente des émotions. Des scientifiques ont fait des recherches en scannant le cerveau pour voir comment fonctionne le cingulaire. Les personnes anorexiques ont un cingulaire très vivant. Il y a une relation entre l'émotion et l'imagination. Lorsqu'on pense, on ne mange pas. Les anorexiques se font vomir pour maigrir. Leur imagination n'est pas réelle. C'est une sensation, une illusion.

  Cette zone du cerveau peut aussi jouer un rôle important dans le déclenchement du comportement motivé. Le cingulaire serait impliqué dans une meilleure capacité à s'adapter à la nouveauté

  Les régions périrhinales et parahippocampiques (Zone corticale adjacente à l'hippocampe participant à la visualisation des scènes et des lieux)   

 Bulbes olfactifs : Faisceau de cellules nerveuses sensorielles allant de la cavité nasale à l’intérieur du cerveau.   

 Corps mamillaires : petit amas de cellules nerveuses qui relaient les signaux au thalamus, contribuant ainsi à la vigilance et à la construction de la mémoire. 

 Le striatum ventral : le striatum ventral est un ensemble de structures sous-corticales ; on pense qu’il joue un rôle important dans les émotions et le comportement. on le savait impliquée dans le mouvement volontaire. il se trouve être le centre de la motivation. 

  Une partie du striatum ventral, le noyau accumbens, est impliqué dans l’expérience de l’émotion positive liée à un but précis. Les personnes souffrant d’addictions connaissent une activité accrue de cette zone en présence de l’objet de leur addiction. 

  En effet, les chercheurs ont constaté que le striatum ventral s'activait en proportion de la somme en jeu et que plus le degré de motivation était fort, plus l'activation était importante. 


 l’insula : on pense que le cortex insulaire joue un rôle essentiel dans l’expérience physique des émotions car il est connecté à d’autres structures  cérébrales qui régulent les fonctions autonomes du corps (le rythme cardiaque, la  respiration, la digestion, etc.). 

    Cette zone traite aussi l’information liée au goût et on pense qu’elle joue un rôle important dans la façon dont on fait l’expérience de l’émotion du dégoût.         

L'insula est une région du cerveau qui s’est révélée cruciale pour  comprendre ce que c’est que d’être un être humain. C’est la source des émotions sociales, de choses comme le désir et le dégoût, l’orgueil et l’humiliation, le sentiment de culpabilité et l’expiation. Elle aide à faire naître l’intuition morale, l’empathie et la capacité à réagir émotionnellement à la musique. Son anatomie et son évolution éclairent les profondes différences qu’il y a entre les être humains et les autres animaux. L’insula décrypte aussi les états corporels comme la faim et le désir, et peut jouer un rôle dans les addictions. 

 Il traite partiellement les informations relatives à l’odorat avant qu’elles ne soient conscientes. 


insula


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Certains y ajoutent l'hypothalamus: principal lien entre le système nerveux et le système hormonal. 

    C’est une partie vitale du système limbique qui est responsable de la production, de la régulation de la température et de la libération de multiples messagers chimiques, appelés hormones. Ces hormones contrôlent les niveaux d’eau dans le corps, l'endormissement et les cycles de sommeil, la température corporelle, l'appétit et l’apport alimentaire, .le stress (présence de neurones à sérotonine). 

L’hypothalamus est situé sous le thalamus.   

     Le thalamus, à l’interface des autres structures, est le centre de tri des informations.

Le système limbique est composé de substance blanche (constituée d'axones issus des corps cellulaires des neurones, lesquels forment la substance grise).

Le système limbique a de vastes interconnexions avec le néocortex de sorte que les fonctions ne sont jamais ni totalement limbiques ni purement corticales mais un mélange des deux.

Lorsque les mammifères se sont séparés de la lignée reptilienne, on a vu fleurir une nouvelle structure. Ce nouveau cerveau a transformé l’orientation de l’organisme vers la descendance. L’absence d’attachement et le désintérêt caractérisent l’attitude parentale du reptile typique alors que les mammifères peuvent entrer dans des interactions subtiles et élaborées avec leurs petits. Les mammifères donnent naissance à des petits vivants qu’ils soignent, défendent et élèvent tant qu’ils n’ont pas atteint leur maturité. Les mammifères prennent soin des leurs. Les mammifères forment des groupes sociaux étroitement unis qui se nourrissent mutuellement, des familles, dans lesquelles les membres passent du temps à se toucher mutuellement et à s’occuper les uns des autres.

Mac Lean considère que les trois principaux comportements mammaliens associés au système limbique sont les soins et l’amour maternel, la communication audio-vocale entre la mère et le nourrisson, et le jeu.

 Mac Lean va plus loin et suggère que les origines du langage humain sont probablement à rechercher dans la relation mère-enfant, le babillage reposant sur les associations de voyelles et de consonnes commençant 8 semaines après la naissance.

Il met à part le cri de séparation, cri qui change lentement de ton avec un son vocalique prolongé (aaah), cri de détresse lié à la plus douloureuse des émotions, la séparation.

Les mammifères peuvent jouer ensemble, activité spécifique aux mammifères avec des fonctions limbiques. Quiconque a mené une lutte acharnée avec un chien pour une vielle chaussure et a lâché la chaussure sait que le chien va la ramener. Ce qu’il veut, c’est jouer, pas la chaussure elle-même.

La fonction émotionnelle et relationnelle du système limbique ressemble aux fonctions et aux attributs de l’Âme Éthérée

Les méditations permettent de régler le cerveau limbique. La méditation peut accompagner un traitement ou une opération, mais on ne peut pas dire qu’elle guérit le cancer. 


Le néocortex, le raisonnement
La troisième partie du Cerveau, appelée le néocortex (ou cerveau néo-mammalien),  la calotte pensante, masse de manière grises d’aspect plissé, s'enroule autour du système limbique

Le cortex cérébral est la couche externe des hémisphères.  Il est assimilé, du point de vue anatomique, à l’écorce cérébrale. Il a de 2 à 5 mm d’épaisseur et couvre les gyri et les sillons. 

Le cortex se compose de replis à sa surface appelés circonvolutions, chacune étant nommée gyrus. Les plis du cerveau augmentent sa surface et la quantité de matière grise et la quantité d’informations pouvant être traitées. Un des principaux avantages du nombre important de circonvolutions est qu’il multiplie par trois la surface totale du cortex cérébral, : la surface de la zone exposée du cerveau n’est que d’environ 600 cm2 , tandis que la totalité du cortex est d’environ 1800 cm3.

Les plis entre les gyri (pluriel de gyrus) sont de deux types : 
les plus grands et les plus profonds sont les scissures;
- les autres moins profonds qui forment la grande majorité sont les sillons.
Les plis (scissures ou sillons) et replis (circonvolutions) sur le cortex cérébral.

Le néocortex , également appelé le cortex à six couches, correspond au cerveau des mammifères primates et donc, à celui de l’espèce humaine. Il est lui-même constitué de six couches distinctes, numérotées de I à VI (VI étant la plus profonde et la plus externe).

Il est présent chez l’homme, mais aussi chez des mammifères supérieurs comme les dauphins, les chimpanzés ou encore les baleines.  

Le néocortex représente le stade d’évolution le plus avancé et le plus récent de notre cerveau.

Les fonctions cognitives supérieures (telles que perception sensorielle, traitement des informations sensorielles, cognition, fonction motrice, raisonnement spatial, planification et organisation, production et compréhension du langage) qui distinguent les humains des autres mammifères  se situent dans le néocortex. Mac Lean dit de ce cortex qu’il est « la mère de l’invention et le père de la pensée abstraite». 

Il gouverne notre capacité à parler, à penser et à résoudre les problèmes. Le néocortex affecte notre créativité et notre capacité à apprendre. Le néocortex compte pour environ 80% du cerveau.

Ce qui distingue le cerveau de l'être humain de celui des autres animaux est que notre néocortex est plus grand par rapport au cerveau et au corps. Bien que tous les animaux aient aussi un cortex, ce dernier est relativement petit avec peu ou pas de plis (indices de la surface, de la complexité et du développement du cerveau). Une souris sans cortex peut se comporter de façon relativement normale (au moins en apparence) alors qu’un être humain sans cortex est un véritable légume.

Il est également le siège supposé de l'abstraction (on y distingue par exemple des zones impliquées dans la représentation spatiale et dans le langage). 

Il est également impliqué dans le processus de mémoire.

On lui attribue également la particularité de ne pas fonctionner de façon automatisée, c'est-à-dire que l'on ne peut prévoir comment il va réagir à un stimulus donné.

Le néocortex cérébral est divisé en zones fonctionnelles, appelées aires, chacune assurant une fonction cognitive précise.


Le néocortex (ou néopallium ou isocortex) est une zone du cerveau des mammifères et primates qui correspond à la couche externe des hémisphères cérébraux. 

Le néocortex est divisé en lobes frontaux, pariétaux, occipitaux et temporaux, qui effectuent des tâches distinctes. 

cortex cérébral
Par exemple, le lobe occipital contient le cortex visuel primaire et le lobe temporal contient le cortex auditif primaire. Des divisions plus fines du cortex permettent d'isoler des fonctions plus spécifiques. 

Les dommages au lobe pariétal du cortex cérébral peuvent provoquer une affection connue sous le nom d’agraphie. Ces personnes ont des difficultés à écrire ou sont incapables d’écrire complètement. 

Chez l'humain, le lobe frontal contient les aires dévouées aux habilités qui sont les plus développées chez notre espèce, comme le traitement complexe du langage, localisé dans le cortex préfrontal ventrolatéral (l'Aire de Broca). 

L’ apraxie est un groupe de troubles caractérisés par l’incapacité à effectuer certaines tâches motrices.  L’apraxie est souvent observée chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, de la maladie de Parkinson et des troubles du lobe frontal.

Le  cortex préfrontal renvoie à la zone qui est tout à l’avant du cerveau, derrière le front et au-dessus des yeux. Le cortex préfrontal est chargé de la planification, de l’anticipation, de la perception du temps et du contexte, de la compréhension empathique, la gestion des pensées conflictuelles, des choix entre le juste et le faux, le bien et le mal, la prédiction des événements futurs et la gestion du contrôle social comme l’élimination de certaines émotions ou de désirs sexuels impératifs ou l’inhibition des actions inadéquates . On considère que l’activité de base de cette zone cérébrale est d’orchestrer les pensées et les actions et de les accorder aux objectifs internes.

Il semble jouer un rôle crucial dans la régulation des émotions et du comportement en anticipant les conséquences de nos actions. Il se peut que le cortex préfrontal joue un rôle important dans les gratifications retardées en maintenant les émotions dans la durée et en organisant la conduite vers des buts spécifiques.

Une caractéristique intéressante du cortex préfrontal est que c’est le côté gauche qui est activé lorsque la personne fait l’expérience d’émotions positives et le côté droit lorsqu’elle fait l’expérience d’émotions négatives. En fait, une lésion du côté gauche du cortex préfrontal comme on peut en voir dans les attaques d’apoplexie engendre une dépression. Même chez des patients déprimés sans lésion neurologique, les mesures de l’activité cérébrale de cette zone montrent un tableau d’hypo-activation préfrontale gauche

Cerveau avec lobe frontal allumé

Les fonctions sociales et émotionnelles sont situées, chez le primate (dont l'homme), au niveau du cortex orbitofrontal. À lui tout seul, le lobe frontal représente 41 % de ce cortex. Les lobes temporaux, pariétaux et occipitaux comptent respectivement pour 22, 19 et 18 %.

Le néocortex, aussi connu sous le nom de cerveau supérieur ou rationnel (néomammalien), comprend la presque totalité des hémisphères et certains groupes neuronaux sous-corticaux .Le néocortex compte pour environ 80 % de la matière du cerveau et la majeure partie du cortex cérébral ou matière grise.  Le cortex cérébral est couvert par les méninges.  Il couvre également le cervelet 

Le néocortex correspond aux structures actuelles de la pensée et de la conscience consciente, c'est-à-dire cette capacité particulière de l'être humain de prendre conscience de lui-même, de pouvoir s'observer et commencer alors le chemin de l'éveil spirituel.

Le néocortex représente la conscience, la capacité symbolique, le langage et la pensée abstraite. Le néocortex affecte notre créativité et notre à capacité à apprendre.

Les lobes frontaux du Cerveau régissent les fonctions telles que les prises de décisions analytiques. Ce sont les lobes frontaux qui nous rendent vraiment humains 

Dans tout le néocortex, on trouve les processus qui traitent les perceptions physiques telles que les sens et le contrôle moteur.

Le néocortex contrôle le cerveau limbique. La maîtrise des émotions venant du cerveau limbique s’opère au niveau du néocortex. On parle ici d’intelligence émotionnelle. Grâce aux capacités d’analyse, l’individu est capable de prendre le contrôle sur ses émotions. Il pourra alors décider de prendre du recul, d’exprimer correctement ses opinions sans nécessairement craindre la hiérarchie d’un groupe ou se conformer à ses règles. Ici, les réactions instinctives de fuite ou de défense agressive face à la peur ou à un danger du cerveau limbique seront remplacées par un besoin de s’affirmer dans le calme et la maîtrise.

Une meilleure communication en découle et l’harmonisation sociale sera plus efficace qu’avec le cerveau limbique. Les liens sociaux seront plus étroits grâce aux capacités des individus à se mettre à la place des autres (empathie) et de ressentir leurs émotions (compassion). Ces comportements engendrent le respect, la considération et entraînent des réactions éloignées de l’agressivité et de l’exclusion du limbique.

Le cerveau cortical permet donc un détachement vis-à-vis des prédispositions biologiques et instinctives. Cela apporte une meilleure maîtrise de soi et une adaptation plus singulière de nos réactions aux stimuli et aux évènements qui nous entourent. Le détachement des prédispositions biologiques aide également à tirer des leçons plus constructives des expériences passées.

Par ailleurs, la résistance aux changements constatée avec le cerveau limbique est atténuée grâce à la plasticité du néocortex. Il sera donc nettement plus facile de se conformer à de nouvelles conditions de vie suivant l’évolution du groupe ou de la société et prenant des décisions assumées et prises sur la base du libre arbitre. De ce fait, on pourra dire que le néocortex est à la base de la réflexion et de la conscience qui définissent une stabilité accrue de chaque individu évoluant dans un groupe.

L’humain qui ne contrôle pas ses émotions (pleurer, parler) n’a pas un néocortex fort. Dans ce cas là, c’est l’émotionnel qui décide. 

Ainsi en 1950, un homme, suite à un accident d'usine, lors duquel le métal avait traversé le cortex préfrontal pour ressortir à la mâchoire, n'arriva plus à se maîtriser. Le comportement des gens âgés, dont le fonds de la tête est accidenté suite à une chute, change par la suite. En chine, les gens qui ont des problèmes mentaux, ne peuvent plus se contrôler. Par exemple, ils voudront toucher les seins de leur  infirmière venue leur apporter les médicaments. Ils sont comme des animaux.

En cas d'accident, il faut protéger le cortex préfrontal. Suite à un accident sur l'arrière du cortex préfrontal , on peut être paralysé. Si l'accident touche l'avant du cortex préfrontal, vous devenez comme un animal, qui ne peut plus se contrôler. Le limbique prend le pas sur le neocortex.

Sur les peintures taoïstes, les dieux sont souvent représentés le front très bombé, ce qui correspond au développement du cortex préfrontal en raison de leurs  très nombreuses méditations. 

C'est le néocortex qui donnent la possibilité aux humains arrivent de méditer. Des recherches ont lieu aujourd'hui sur les lamas : après les méditations, leur cortex préfrontal est très épais à droite. 

Le cortex préfrontal à droite a une fonction positive. Lorsque l'émotion arrive, le cortex préfrontal chasse tout de suite l'émotion, la maitrise. Plus on médite, plus gros et épais devient le cortex préfrontal à droite. 

Cependant les personnes, dont seul le néocortex est très puissant,   possèdent l’intelligence, mais pas la sagesse. Si seul le néocortex est développé, elle ne possèdera que l’intelligence. Les 3 connexions donne la sagesse et permet de rappeler les messages des ancêtres et les archétypes universels, qui viennent du ciel. Méditations et prières développent la sagesse, les études l’intelligence, le néocortex est alors dirigé vers l’extérieur.

Les taoïstes sont très libres et grâce à cette liberté,  leur intuition est très développée. Les bouddhistes sont beaucoup plus dans la synthèse logique. 

Le cortex préfrontal correspond à l’humeur. Cela veut dire que plus ils travaillent plus ils sont positifs et plus ils ressentent la joie.

Le néocortex est relié à l'émission des ondes alpha et bêta et entre ainsi en harmonie fonctionnelle avec le Dan Tian supérieur qui se situe au niveau de la tête. Il régule l'énergie et la qualité de os pensées; Le système hormonal correspondant est celui de notre cerveau : les glandes pitiuitaires et l'hypophyse.

Les dommages au cortex cérébral peuvent également entraîner une ataxie. Ces types de troubles se caractérisent par un manque de coordination et d’équilibre. 

Les lésions du cortex cérébral ont également été liées à des troubles dépressifs, à des difficultés de prise de décision, à un manque de contrôle des impulsions, à des problèmes de mémoire et à des problèmes d’attention. 

Évolution des différentes zones du cerveau trinitaire
Le cerveau triunique est le résultat des changements subis par le cerveau au cours des ères majeures de l’évolution de l’homme. Plusieurs phases, dont la première s’apparente à l’évolution de poissons en batraciens à leur sortie de l’eau, auraient alors abouti au développement du cerveau humain actuel dit néocortex. 
Trois types de cerveaux ressortent de ces trois phases :
  1. Le cerveau primitif ou reptilien, dont l’apparition date de la même époque de développement des batraciens, apparu il y a 400 à 600 millions d’années 
  2. Le cerveau paléomammalien que l’on trouve chez les premiers mammifères, vieux de 60 millions d’années
  3. Le néocortex, ou cerveau néo-mammalien, qui s’apparente aux australopithèques décrits comme les premiers ancêtres de l’homme.
Pour le neurologue Paul MacLean, chacun  de ces trois cerveaux représente une strate évolutive distincte qui s’est formée sur la couche qui la précédait, comme sur un site archéologique.

Chaque type de cerveaux qui composent le cerveau triunique serait donc étroitement lié à une ère bien définie de notre évolution. Ses origines remontent alors à 400  000 millions d’années.


Mais depuis l’avènement des premiers mammifères il y a plus de 200 millions d’années, le cortex cérébral a pris de plus en plus d’importance par rapport aux autres structures plus anciennes. Celles-ci ayant fait leur preuve pour assurer certains besoins fondamentaux, il n’y avait aucune raison pour qu’elles disparaissent et l’évolution a donc favorisé l’ajout d’annexes et l’agrandissement plutôt que la reconstruction à partir de zéro.

Avant le cerveau mammalien, lorsque le cerveau était reptilien, la vie était automatique, préconsciente et prévisible. Les centres moteurs des reptiles réagissent aux indices sensoriels de vision, de son, de toucher, de produits chimiques, de gravité et de mouvements par des mouvements corporels préétablis et des postures programmées.  

Avec l’apparition des mammifères qui étaient actifs la nuit, il y a environ 180 millions d’années, l’odorat a remplacé la vision comme sens dominant, et un autre mode de réaction est apparu avec le sens olfactif, qui s’est probablement transformé en émotion mammalienne et mémoire émotionnelle.

À la période du jurassique, le cerveau mammalien a lourdement investi dans l’olfaction pour opérer la nuit, lorsque les reptiles dormaient, ce qui expliquerait pourquoi les lobes olfactifs des cerveaux mammaliens sont proportionnellement plus importants que chez les reptiles. Ces voies pour les odeurs ont progressivement formé le schéma directeur neural de ce qui allait devenir plus tard notre cerveau limbique.

Les émotions sont liées à l’activité de zones cérébrales au centre du cerveau, le système limbique, qui dirige notre attention, motivent notre comportement et détermine la signification de ce qui se passe autour de nous. récemment, la recherche a montré que certaines de ces structures limbiques n’étaient pas autant liées aux émotions que d’autres, alors que certaines structures non limbiques étaient plus pertinentes au niveau émotionnel.

Cet agrandissement de la surface du néocortex (aussi appelé isocortex) se remarque d’abord chez les mammifères prédateurs comparés aux herbivores. Malgré le fait que la prédation soit difficile, la capture d’une proie constitue un repas de grande valeur nutritive comparé à la végétation. Or chasser requiert un système sensoriel et moteur très perfectionné. Un mammifère ayant un plus grand néocortex se trouve donc avantagé puisque c’est là que se trouve les aires sensorielles et motrices.

On observe aussi que la taille du néocortex a pris énormément d’ampleur chez les primates depuis les petits singes comme les lémurs jusqu’aux grands singes et aux humains. Pour plusieurs, cet accroissement du néocortex serait un reflet de la complexité croissante de la vie sociale chez les primates. En effet, il semble que la capacité de prédire le comportement des autres dans un groupe ait constitué un gros avantage évolutif. L’accroissement de certaines aires corticales, responsable de compétences sociales comme le langage, aurait donc été retenu parce qu’il améliorait cette capacité.

· Le cerveau du lapin a une partie limbique très épaisse à gauche et un néocortex très fin et peu de circonvolutions. Ils sont passifs, très calmes. Lorsque la partie limbique est à droite, les gens aiment discuter, se battre. Ils sont agressifs.

· Le chien a un cerveau limbique un petit peu plus petit, Le néocortex est déjà un petit peu plus développé. Le chien est très émotif et très fidèle.

·  Le singe a un néocortex un petit peu plus grand. Il est plus évolué, il ressemble à l'humain. Il est plus malin que le chien.

· L'humain a un cortex préfrontal plus important. Le cortex préfrontal prédomine. 




Parmi les aires associatives, le cortex préfrontal (en grisé) est la structure cérébrale qui a le plus évolué chez l'être humain. Et c'est le cortex préfrontal qui permet les processus cognitifs les plus complexes (symbolisation, planification, réflexion…)

Un autre point sur lequel tout le monde s’entend est que l’augmentation des circonvolutions du cortex est un facteur important de l’évolution du cerveau. Ces circonvolutions, en permettant à une plus grande surface corticale de tenir dans la boîte crânienne, permettent une meilleure organisation des comportements complexes.

Circuits et traitement de l’information, des stimuli sensoriels par le cerveau
Pour fonctionner de manière optimale, notre cerveau reptilien a besoin de se sentir en sécurité, et notre cerveau limbique doit éprouver ou anticiper un minimum de plaisir (ou s’éloigner d’une éventuelle douleur) pour que le néocortex puisse comprendre l’information qui lui est fournie.

Ces trois aspects du Cerveau (reptilien, mammalien et néocortex) sont perçus comme étant biologiquement distincts, à la fois au niveau chimique et structurel. MacLean prétend que ces trois cerveaux fonctionnent comme « trois ordinateurs biologiques interconnectés », [chacun] ayant sa propre intelligence, sa propre subjectivité, son propre sens du temps et de l’espace, et sa propre mémoire »

Liaisons entre les trois parties du cerveau 
Chacun semble fonctionner comme un système cérébral autonome avec ses capacités propres. Ces 3 cerveaux sont cependant en communication permanente et sont reliés entre eux par des nerfs et tunnels.

 Auparavant, on considérait le néocortex comme le cerveau dominant les deux autres cerveaux,  considérés comme inférieurs. Mac Lean a montré que ce n’était pas le cas, et que le système limbique physiquement inférieur, qui régit les émotions, pouvait pirater ou court-circuiter les fonctions du niveau mental supérieur du néocortex lorsque le besoin s'en fait sentir .

Cette vision présente des points communs importants avec la façon dont la médecine chinoise envisage la relation entre l’Esprit (Shen) et l’Âme Éthérée.

Le Pr Laborit précise que le traitement de l’information s’effectue de bas en haut, du cerveau reptilien vers le cortex, en passant par le système limbique.


Les stimuli sensoriels arrivent d’abord au cerveau reptilien, l’information est traitée selon un registre de sécurité/insécurité, en d’autre termes, s’ils constituent une menace physique ou psychologique pour nous-mêmes, le système limbique prend alors le relais pour traiter ces stimuli et déterminer s’ils sont agréables ou désagréables, en cherchant dans sa mémoire. Les informations envoyées, interprétées comme des dangers,  seront alors acheminées vers les amygdales. Le cerveau sécrètera alors des hormones en réponse cette situation de danger détectée et le cerveau primitif, rapide, réagira de façon instinctive et commandera des comportements primitifs comme la fuite ou la défense. Ce processus se constate lorsque nous subissons de fortes émotions comme le stress, l’amour ou encore la tristesse. Ces situations nous exposent à des réactions impulsives et irréfléchies propres aux cerveaux primitifs et limbiques. 

L’information non dangereuse parvient enfin au néocortex qui la traite pour s’adapter au mieux et en comprendre le sens. Celui-ci engagera un processus d’analyse afin d’évaluer la réaction adaptée et réfléchie à ces informations. 

Les travaux en neurosciences montrent que notre intelligence (néocortex) est très souvent inhibée par nos  automatismes appris (cerveau limbique) et innés (cerveau reptilien).

De plus, la réflexion requiert la fourniture d’effort de concentration et d’énergie. La paresse, le manque d’attention, la négligence ou encore l’ennui peut donc pousser à des tendances de réactions impulsives et à une mauvaise maîtrise des émotions.

Lorsque le cerveau est très détendu, les cellules sont resserrées pour faire sortir les tunnels. Lorsque le cerveau est gonflé et qu'il n'est pas en ondes Gamma, il n'y a pas de liaison entre les trois cerveaux, ces tunnels ne sont pas actifs, comme fermés. 

Il faut du temps pour augmenter la rapidité de réaction du troisième cerveau afin que celui-ci puisse prendre le dessus sur le second. Il est malgré tout possible de confier la maîtrise de nos émotions, mais aussi de l’ensemble de notre organisme et de notre corps à ce cerveau préfrontal. C’est le cas des personnes qui atteignent des degrés élevés de méditation.


Toutes les méditations activent les cellules dans le cerveau, les rendent vivantes et ouvrent les tunnels comme les ponts mobiles s'ouvrent devant les bateaux. 

Lorsque cette liaison existe, le cerveau est très clair (Ming Xian /  Míng Xiǎn明显  transparence de pensées). Lorsque les 3 cerveaux sont interconnectés,  vous avez une bonne connexion, vous êtes vraiment très fort. 

Les tunnels permettent au liquide de circuler et de nettoyer les toxines du cerveau et en descendant, celles de la moelle épinière (dans les nerfs). Il y a probablement des molécules chimiques dans le liquide.

Les toxines ne sont pas nettoyées par la transpiration, mais par ce phénomène. La transpiration ne peut pas nettoyer les toxines du cerveau. Les toxines du cerveau déséquilibrent les hormones,  l’hypophyse dans l’anus, le néocortex, et entrainent des maladies neurologiques, tel que la maladie de Parkinson, Alzheimer, la démence. 

Un cerveau  toujours en ondes BETA ne peut pas être nettoyé. Les tunnels du cerveau ne sont pas ouverts et gonflent. Nous avons besoin de dormir, parce que,  dans l’inconscient, les cellules sont contractées et les tunnels se créent. Les gens qui ont des insomnies produisent des toxines dans le cerveau. Les 3 connexions donne la sagesse et permet de rappeler les messages des ancêtres et les archétypes universels, qui viennent du ciel.

La méditation permet d’activer les cellules et d'harmoniser les 3 niveaux du cerveau, de faire en sorte que ces 3 niveaux communiquent bien. Pour faire des méditations, il faut faire des connexions ; Il existe des coupures entre les trois cerveaux et des points spécifiques dans chaque coupure pour faire des connexions.

Paul D Mc Lean, qui a mis en avant cette théorie, a évoqué les difficultés de cohabitation de ces trois cerveaux chez une seule personne. Cette difficulté de cohabitation s’explique par la contradiction entre les réactions de ces trois types, le reptilien cherchant avant tout à se défendre à travers des réactions impulsives alors que le limbique exprimera des comportements visant à favoriser une cohésion sociale uniforme à travers les émotions qui en sont liées. Quant au néocortex, il essaiera avant tout de mettre en avant les décisions réfléchies et logiques.

Les plus anciennes formations du Cerveau sont responsables du système nerveux autonome, tandis que le néocortex (le plus récemment évolué) est chargé de la pensée et du mouvement volontaire. IL est intéressant de noter que 98% des tissus cérébraux à base de protéines sont renouvelés une fois par mois.

Les personnalités type représentatives de chaque partie du cerveau triunique
Ainsi, chaque type de cerveau définira les grandes lignes de la personnalité et les traits de caractère de tout un chacun. Ces traits seront le fruit de l’activité du cerveau qui a le plus d’influence sur le comportement de la personne.

La personnalité dominée par le cerveau reptilien 
Le cerveau reptilien fait appel principalement aux comportements de défense vis-à-vis du danger afin d’assurer la survie du groupe. La personnalité du cerveau reptilien tendra donc avant tout à établir son droit, à s’affirmer et est très réactive quitte à dire les phrases ou à faire des gestes irréfléchis en cas de situation de danger. Elle est de nature impulsive et parfois agressive. Les personnes du premier cerveau sont généralement plus aptes aux activités physiques et débordent d’énergie. Impulsive, elle privilégie l’action à la parole. Pour mieux gérer cette personnalité, il est important d’inspirer sa confiance afin d’éviter de l’irriter ou de provoquer sa défiance.

Le cerveau reptilien met en avant les organes de sens comme la vue, le toucher et surtout l’odorat et réagit moins aux communications verbales. Ce cerveau premier est adapté pour gérer en priorité les situations de l’état d’urgence de l’instinct sujet qui a été étudié par le Dr Laborit. La lutte en cas d’attaque, la fuite en cas de situation de danger, l’inhibition pour se soumettre ou pour éviter un danger sans être vu, sont des réactions instinctives qui nous permettent de faire face aux diverses situations dans lesquelles notre survie peut être compromise.

La personnalité dominée par le cerveau limbique 
Le cerveau limbique étant à l’origine des émotions, la personne limbique sera naturellement émotive. Très tournée vers les souvenirs, elle sera capable d’en ressentir les joies et les douleurs très facilement. Elle sera particulièrement sensible au processus de récompense et de punition qu’elle réinterprètera rapidement en émotions comme la tristesse, l’amour ou encore le partage. Le limbique est sociable et met en avant la relation aux autres, ce second cerveau étant la source des liens sociaux et de la cohésion de groupe. Il présente une bonne aptitude à écouter les autres et s’exprime uniquement lorsque la situation le demande.

Il est important de susciter le besoin de reconnaissance du limbique pour mieux communiquer avec lui. Étant apte à écouter, son sens auditif est un beaucoup plus sollicité.

Le limbique exprime beaucoup ses émotions à travers son visage. Il présente généralement des traits arrondis.

La personnalité dominée par le néocortex
Ce cerveau privilégie la réflexion. Les personnes de ce type seront donc cérébrales et prendront le temps de réfléchir avant d’agir. Elles sont agiles dans les exercices psychiques comme la mémorisation, l’analyse et la déduction. Elles ne sont pas toujours très réactives, mais s’appliquent à toujours prendre les bonnes décisions en respectant la logique et en privilégiant le raisonnement. Sous l’effet de stress et de besoin de réaction rapide, ces personnes peuvent manquer de réactivité et semblent inactives. Elles se fient également rarement à leurs intuitions.

Privilégier les arguments rationnels permet de bien communiquer et d’échanger avec un néocortex. Il est aussi important de privilégier le visuel pour gagner leurs confiances.

L’anatomie du visage du sujet à néocortex prédominant tendra à adopter une forme triangulaire plongée vers le bas symbolisant la prépondérance du mental.

Les nombreuses preuves apportées par la neurobiologie relativisent formellement la théorie des trois cerveaux. Depuis plusieurs années, les scientifiques tendent à suivre les théories nouvelles plus complexes qui démontrent que les trois cerveaux interagissent ensemble en permanence et ont aussi des systèmes de rétrocontrôle qui les régulent.

Cependant, cette théorie est intéressante, car Il existe des liens intéressants entre la théorie du cerveau triunique et  l’Esprit (Shen), l’Âme Éthérée (Hun) et l’Âme Corporelle (Po) de la médecine chinoise

Lire aussi : 

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