En une journée de 1961, dans la province chinoise de Ji Lin,,
Liu Dong voit le jour sur une scène de théâtre. En effet, sa mère était comédienne. Enceinte de 7 mois, elle prit du repos et arrêta de jouer. Mais, un soir, le directeur du théâtre vint la voir, catastrophé parce que son actrice principale était malade et ne pouvait monter sur scène. Il lui demanda de la remplacer au pied levé. Sa mère accepta et c’est ainsi qu'elle accoucha sur scène en jouant le rôle de l’Impératrice Wu Ze Tian 武则天 (concubine
puis épouse de l'empereur Gao Zhong des Tang) dans une pièce de théâtre.
Le Dr Liu Dong est en effet le descendant d'une lignée où le Qi Gong est pratiqué de génération en génération. Son grand-père a joué un rôle important dans sa formation précoce.
Initié par son grand-père
Cette année-là, une grande famine
sévit en Chine, des milliers de Chinois sont affamés, certains en meurent. Le
jeune Dong, déjà prématuré, souffre de malnutrition et est rapidement victime
d'une grave tuberculose pulmonaire et d’asthme qui l'obligèrent à être hospitalisé pendant toute l'année de ses 3 ans. Son grand-père décida alors de s'occuper de lui. Après ce long séjour à l’hôpital, ses grands-parents
décident de l’emmener chez eux dans un village à la montagne dans la région de Ji Lin au Nord-est
de la Chine.
Son grand-père Liu Jing Fang (刘静芳), qui fut à la fin de l'empire
chinois, le médecin de Pu Yi lors de sa fuite dans le nord-est du pays, est un médecin
traditionnel chinois, spécialiste de pharmacopée chinoise, de géomancie et pratiquant de l’art taoïste du Yang Sheng, l’art de «
nourrir la vie ».
Celui-ci chaque jour soigna Liu
Dong par le massage énergétique et le Qi Gong. Chaque matin à l'aube, son grand-père l'emmenait dans les montagnes pour pratiquer le Tai Yang Gong ou Sun Qigong, et en peu de temps, sa tuberculose était complètement guérie. C'est pour cette raison que Liu Dong s'est consacré au Qigong. Petit à petit, la santé de Dong
s’améliora.
Dès l’âge de 5 ans, Dong devint disciple de son grand-père, qui lui enseigna, dès son
plus jeune âge, un Qi Gong originel issu d'une lignée ancestrale qui a su
préserver toute la dimension spirituelle de ce savoir Chaque matin, Dong grimpait sur la montagne pour contempler le soleil et
pratiquait les mouvements de Qi Gong qui leur avaient été transmis depuis plusieurs générations, ce qui va lui rendre complètement la santé.
Pendant la révolution culturelle, le Qi Gong fut interdit en Chine. Le grand-père de Liu Dong fut battu et emprisonné. Pendant cette période, Liu Dong continua de pratiquer le Qi Gong en cachette avec sa soeur.
Du Ministère à l’exil
Rapidement, il acquiert une grande maîtrise de l’énergie. Le gouvernement régional s’intéressa alors à ses facultés.
Après la mort de Mao, le Qi Gong connut un renouveau et put se répandre dans tout le pays. Le gouvernement s'y intéressa et entreprit d'étudier de façon scientifique ses effets. Liu Dong participa ainsi à de nombreux tests dès l'âge de 17 ans. L'un de ces tests consistait à comparer la numération des globules blancs et des plaquettes sanguines. Liu Dong devait réaliser ce test à l’œil nu et à l’aide du Qi Gong, par la projection de Qi. Ses résultats étaient ensuite comparés à ceux réalisés par un laboratoire. Le taux d’exactitude des réponses données par Liu Dong fut de 95%. Et il en fut de même pour tous les autres types de tests qui lui furent proposés, entre 95 et 99% de réussite.
Le ministère de la Santé s'intéressa donc à lui, en lisant ces résultats dans les rapports. Ainsi, en 1979, il est appelé à Pékin par le Ministère de la santé qui veut faire des expérimentations sur ses « pouvoirs » énergétiques. En échange, il est admis à la faculté de M.T.C. où il passe six années d’études. C'est ainsi que l’institut de recherche de la médecine chinoise de Pékin et le centre de recherche de physique supérieure lui demandèrent de venir à Beijing. Liu Dong fut heureux de partir à la capitale. Cependant, la vie ne fut pas rose. En effet, il passa plusieurs mois "enfermé" dans les laboratoires à effectuer des tests, comme un simple cobaye.