jeudi 20 février 2020

VG2 Yao Shu / Yāo Shū 腰俞 Point Shu des lombes

ü  Yāo reins, rognons , taille, hanches, partie centrale, milieu; lombes, région lombaire, réceptacle témoin de la puissance des reins, ruban que l’on attachait à la ceinture; aire resserrée, isthme, détroit, passe stratégique.
ü  Shù  Xué俞穴point d’acupuncture
Bien que le point soit habituellement traduit par point des lombes et qu’il traite effectivement les douleurs de la région lombo-sacrée, il faut attacher également de l’importance à l’idée de partie resserrée ou d’isthme car le point est situé dans l’ouverture inférieure du canal sacré.

Précisions sur l’utilisation des points locaux et distaux dans les douleurs

Les points peuvent se distinguer en fonction de leur action locale ou distale. 
Les points locaux sont des points situés dans la zone des manifestations douloureuses ou à proximité. Par exemple, en cas de troubles auriculaires avec douleur et écoulement, les points situés autour de l’oreille sont des points locaux, de même, on traite une inflammation de la Vessie par des points situés au bas de l'abdomen .

Le choix de ces points proches s’effectue entre autres en cas d’affections aiguës ou chroniques bien localisées, touchant une structure précise, que ce soit un organe, un méridien, un vaisseau, un tendino-musculaire, un membre ou une articulation.

Dans ce choix, on tient compte des effets proximaux des points, c’est-à-dire :
-  Éliminer localement les perversités.
- Désobstruer les méridiens et les vaisseaux, les Jing Mai du siège del’affection.
-  Dissiper la stase de sang.
-  Arrêter les douleurs. 

Les points proches tonifient et font circuler. 

Les points distaux sont des points qui agissent sur une zone tout en étant éloignés d’elle. Les points distaux offrent la possibilité de traiter une pathologie « à distance ».  et sont très efficaces pour les troubles des méridiens. Dans l’exemple des troubles auriculaires évoqué plus haut, les points distaux sont des points situés sur le bras, par exemple. Cette technique est utilisée entre autres pour les cas de douleurs aiguës où il est impossible de traiter directement la zone atteinte.

Selon une version, un guerrier au combat aurait reçu au pied une flèche et aurait remarqué qu’en dépit de la douleur, son problème chronique d’estomac avait subitement disparu ! 

La plupart des points médians sont situés le long de la colonne côté yáng sur le dos, mais aussi au-dessus des coudes et des genoux. Ils ont un rôle d’harmonisation, au sein d’une formule.

De façon générale, points locaux et distaux sont sur le même méridien, les premiers sur la zone touchée et les autres à l’extrémité du méridien.  Dans l’exemple ci-dessus, si c’est le méridien du Triple Réchauffeur qui est impliqué, TR21 Er Men va être un point local et TR5 Wai Guan un point distal.

Toutefois, les points distaux peuvent se trouver sur un méridien différent du méridien impliqué.Dans l’exemple ci-dessus de troubles auriculaires relevant du méridien du Triple Réchauffeur ou pour les troubles de l'oeil situés sur le mériden de la vessie,  GI4 He Gu peut aussi faire office de point distal.

A quelques exceptions près les points distaux sont situés sur les bras et les jambes et plus précisément en dessous des genoux et des coudes (donc pour toute douleur articulaire, points locaux et distaux coïncident) et les points locaux sont situés à la tête et sur le tronc.

L’association des points locaux et distaux est une technique d’équilibrage très utilisée. Les points distaux font également partie intégrante d'une séance d'acupuncture dite « équilibrée », où à la fois des points de la tête, du tronc et des membres sont sollicités. Un traitement de prévention des allergies saisonnières, par exemple, comportera aussi bien des points locaux à la tête (la zone atteinte), que des points distaux aux chevilles et aux avant-bras.

Dans les douleurs aigües, les points distaux lèvent les obstructions des méridiens et chassent les facteurs pathogènes. Ils sont travaillés en dispersion afin de rendre possible l'utilisation des points locaux.
En tant que points distaux, ces points ont comme action de :
Désobstruer l’énergie et le sang des méridiens.
Régulariser le fonctionnement des 臟腑 Zàng Fǔ.

-  Rééquilibrer le  yīn et le yáng.

Les points locaux ont pour fonction de soutenir la fonction d’élimination des points distaux et de la concentrer sur la zone choisie. (Ex pour traiter une élongation lombaire aigüe,  V40 Wei Zhong  est utilisé comme point distal (en dispersion) et V26 Guan  Yuan Shu comme point local (en harmonisation). Dans les douleurs chroniques, les points locaux et distaux se renforcent mutuellement dans leur action.

Les points distaux ne sont pas seulement les points du méridien. (Ex : problème à l’œil en relation avec le méridien de la Vessie, les points distaux vont se situer à l’autre extrémité du méridien de la Vessie sur le pied ; mais 4 GI peut aussi être un point distal efficace parce que c’est un point distal de tous les problèmes de la face.)

Il faut également avoir bien à l’esprit la relation entre les méridiens de même polarité : Car ils unissent les méridiens correspondants de même potentiel énergétique du bras et de la jambe.

Tai yang : Intestin Grêle / Vessie
-  Shao yang : Triple Réchauffeur/ Vésicule Biliaire
-  Yang ming : Gros Intestin / Estomac
-  Tai yin : Poumon/ Rate
-  Shao yin : Coeur / Rein
-  Jue yin : Maître du coeur / Foie

Cette association par couple signifie que les points distaux des méridiens de la même couche peuvent agir sur les mêmes zones.

Les points distaux de 2 méridiens couplés de la même couche peuvent être interchangeables (par exemple, TR2 Ye Men et VB43 Xia Xi pour les problèmes d’oreilles, GI4 He Gu et E44 Nei Ting pour les problèmes de gencives, etc.).: Les problèmes d’oreille  sont lié au méridien du Triple Réchauffeur, dont les points distaux peuvent être TR2 Ye Men et TR5 Wai Guan  (même méridien en dessous du coude) mais aussi VB43 Xia Xi (méridien de la même couche en dessous du genou). 
A noter que ces connexions sont plus fortes pour les méridiens Yang que pour les méridiens yin car les méridiens Yang se relient directement et superficiellement sur la face et sur la tête alors que les méridiens yin se relient dans la poitrine ou l’abdomen en profondeur. Ainsi, Tai Yang, Shao yang et Yang Ming peuvent être considérés comme un méridien unique qui se forme superficiellement sur la face.

IG3 Hou Xi / Hòu Xī 后溪 Vallée postérieure

Etymologie
Hòu arrière / descendant / descendance / génération future / reine / derrière / après / ensuite
ruisseau / vallée


Caractéristiques Particulières du Point
-  Point Rivière (Shu/  Shū; )
-  Point Bois
-  Point d’ouverture ou rencontre (Jiao Hui / Jiāo Huì 交会)du Vaisseau Gouverneur (Du Mai)
-  Point couplé à V62 Shen Mai pour le Vaisseau Conception (RenMai)
-  Point de tonification.
-  Point majeur pour aider la circulation de l’énergie Yang du corps.
-  Point local pour engourdissement, douleur et raideur des doigts
-  Point distal pour l'occiput et la colonne cervicale, thoracique et  lombaire

jeudi 30 janvier 2020

la différenciation des syndromes en médecine chinoise

Une fois toutes les indications cliniques recueillies lors des 4 examens rassemblées, le praticien procédera au classement des divers symptômes selon de nombreuses méthodes de diagnostic dialectique en Médecine traditionnelle chinoise et selon les différentes atteintes, afin de définir un syndrome qui déterminera le principe de traitement à appliquer pour régulariser l’individu dans son ensemble et lui permettre de retrouver un état d’équilibre naturel. Il déterminera ce qui est de première et de seconde importance.

1) Identification selon les Huit Principes (Ba Gang / Bā Gāng八纲).
Pour le thérapeute en énergétique chinoise toute ces informations collectées (signes et symptômes) vont être classées selon 8 critères (les « 8 règles ») :

Cette méthode diagnostique permet de classer les syndromes en quatre paires de symptômes opposés :
a) Yin/Yang, 
b) Superficiel/Profond,
c) Chaud/Froid,
d) Insuffisance / Excès

La douleur en médecine chinoise - Définition

Qu’est ce que la douleur?
La douleur est, selon la définition de l’IASP (International Institut for Study of Pain : institut international d’études de la douleur. Organisme créé en 1990. L'association compte aujourd'hui 6000 membres issus de plus de 100 pays), « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à un dommage tissulaire réel ou potentiel ou décrite en terme d’un tel dommage ». La douleur n'est pas palpable, elle peut seulement être ressentie.

Cette définition tient compte des différentes composantes de la douleur:
ü  les mécanismes neurophysiologiques comme la torsion, la brûlure, la décharge électrique…,
ü  l’affect et les émotions,
ü  le sens ou la valeur donnés à la douleur (faisant référence à des expériences antérieures douloureuses).

Elle englobe l’ensemble des manifestations verbales et non verbales observables chez le patient douloureux comme les plaintes, cris, gémissements, mimiques, postures qui soulagent pour communiquer avec l’entourage.

Comment la médecine moderne explique-t-elle l'apparition de la douleur ?
Le mécanisme de la douleur est résumé de la façon suivante: La transmission de la douleur dans le système nerveux, est un phénomène simplement électrique et chimique, débutant à la périphérie (endroit ou le stimulus est capté par des récepteurs) pour se rendre au cerveau (plus précisément au niveau du thalamus): endroit ou le traitement de la douleur a lieu. En bref, la douleur est avant tout une perception.
La recherche médicale moderne a découvert que le signal de la douleur est transmis par des cellules nerveuses spécialisées (les récepteurs) que l'on trouve dans la peau et dans l'ensemble des tissus du corps. Ces cellules réagissent aux blessures, inflammations et lésions tissulaires. Dès réception de ces messages, les signaux sont véhiculés par voie électrique et chimique, passant, via les neurones sensitifs, des récepteurs à la moelle épinière, et via les interneurones, de la moelle épinière au cerveau où ils sont finalement interprétés en tant que douleur.

En l’absence de douleur, tout se passe comme s’il y avait un équilibre entre la perception des stimulations produisant la douleur et des systèmes de contrôle inhibiteurs.

Les phénomènes douloureux surviennent soit en cas d’excès de stimulation des récepteurs soit par insuffisance des contrôles inhibiteurs.

La Douleur dans la vision de la médecine traditionnelle chinoise
Le corps maintient un équilibre entre Yin et Yang, Qi et Sang. Qi et Sang circulent dans le corps selon des trajets bien définis appelés méridiens.Quand le Qi ou le Sang font défaut (Vide ou Insuffisance) ou qu'ils s'amassent quelque part (Plénitude ou Excès), il se forme un déséquilibre entre le Yin et le Yang, les viscères Internes n'ont plus leur fonctionnement optimum et la maladie et la douleur se développent. Quand il y a douleur, le Yin et le Yang ne sont pas en harmonie, le Qi est bloqué par le Sang

S’il n’est pas de discours philosophique sur la douleur dans la Chine antique, celle-ci est pourtant très tôt prise en compte ; elle fait partie des symptômes répertoriés sur les plus anciens documents écrits : les inscriptions sur os et sur écaille datant du deuxième millénaire avant notre ère. Elle n’a cessé ensuite d’être évoquée et développée dans tous les documents médicaux.

La douleur et ses causes ont été décrites il y a presque 2000 ans dans le le Nei-jing, ou Classique de Médecine Interne de l'Empereur Jaune (1er siècle avant notre ère), et plus spécialement la première partie le Su Wen mis en forme aux alentours du premier siècle avant notre ère, qui pose les bases de l’observation de la douleur, de ses différentes formes et de ses causes, bases qui n’ont cessé de se préciser et de devenir plus détaillées au cours des siècles, sans être vraiment remises en question. 

La stagnation de Qi et de Sang y est présentée comme la cause essentielle de la douleur «la douleur est due au blocage, le déblocage est indolore». Autrement dit, «l’obstruction provoque la douleur». Par conséquent, quelle que soit son origine et sa localisation, une manifestation douloureuse est toujours provoquée par un blocage des mouvements de l’énergie au niveau des organes et des entrailles, ou des méridiens.

Pour la médecine traditionnelle chinoise, la douleur est toujours le signe que la circulation normale du Qi est bloquée, dans un endroit particulier.

Le principe de traitement consiste alors à faire circuler le QI et le sang au niveau du méridien concerné afin de réduire l’inflammation locale.

Jusqu'aux dynasties Ming et Qing, la plupart des médecins basaient leurs traitements sur la théorie du Su Wen tout en y apportant des correctifs pour tenir compte des types connus d'étiologie, de physiopathologie, de symptômes et de traitement.

On attribue à Hua Tuo (III e siècle) des opérations chirurgicales, avec l’emploi d’une poudre analgésiante, dont la composition n’est pas connue. Mais après lui, la médecine chinoise traditionnelle s’est peu penchée sur les analgésiques.

Dans le premier traité nosologique (610), la douleur apparaît comme symptôme et comme signe clinique dans la plupart des grandes rubriques pathologiques ;

Le docteur Liu Heng Rui mentionna que le vide est une cause de douleurs.
Yu Chang (1585-1664) écrit en 1658, qu’en cas d'invasion Externe, il faut combiner la méthode de favoriser la circulation du Qi et du Sang avec la méthode pour favoriser la transpiration ; en cas de rétention excessive, il faut la combiner avec la purgation. Mais la douleur peut être causée par l'Insuffisance et l'Excès et le traitement ici n'est pas la tonification et la dispersion. En principe, la douleur avec distension et plénitude est causée par l'Excès, sans distension ni plénitude elle est causée par l'Insuffisance. Etc.

Autre médecin illustre, Wang Qing Ren ( 1768-1831) fit beaucoup avancer la compréhension sur la façon de traiter la douleur. Il se concentra principalement sur le traitement des maladies douloureuses causées par la stagnation de Sang. Il analysa en détail les causes de stagnation de Sang dans son livre célèbre « Correction des erreurs des ouvrages médicaux » (1830) où il indiqua plusieurs prescriptions importantes pour les maladies douloureuses. Ces prescriptions sont d'un usage très répandu aujourd'hui pour un grand nombre de pathologies douloureuses. 

Entre 1960 et 1970, l'acupuncture fut très utilisée dans le domaine chirurgical pour préparer et accompagner les opérations. Elle démontra sa capacité à réduire voire éliminer complètement, avec sûreté et efficacité, les douleurs associées habituellement aux opérations. Elle permettait en outre de maintenir le niveau normal des fonctions physiologiques des patients. Les effets secondaires de l'anesthésie chimique étant ainsi supprimés en grande partie, le temps de récupération post-opératoire était également raccourci.

La douleur est un concept clé de la médecine chinoise traditionnelle, au double visage : d’une part, elle témoigne de l’état pathologique du patient et de ses souffrances ; c’est un élément important du diagnostic. D’autre part, elle est un signe qui a son utilité dans le traitement et peut témoigner du processus de guérison.

La médecine traditionnelle chinoise considère que la douleur est absolument "subtile" et qu'elle a besoin de la perception de l'esprit (Shen), du Yang du patient. C'est pour cette raison qu'à long terme les douleurs entraînent des modifications spirituelles, psychiques ou mentales chez les personnes malades qui correspondent strictement au schéma pathologique. Le Shen habite dans le coeur et une sollicitation constante du Shen (états de douleur) épuisent l'esprit, le coeur et l'émotion Joie.

Selon la Médecine Traditionnelle Chinoise , le concept de douleur peut être subdivisé en deux syndromes : le syndrome Bi et le syndrome Tong.

Les syndromes douloureux peuvent se manifester au niveau des Viscères (comprennent cinq Organes et six Entrailles), des Entrailles particulières (cerveau, moelle, os, vaisseaux, vésicule biliaire et utérus), de la peau, de la chair (les muscles ou Rou), des vaisseaux, des tendons et des Méridiens. Les étiologies, pathogénies, localisations et symptômes de la douleur étant différents, leurs traitements le seront également.

Quelle qu'en soit la cause, la douleur et notamment la douleur chronique dépasse la simple sensation physique. Elle limite les activités quotidiennes et peut dégrader les capacités de fonctionnement du patient. Pourtant, la douleur est en réalité pour la nature un moyen de protéger le corps de possibles lésions tissulaires en donnant un signal d'alarme qui avertit l'individu que quelque chose ne va pas. On peut donc dire en ce sens qu'être attentif à la douleur, c'est se garder de blessures sévères.

Dans la pensée chinoise, basée sur une vision holistique de l'être humain, la douleur chronique n'est jamais considérée comme devant être "gommée", mais on cherche tout d'abord à en comprendre la cause, pour chercher à y remédier. Pour une même douleur, les causes peuvent être différentes.

Vocabulaire de la douleur
Dans les textes anciens, la douleur est nommée essentiellement à l'aide du terme Tong / Tòng (fort / excessivement / avoir mal / douleur). Ce caractère comporte en haut et gauche un élément appelé "clé" ou "radical" du caractère, qui le classe dans la catégorie des maladies. 

Ce système de clés remonte au lexicographe Xu Shen (58– 147), qui, dans ses Explications des caractères et analyse des composés (Shuowen Jie Zi) rédigés vers l’an 100, comprend 108 caractères avec la clé de la maladie. 

Cette clé représente, nous dit-il, un homme s’appuyant sur quelque chose, à la manière d’une personne malade et faible qui a besoin d’un soutien. Le nombre de caractères avec cette clé (des caractères avec d’autres clés concernent aussi la maladie) montre déjà la richesse de l’observation. Celle-ci s’attache plus particulièrement aux perceptions telles que la douleur, l’engorgement, la lourdeur, la démangeaison, les tremblements.

Dans ce dictionnaire, le caractère tong, « douleur », est ainsi défini : «Tong désigne une maladie ; le caractère est formé de la clé de la maladie et du son Tong.»

Autres dénominations pour la douleur
Quatre autres caractères ayant la clé de la maladie concernent la douleur : Huo qui désigne plus particulièrement une douleur de la tête, Xiao une douleur « acide » de la tête qui survient surtout au printemps, Shan / Shàn   une douleur de l’abdomen (hernie), Pi / Pǐune douleur avec sensation d’oppression (constipation / obstruction d'entrailles / dyspepsie). Ainsi, dès les premiers siècles, différents types de douleur ont été répertoriés. Ils tiennent compte déjà de son siège, de ses caractéristiques (douleur « acide » ou oppressante), de ses liens avec les saisons et de son intensité.

Un autre caractère qui va être par la suite très usité pour désigner la douleur est Teng / Téng (avoir mal / (qch) faire mal / chérir / douloureux / endolori). Bien qu'il ne soit pas expliqué dans le dictionnaire de Xu Shen, on le trouve dans des textes de la même époque. Il va être souvent associé dans un binôme avec tong pour former le vocable Teng Tong / Téng Tòng.(douleur). Certains médecins ont même voulu voir dans Teng une douleur yin et dans Tong une douleur yang.

Lire aussi : les syndrômes de la douleur en médecine chinoise
               Le diagnostic de la douleur en médecine chinoise
                 Classification des Bi en médecine chinoise
              Localisation de la douleur en médecine chinoise               
              Le traitement de la douleur en médecine chinoise 
              Précisions sur l'utilisation des points locaux et distaux en médecine chinoise 

Le traitement de la douleur en médecine chinoise

La médecine traditionnelle chinoise permet aussi bien soulager l’anxiété, l’angoisse, les difficultés de sommeil, que des douleurs physiques tels que maux de ventre, migraines, douleurs musculaires ou articulaires, etc.

À côté de l’acupuncture, le traitement des syndromes de douleur recourt largement aux plantes, à la moxibustion, au massage, aux ventouses et au  Qi Gong

Principes de traitement par l'acupuncture
La médecine traditionnelle chinoise traite la douleur selon 3 axes en fonction de la cause à l'origine de cette douleur et de sa localisation  

-  Douleur découlant de l'obstruction d'un ou plusieurs méridiens
Le principe thérapeutique appliqué ici est appelé DÉSOBSTRUCTION : Il s'applique dans les cas d'un blocage des mouvements d'Energie sur l'un des méridiens. Il consiste à sélectionner des points d'acupuncture le long du méridien concerné. pour faire disparaître la douleur. Il a aussi parfois recours à la «moxibustion»

-  Douleur générée par des troubles énergétiques avec atteinte des viscères .
Ici, le principe thérapeutique appliqué s'appelle RÉGULARISATION : Il concerne principalement les dysfonctionnements des Organes, des Entrailles mais aussi des troubles d'Energie.  Il consiste à sélectionner des points d'acupuncture dans le dos qui sont en relation directe avec les organes. En médecine traditionnelle chinoise ce sont essentiellement les points « Shu » et « Mu ».

-  Douleur générée par la stagnation du sang et des mucosités troubles.
À ce moment-là, le principe thérapeutique appliqué est appelé EXPULSION.Le traitement par «expulsion» est utilisé lorsque les six excès sont la source de la douleur et attaquent la peau, les muscles, les vaisseaux, les os et les tendons en obstruant les Méridiens. Dans ce cas, l'acupuncteur va le plus souvent faire appel à la «moxibustion».


Les syndrômes de la douleur en médecine chinoise

La douleur vue par les chinois est expliquée de la façon suivante.

La douleur apparaît dans les temps anciens comme de la maladie. En Médecine Traditionnelle Chinoise, les causes de la maladie sont classées en trois catégories (San Yin) : les causes externes, les causes internes et les causes ni internes ni externes.