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mercredi 18 avril 2018

Le Bagua et la divination

Dans l'antiquité chinoise, on utilisait ces deux diagrammes (Fu Xi et Roi Wen) pour prédire l'avenir.
Les huit trigrammes étaient utilisés dans les premières méthodes de divination avant que les hexagrammes ne soient créés.
Depuis le Néolithique (VIIIe millénaire av. J.-C.), les chamans, observant la nature, mirent en place une synthèse analogique du réel, en correspondance avec les éléments visibles et invisibles de leur environnement, basée sur l’observation et la reproductibilité des expériences. Ainsi, un feu était allumé dans lequel on plaçait un os plat, par exemple une omoplate de boeuf ou de mouton. Sous l’effet de la chaleur, celle-ci se craquelait. C’est de la forme des craquelures que l’on tirait une interprétation de l’avenir ou un décryptage du temps présent ; une compréhension nouvelle de l’environnement. C’est en classant les différentes sortes de dessins qui se forment dans les craquelures que les hommes trouvent un sens émergent. C’est en analysant toutes les formes que des réponses systématisées voient le jour.
En maitrisant les pouvoirs ancestraux du Ba Gua, le Wu Yi influençait les quatre pouvoirs du ciel (nuages, brume et pluie, feu et tonnerre) et les quatre pouvoirs de la Terre (le sol, les montagnes, l'eau et le vent). En cela, il était profondément admiré et respecté, car il pouvait apporter la pluie et ainsi éviter la sècheresse et la famine.

Il faut noter que, durant des millénaires, les carapaces de tortue ont été utilisées dans les rituels divinatoires, non seulement parce que, composées d’une cuirasse dorsale et d’un plastron, elles sont les symboles du Ciel et de la Terre, mais aussi parce que, chez la plupart des espèces de tortues, la partie dorsale est à la ressemblance des énergies principales mises en oeuvre dans l’Univers: trois écailles enserrent le col, cinq en constituent l’épine dorsale, huit écailles costales de forme pentagonale sont intermédiaires entre le centre et la périphérie, vingt-deux sertissent le tout.


Les 5 écailles centrales évoquent les cinq éléments, Les 8 écailles pentagonales évoquent les 8 trigrammes

Dans la pensée chinoise, la tortue comme le carré sont des symboles du monde terrestre. Le carré magique et la carapace de la tortue portent le cinq en leur milieu.


 

jeudi 25 janvier 2018

Ce qui s'attache, se joint à 離 Lí


Ce qui s’attache, se joint à

 
Sinogramme
Pinyin
Lí (distant de, quitter, se séparer)
Image dans la nature :
huǒ火Feu,  flamme.
Immortel
lǐ tiě guǎi 李铁拐, appelé aussi appelé aussi Kong Mu
Direction 
Sud (direction où on voit le soleil s'élever jusqu'à atteindre son zénith)
Saison
Début de l'été : Du Début de l'Eté Lì Xià 立夏au Solstice d'Eté夏至Xià Zhì (en 2016, du 5 mai au 21 juin)
Yin/Yang
Yang. (Le Yang renferme le Yin).
Elément
Feu
Numérologie chinoise
9 (Roi Wen), étoile 9 pourpre you bi appui de droite 3(Fu Xi)
Partie du corps 
l'oeil (l'est intérieurement ); . Image de la pupille dont
l’obscurité permet la vision
Méridien Curieux
Yang Tsiao Mo ou Ren Mai ou Vaisseau Conception
Mouvement
Mouvement vers le haut (cœur)
Place dans la famille
La Fille Cadette
Principaux attributs
Lumière, Clarté, lucidité, vivacité, intelligence, Attachement, Eclat, Soleil
Animal symbolique
le faisan (déjà figuré à l'origine, dans le trigramme Li, par un oiseau de feu);
Code binaire
101
Vent
Vent très faible
Cette figure représente la chaleur parfois torride de l'été, surtout lorsque le soleil est à son apogée au milieu du Ciel. Le trigramme Lí représente tout ce qui réchauffe, tout ce qui dessèche en chauffant. Il est évocateur du feu domestique, de la marmite où cuisent les aliments, ainsi que du style éclairé de l'empereur qui gouverne son peuple, face au Sud.
Le Feu exprime l'acmé du yang .Expansion ultime, force exubérante, qui se traduisent par la diversité des couleurs, des odeurs, le foisonnement des végétaux. Le règne animal bénéficie de cette abondance, tout comme les êtres humains.
Le trïgramme Li désigne  « clarté dans laquelle tous les êtres s'aperçoivent mutuellement ». Le feu dépouille de son ombre le caché, révèle ce qui se tenait dans l'obscurité.
Durant la saison Hivernale, la force de vie contenue dans la graine s'enfouit dans l'obscurité de la terre. Cette force jaillit au printemps sous l'effet de la puissance ascendante du jeune yang, puis ce dynamisme se prolonge dans le mouvement de l'été, avec un maximum d'intensité.
Symboliquement, il évoque aussi la lumière de la conscience, qui éveille la vie végétative à une autre dimension. Içi, le pouvoir éclairant du feu est mis en avant, faculté qui, est celle de Shen, la conscience, dont le lieu de résidence est le cœur et qui apparaît dans la vie au fur et à mesure qu'elle se complexifie.
Observez les qualités du Feu, cet emblème de l'été : éclat, Brillance, lumière, pouvoir d'intensifier les couleurs, mouvement, danse, chaleur, radiance et pouvoir d'attraction, capacité de transformation par la combustion, faculté de propagation. Ces termes sont également appropriés pour parler de l'été, saison où la nature se trouve en phase d'épanouissement, de maturité, sous l'effet notamment de la chaleur et de la lumière.
Ce signe suggère les qualités brillantes et rayonnantes du commandement, du sens du risque et de la compréhension. Sa présence illumine le ciel, et donc les vies d'autres personnes. Traditionnellement, Li désigne le puissant guerrier baigné d'une aura victorieuse. La réussite intervient également dans le domaine des relations personnelles ; en amour, aucun obstacle ne s'oppose à la conquête.
Il nous permet de recevoir les choses avec clarté, quand vous rayonnez de l’intérieur, vous attirez les autres et vous gagnez leur reconnaissance, cet endroit doit être clair et lumineux
La forme même du trigramme, Yang et dur à l'extérieur, Yin et mou à l'intérieur, symbolise le bouclier, la cuirasse et le casque, la lance et les armes, les animaux à carapace comme  la tortue, l'escargot, le crabe,
La vie organique végétale passe au stade de conscience psychique. Il convient de noter que le signe Li occupe la place du sud qui, dans l’ordre antérieur au monde, était occupée par le trigramme Qián , le créateur.
Autres symboles : la sècheresse, l’adulte, la lumière manifestée, la Beauté.

L'Insondable 坎 Kǎn


L’insondable, l’abîme, le ravin, les abysses
 


Sinogramme
kǎn (rive, berge, levée de terre, cavité)
Image dans la nature :
Shuǐ , Eau
Immortel
Zhang Guolao 張果老, connue sous l'ermite de la Montagne
Direction 
Nord
Saison
Début de l'hiver : Du Début de l'hiver立冬 Lì Dōng  au solstice d'hiver  冬至 Dōng Zhì (en 2016 du 7/11 au 21/12)
Yin/Yang
Le trait Yang ; invisible, est enfoui dans le Yin.
Elément
Eau
Numérologie chinoise
1 (Wen), 6 (Fu Xi).
Etoile
Etoile 1 blanc tang lang, le loup avide
Partie du corps 
l'oreille  
Méridien Curieux
Inn Tsiao Mo ou Yang Qiao Mai- Force et Mouvement
Glande Hormonale
Hypophyse
Place dans la famille
Le Fils Cadet (2ème fils), qui doit se débrouiller seul.
Principaux attributs
Profondeur, Obscurité, Danger, Peur, Abime, Lune, Discrétion, Retrait sur soi, Inconscient, endurance,
Image négative
Mouvement vers le bas(Rein)
Mouvement de l'énergie
S’écoule vers le bas, l’abîme creusé par les torrents
Animal symbolique
le porc (vit dans la boue et dans l'eau);
Code binaire
010
Vent
Vent puissant
Orienté au nord, il s'associe au froid et à l'hiver. Nous prenons nos quartiers d'hiver, semblables aux animaux qui hibernent. Dans la nature, tout est au repos : la sève a reflué, les feuilles sont tombées, les arbres sont dépouillés.
Il correspond à l'apogée du Yin, car c'est le moment de l'année où les nuits sont plus longues que les jours. Le soleil se lève si tard que nous sortons du lit avant lui, et bien que le froid nous oblige à rentrer de bonne heure, l'astre diurne est déjà couché lorsque nous regagnons nos pénates.
Si l'élément Eau est associé à l'hiver, c'est qu'une certaine similitude les rapproche. La puissance de l'eau s'apparente à la force vitale qui travaille au sein de la graine, lorsqu'elle s'enfouit dans la terre en hiver. L'arbre est contenu dans la graine ; peut-on imaginer la force de vie cachée sous le sol gelé de janvier ? Ces milliards de turbines invisibles, qui attendent l'énergie yang du printemps pour exprimer la vie par tous les pores de la terre ? La mort n'est qu'apparente ; des grains de blé trouvés dans les vases égyptiens et exposés à la lumière et à l'humidité ont germé 4000 ans après leur naissance.
L'eau possède une grande faculté d'adaptation, épousant parfaitement les formes de tout réceptacle. Elle présente aussi un pouvoir de pénétration, d'érosion. Si l'eau peut jaillir en source, prendre une certaine légèreté aux pierres des cascades, sa nature la conduit plutôt à subir les effets de la pesanteur. Elle pénètre ainsi, toujours plus avant dans les profondeurs de la Terre, comme mue par une volonté farouche d'en atteindre le centre. Dans sa course, l'obstacle sera érodé ou contourné mais, avec le temps, franchi. Même les eaux les plus paisibles en apparence restent actives, continuent leur avancée. « Il faut se méfier de l'eau qui dort. »
Si différents éléments se conjuguent pour animer l'eau, tels que les reliefs, les roches, la lune ou le vent, sa puissance est caractéristique ; pensons aux vagues déferlantes qui balayent tout sur leur passage, aux inondations, beaucoup plus difficiles à juguler qu'un incendie. Le seul élément qui exerce un certain contrôle sur l'eau est la terre qui, jouant le rôle d'éponge, peut l'absorber, ou l'endiguer, tels les polders en Hollande. Nous retrouvons cet aspect contraignant de la terre sur l'eau dans le cycle ke des cinq transformations.
L’Eau est douce et Yin à l’extérieur, mais son centre est  Yang. Elle symbolise ce qui est caché. C’est le côté sombre de l’eau.
K'an ne représente pas l'eau vive des rivières, l'eau qui court gaiement sur les pierres des torrents. Ce trigramme évoque plutôt l'eau que l'on aperçoit dans le creux des ravins lorsqu'on se penche pour en voir le fond.
Le ravin est ici porteur d'une sensation de vide, de vertige, d'angoisse, de peur. On appelle aussi ce trigramme "l'insondable", comme l'est le fond d'un ravin profond et obscur.
Il évoque les précipices, le vide, le vertige, le danger, ce qui fait peur et angoisse.
Il est relié au noir : il inquiète, comme inquiète instinctivement cette couleur.
L'Eau représente aussi le travail pénible à accomplir, l'effort. Dans les anciennes sociétés agraires, c'est au début de l'hiver qu'il fallait remplir les granges pour pouvoir attendre le renouveau du printemps. Un labeur pénible à cause de la grisaille et du froid qui commençaient à tomber sur la campagne.
Ce trigramme est attaché à la notion de danger, de pièges. L'insondable est relié aux oreilles, car c'est ce sens qui se met aux aguets lorsqu'on se sent en danger.
L'Eau de l'hiver est celle qui s'insinue, s'infiltre et déborde. On peut la rapprocher du voleur qui s'insinue chez nous à notre insu pour violer notre territoire.
On l'associe aussi parfois à la pénétration sexuelle : le trait plein représente le pénis, les deux traits vides qui l'entourent la vulve.
Le trigramme de l'insondable est enfin relié à l'humeur de l'hiver : grise et sombre, très intériorisée

dimanche 25 septembre 2016

Le Créateur乾 Qián


Le créateur

 

Le Bā Guà postnatal du Roi Wen -ordre du ciel postérieur • Ba Gua du Ciel Postérieur. Hou Tian Ba Gua 後天八卦)

Les relations entre les trigrammes diffèrent et les notions (terrestre) de saisons et plus largement de temps entre en jeu. C’est ce dernier agencement, qui sert de base à de nombreuses formules Feng-Shui.

Le roi Wen

Le roi Wen Wang est censé avoir vécu pendant  la Dynastie Zhou (1028-221 av. J.-C.).

2000 ans après Yu le Grand, le roi Wen Wang donna un support philosophique aux 8 trigrammes .
 Après Wen Wang ses deux fils Wen Wu et Zhou Gong, analysant chaque ligne séparément, ont formulés les premiers commentaires du Yi Jing.

Succession des trigrammes dans le Bagua du Ciel Postérieur

Le Bā Guà  du Ciel Postérieur définit le mouvement des forces en transformation. Il représente l’univers manifesté et toutes les choses sur Terre. Le Ciel Postérieur est utilisé pour l’application. Permutation de l'ordre de succession des trigrammes de Fu Xi en ordre de succession du roi Wen
Wen Wanga déduit son graphe de celui de Fu Xi. Le deuxième - l'ordre du Roi Wen - est donc le résultat d'une permutation du premier.
La solution qui permet le passage d'un ordre à un autre est appelée clé de Min Tou Men Fou, du nom d'un érudit chinois réfugié au Tibet après la révolution culturelle. Cette solution est connue sous la forme du texte lapidaire suivant :  
·         Le roi se rend au nord-ouest ÞLe Ciel se rend au nord-ouest
·         La reine se rend au sud-ouest Þ La Terre se rend au sud-ouest
·         Le nouveau sud (la montagne, remplaçante du Ciel) va au nord-est,.Þ La Montagne va au nord-est et le Lac va au Nord
·         Le nouveau nord (Le Vent, remplaçant de la Terre )va au sud-est,.Þ Le Vent va au sud-est et la Foudre va au Sud
Les axes de la croix finale échangent leurs positions :
·          ( L'axe Feu-Eau échange avec l'axe Foudre-Lac);
·         Aux huit points cardinaux, on trouvera les trigrammes orientés à l'inverse de la disposition de Fu Xi. Cette fois ci, le trigramme Qian 1 du ciel est au nord ouest, le trigramme Kun 8 est au Sud Ouest, le trigramme Gen 7 au Nord Est, le trigramme Dui 2 à l'ouest, le trigramme Zhen 4 à l'est, le trigramme Xun 5 au Sud Est, le trigramme Kan 6 au Nord, le trigramme Li 3 au Sud.
La motivation géométrique sur laquelle se fonde cette double permutation reste à élucider.
L'ordre du roi Wen est le suivant (le Nord est en bas) :
      Nord=Eau, Nord-Est=Montagne, Est=Foudre, Sud-Est=Vent, Sud=Feu, Sud-Ouest=Terre, Ouest=Lac et Nord-Ouest=Ciel.

Le Bagua du roi Wen et le cycle des saisons


Le Bā Guà est associé au cycle des saisons : hiver, été , printemps, automne, solstice d'hiver, solstice d'état, équinoxe de printemps et équinoxe d'automne.
L’année commence à manifester l’action créatrice dans le signe Zhèn ( l’éveilleur ), qui jaillit de la terre sous forme de tonnerre et de force électrique. Le printemps naît : Les germes et les bourgeons apparaissent dans la nature. Ce moment correspond, dans la journée, au matin. Le signe (Zhèn, 1'Eveilleur; placé à l’Est  correspond au printemps, suivi par les douces brises qui renouvellent le monde végétal.
Ce moment correspond au signe du doux, du pénétrant, Xùn.  Xùn a pour image, d'une part le vent qui dissout la glace rigide, d'autre part le bois qui se développe organiquement. L’action de ce trigramme est de faire que les choses se coulent en quelque sorte dans leur forme, se développent et croissent pour acquérir la forme préfigurée dans le germe.
Puis on arrive alors au point culminant de l'année, la mi-été, qui correspond, dans la journée à midi C’est la place du trigramme Li, "ce qui s'attache", "se joint à"la Lumière.  La tradition chinoise nous dit qu'en été le Ciel et la Terre forment un couple parfaitement uni. Un échange constant de leurs souffles accroît la fécondité de la terre et l'épanouissement du règne végétal.
Survient ensuite la maturité des fruits des champs qui est assurée par Kūn,  la terre, le réceptif. C’est l’époque de la moisson, du travail en commun
 La mi-automne intervient sous le signe du joyeux Duì, qui conduit 1'année à la maturité et à sa joie, comme le soir le fait pour le jour.
Vient alors la saison rigoureuse ou doit se manifester ce qui a été accompli. Il y a du jugement dans l’air. Les pensées retournent de la terre au ciel, au créateur, Qián. Un combat se livre.
C’est au moment précis ou le créateur établit son règne que l’action de la puissance obscure est la plus forte à l’extérieur. C’est pourquoi l’obscur et le lumineux s’excitent mutuellement. Aucun doute sur l’issue de la lutte, car c’est seulement le résultat final des causes préexistantes qui vient subir le jugement du créateur.
L’hiver s’avance ensuite, dans le signe de Kan ( l’insondable ), situé au nord : à la place de la terre dans l’ordre antérieur au monde. K’an à pour symbole le ravin.
Vient alors le travail qui consiste à engranger les récoltes. L’eau ne refuse aucun effort mais se tourne toujours vers les endroits les plus profonds, ce qui fait que tout afflue vers elle ; de même, l’hiver dans le cycle de l’année et minuit dans celui du jour sont l’heure ou l’on recueille.
Le trigramme Gèn, l'immobilisation, dont l'image est la montagne, contient un sens mystérieux. Ici, dans la tranquillité d'une profonde retraite, la fin de toutes choses est intimement liée dans la graine à un nouveau commencement. Mort et vie, trépas et résurrection sont les pensées qu'éveille la transition de l'ancienne année à la nouvelle.
Ainsi le cycle est fermé. Tout comme le jour ou l’année dans la nature, chaque vie, bien plus, chaque cycle d’événements vécus est un enchaînement qui relie l’ancien au nouveau.
Mais le cycle n'est pas à sens unique...
"Compter ce qui passe, cela repose sur le mouvement en avant. Connaître ce qui vient, cela repose sur le mouvement en arrière. C'est pourquoi le Livre des Transformations a des nombres rétrogrades."
Ainsi symboliquement les trigrammes sont associés au cycle des saisons mais également à la structure familiale  Ils sont aussi représentés comme une famille symbolique constituée du père, de la mère, de leurs trois fils et de leurs trois filles.
Dans ce système, les trigrammes sont disposées selon les qualités croissantes ou décroissantes de la vie physique (en commençant à Zhen et suivant une progression dans le sens des aiguilles d'une montre.
L’organisation est très différente de  la précédente, il n’y a plus d’équilibre le long des axes.
Les trigrammes sont ici sortis de leur ordre d’opposition par couples et présentés selon la succession temporelle de leur apparition dans la manifestation cyclique de l’année.
 


Dans le Bā Guà  du roi Wen, c’est le feu en haut qui domine l’eau en bas, ceci selon l’adage : « le feu tend vers le haut, l’eau tend vers le bas ».

Le Ciel Postérieur est un état plus dynamique, et il intervient après la naissance de la vie. C’est celui qui est le plus utilisé de façon pratique, notamment en Feng Shui. Il représente un cycle, par définition lié au temps. Chaque trigramme est associé à un secteur géographique, lié également à lui par le temps. Par opposition, le Ciel Antérieur est hors du temps et de l’espace. Il commence donc au printemps par le trigramme Bois Yang.
Dans le Bagua Postnatal, chacun des cinq éléments sont assignés à un TRIGRAMME spécifique, donnant l'image d' éléments opposées par paires, par exemple
  • Le TRIGRAMME Li (Feu du coeur- Shen) est associé au TRIGRAMME opposé, Kan (eau de rein- Zhi).
  • Le TRIGRAMME Zhen (Tonnerre-Bois-Hun) est jumelé à son opposé, le TRIGRAMME Dui (Lac - Metal-Po).
  • Le TRIGRAMME Xun (vent-Bois-Hun) est associé à son opposé Qian  (Ciel - Métal-Po).
  • Le TRIGRAMME Gen (Montagne-Terre-Yi) est associé à Kun (Terre-Terre-Yi)
Grâce à leur interaction énergique, ces forces opposés sont responsables de la création de tous les phénomènes. C'est seulement au travers des images de stabilisation du TRIGRAMME Gen (Montage -Terre- Yi) et du TRIGRAMME Kun (terre-terre-Yi) que les forces en présence sont harmonisées.
Le système de Bagua Postnatal  du roi Wen se concentre sur les principes fondamentaux des transformations terrestres. Le roi Wen classe les huit trigrammes selon une homologie avec les processus du monde manifesté. Ce graphe qui est nommé « Ciel Postérieur » sera en fait une vision terrestre et la constatation d’un édifice terrestre qui émane d’un projet et d’une origine céleste. le Ciel Antérieur édifie les caractères « innés », tandis que le Ciel Postérieur va faire référence aux caractères « acquis ». Le Ciel Postérieur est donc un ordre de l’énergie tel qu’il est au stade l’apparition de la vie et au-delà.
Les principes terrestres exprimées dans le modèle du roi Wen représentent une séquence chronologique et énergétique se déplaçant autour du cercle Bagua (au lieu de  faire correspondre les puissances par alignement de polarité opposée comme dans le modèle de Bagua prénatal). Parce que feu (lumière et chaleur) et eau (sombre et froide) apparaissent sous la forme la plus importante et les plus visibles de toutes les forces terrestres.
Une répartition (Ciel postérieur) énoncée par Wen Wang montre que tous les êtres résultent du mouvement du Tonnerre à l’Est. Ils se renouvellent dans le trigramme Vent au Sud Est. Tous les êtres se voient dans la clarté du trigramme Feu au sud. L’homme saint fait face à la lumière et écoute l’Univers. Tous les êtres se réunissent pour se développer dans le trigramme Terre au Sud Ouest. Le bien être et la satisfaction des êtres se réalisent dans le trigramme Lac à l’Ouest. Les êtres doivent combattre dans le trigramme Ciel au Nord Ouest où la négativité et la positivité se heurtent et se froissent. Les êtres font retour avec effort dans le trigramme Eau au Nord. Tous les êtres se complètent, finissent et où ils recommencent dans le trigramme Montagne au Nord Est.
En commençant à Zhen (tonnerre), qui représente la première impulsion ou stimulation créative de Qi, les humains commencent la progression de l'éveil de la conscience.
Xun ne correspond pas nécessairement au vent en tant qu'air, il symbolise plutôt émotion, sensation, et le développement interne en vue d'une transformation pure.
Li ne correspond pas nécessairement au feu,, il symbolise plutôt sa pleine maturité, vitalité, et le plein développement de la conscience de soi, tout autant que la possessivité.
Kun ne correspond pas nécessairement à la terre, , il symbolise plutôt l'état d'ouverture, de réceptivité, et la fertilité, qui survient après la maturité spirituelle ait été atteinte.
Dui ne correspond pas nécessairement au lac comme l'eau, il symbolise plutôt le repos, la contemplation et la réflexion.
Qian ne correspond pas nécessairement au Ciel en tant que cosmos, il symbolise plutôt les forces créatrices et un état d'esprit qu'il faut avoir acquis afin d'obtenir vraiment l'objectif divin du voyage.
Kan ne correspond pas nécessairement à l'eau, mais désigne la plus grande profondeur spirituelle (maturité), ainsi que le danger d'un puits sans fond gouffre dans lequel nous pouvons tomber si nous perdons le contrôle de nous-mêmes.
Gen ne correspond pas nécessairement à la Montagne, il symbolise plutôt le calme et l'achèvement, aussi bien que la stagnation mentale ou la mort spirituelle.
Le Bagua Postnatal  manifeste la « nature » énergétique de transformation et dépeint la fonction énergétique des organes du corps humain et des tissus en Embryologie postnatale. Parce que le Bagua Postnatal correspond à diverses parties du corps humain, plusieurs Systèmes de Qi Gong médical ont été élaborés en interrelation entre les structures du  Bagua et les fonctions des organes internes.
Dans les deux diagrammes, les chiffres pairs (ou Yin) sont représentés par des points blancs et les chiffres impairs (ou Yang) par des points noirs.

Rapport des trigrammes aux 5 Eléments.

Trois éléments sont représentés par deux trigrammes. Chacun de ces 6 trigrammes expriment l’aspect Yang ou Yin de l’élément. La manifestation Yin ou Yang est déterminée par le dernier trait en haut. Le Feu est l’extrême Yang et l’Eau est l’extrême Yin.
Terre
Kūn, associé à l’image de La Terre
Gèn, associé à l’image de La Montagne

Métal
Qián, associé à l’image du Ciel
Duì, associé à l’image de La Brume
 
Eau
Kǎn, associé à l’image de L'Eau
Bois
Xùn, associé à l’image du Vent, du Bois
Zhèn, associé à l’image du Tonnerre
Feu
Lí, associé à l’image du Feu