La pratique du Qi Gong postural statique intègre les trois disciplines Dao Yin
(posture, souffle et mental) pour chaque position. Cela demande de maintenir le
corps physique dans un état d'immobilité, tout en continuant de respirer
calmement, et en gardant le mental tranquille et serein. En tenant des postures
fixes (par exemple : des postures allongées, assises ou debout), les
pratiquants de Qi Gong s'entraînent à
accumuler le Qi substantiel dans leur Dan
Tian inférieur, ou à le faire circuler dans leur corps.
lundi 15 octobre 2018
Fixer son attention sur la circulation du Qi dans la pratique du Qi Gong
Cette attention utilise au début
l'imagination pour se rendre conscient de phénomènes qui sont habituellement
hors de notre portée de perception: c'est ce que l'on appelle aujourd'hui la visualisation.
ü Ou
bien on visualise ses organes internes
comme le foie, les reins, le cœur, etc.,
ü ou
bien, le plus souvent, on visualise les
méridiens: le système des 12 méridiens principaux, le système des 8 méridiens
particuliers,
ü et
plus classiquement, la petite circulation céleste des deux méridiens antéropostérieurs
Vaisseau Conception et Vaisseau Gouverneur.
Tout en visualisant ces canaux, on imagine que
le Qi se déplace, en cherchant à percevoir ce déplacement interne comme une
sensation chaude de coulée, de fluide ou de courant électrique léger.Les anciens accordaient une grande importance au pouvoir de
la pensée pour induire cette sensation.
La conscience de l'énergie qui circule est en quelque sorte
forcée au début par la concentration et l'imagination jusqu'au jour où ce
phénomène devient conscient, de lui-même, et finit par se distinguer de
l'imaginaire. On sent alors réellement, et de plus en plus distinctement, cette
énergie circuler. Le travail sur l'énergie dans les méridiens ouvre des
perspectives d'un niveau spirituel. Le fameux médecin Li Shi Zhen disait:
"Quand l'esprit est concentré sur
les méridiens internes, l'adepte est capable d'observer son vrai soi ".
Extrait de "Qi Gong - Yves Réquéna- Ed. Trédaniel"
Les trois réunions dans la pratique du Qi Gong
• La Réunion cœur-esprit
Pour qu'une concentration apparaisse Il faut calmer le cœur — demeure de l'esprit. Cette concentration particulière est faite à la fois d'absence de pensée et de disponibilité attentive aux sensations. Il n'est pas d'exercice de Qi Gong qui ne commence par une détente, par la mise au calme de l'esprit et du cœur.
Pour qu'une concentration apparaisse Il faut calmer le cœur — demeure de l'esprit. Cette concentration particulière est faite à la fois d'absence de pensée et de disponibilité attentive aux sensations. Il n'est pas d'exercice de Qi Gong qui ne commence par une détente, par la mise au calme de l'esprit et du cœur.
• La Réunion
esprit-énergie
C'est elle qui vient ensuite lorsque
la phase précédente est réalisée : l'esprit étant calme, la concentration
permet de ressentir l'énergie qui circule dans le corps.
• La Réunion
énergie-puissance
L'énergie est une force intérieure
non manifestée tandis que la puissance est l'effet manifesté de l'énergie :
quand l'énergie se libère, elle pousse vers l'extérieur une force dont les
effets tangibles et apparents sont la puissance.
Conjointement à ces Trois réunions internes qui mettent en
relation le Cœur et l'Esprit, l'Esprit et l'Énergie, l'Énergie et la Puissance,
il existe les Trois réunions externes : ce sont celles des mains et des pieds,
des coudes et des genoux, des épaules et des hanches.
Pratique du Dao Yin Postural dans la Chine Antique
Sous la dynastie Han (206 avant notre ère - 220 de notre ère), le grand physicien et alchimiste taoïste, Hua Tuo, créa ainsi une série d'exercices physiques de Dao Yin dynamique, connue sous le nom de Wu Qin Xi (Le Jeu des Cinq Animaux).
Fixer son attention sur un objet ou un thème lors d'une posture de qi gong
Il peut s'agir d'un thème général
sensoriel couleur, son, forme, parfum ou saveur que la pensée évoque et dont
elle reçoit des impulsions subtiles. Dans le Qi Gong thérapeutique, le choix du
sujet dépend des troubles fonctionnels du pratiquant.
Ainsi, selon Guo Lin dans son ouvrage Xin Qi Gong Liao Fa ou "traitement
par le nouveau Qi Gong", les sujets hypertendus doivent choisir des
objets situés près du sol (herbe, fleur, petit animal) ; les sujets hypotendus
ou asthéniques doivent prendre des thèmes élevés (branches d'arbre, collines);
les sujets équilibrés peuvent choisir des objets situés à la hauteur du VC17 Shan Zhong (entre les seins). On
évite les thèmes mélancoliques dans les troubles du foie et ceux des poumons,
ainsi que les couleurs violentes ou composites ; on doit éviter le rouge foncé
dans les troubles cardio-vasculaires. En principe les thèmes sont choisis dans
la nature, les couleurs sont douces, claires ou atténuées.
Le thème doit être choisi avec les précautions générales
suivantes : il doit concerner un objet ou un spectacle proche spatialement, de
façon à ne pas trop solliciter l'imagination, donc l'afflux de pensées. Il doit
être générateur de calme ; il ne doit pas créer une trop grande agitation des
sentiments ou de l'affectivité.
Le thème est choisi en dehors du corps pour les débutants et
chez les personnes en mauvaise santé.
L'utilisation dynamique du thème choisi tient compte de
l'état d'esprit suivant : on rassemble d'abord la pensée autour du sujet choisi
de façon à écarter les pensées accessoires: cela s'appelle
"rassembler" (lu). Lorsque ce rassemblement est réalisé, on détend un
peu la pensée de façon à éviter une fixation : cela s'appelle "disperser" (San). En
pratique, on alterne rassemblement et dispersion.
De même, lorsqu'on pense au thème choisi, on ne se fixe pas
sur son titre, on se laisse seulement imprégner par son contenu : "conserver
comme si on ne conservait pas ".
On dit enfin que le thème doit être présent de façon si
discrète qu'il semble parfois absent de l'esprit ; c'est ce qu'on appelle
"avoir comme n 'ayant pas ".
On doit parallèlement éviter les trois erreurs suivantes :
ü
Fixer ;
ü
Saisir
ü
Poursuivre.
Ces trois termes signifient que le thème doit être
totalement intériorisé, sans faire l'objet d'une fixation visuelle. Si son
évocation échappe, on ne doit pas tenter de la saisir à nouveau, ni à plus
forte raison de la poursuivre ; de cette façon, elle reviendra naturellement.
Extrait de "Qi Gong - Yves Réquéna- Ed. Trédaniel"
Harmoniser le cœur/mental/ esprit: Tiáo Xīn 调心
Apaisement de l'esprit, contrôle des émotions et développement de la concentration, de la vigilance, de la conscience.
Depuis l'antiquité, les Maîtres taoïstes, pour préserver la santé, accordaient une importance capitale à l'exercice d'harmonisation du cœur, car c'est un moyen de purifier leShen / Shén神 énergie spirituelle) et
d'améliorer la santé au niveau spirituel.
Le mental est considéré comme
étant le général qui dirige la bataille contre la maladie. C'est lui qui dirige
toute pensée ou activité. Dès lors un mental calme et clair constitue une
condition primordiale quant à accéder à un jugement clair et précis. Plus
l'esprit sera concentré, plus il pourra mobiliser l'énergie de manière forte et
efficace.
mercredi 10 octobre 2018
Gong Gong
Gong Gong ou Kong Kong était dans la mythologie chinoise,
est un terrible monstre qui provoqua une inondation désastreuse et il était
l'ennemi juré du légendaire et bienveillant empereur Yao Zhuan Xu, descendant de Huang Di et de Zhu
Rong, le seigneur divin du feu.
Il apparaissait sous la
forme d'un immense dragon noir, et il avait un fils tout aussi malveillant,
ambitieux et malfaisant que son père.
Gong Gong avait aussi
sous ses ordres deux comparses, Xiang Liu et Fu You. Le premier, féroce et
cupide, n'était pas très beau à voir avec ses neuf têtes et son corps de
serpent aux écailles vertes. Le deuxième n'était qu'une canaille sans scrupule,
pourrie par l'oisiveté.
Fidèles en toutes
occasions à leur maître Gong Gong, ces trois âmes damnées se joignirent à lui
dans sa lutte pour assouvir son ambition démesurée.
Un jour, Gong Gong
décida d'empaler le mont Bu Zhou avec sa corne, ce qui perturba l'équilibre de
la terre et fit déborder les fleuves.
Puis il fit un trou
dans le ciel, troublant le cours du soleil.
Depuis cette époque,
le monstre est tenu responsable de tous les phénomènes climatiques et lumineux
anormaux.
Une autre version du
mythe affirme que Gong Gong et Zhu Rong, décidèrent de s'affronter pour
déterminer lequel des deux était le plus puissant. Les deux créatures tombèrent
du ciel et Gong Gong fut vaincu.
Humilié par sa
défaite, Gong Gong décida de se suicider en fonçant tête la première dans le
mont Bu Zhou, l'une des montagnes qui soutenaient le ciel. Lorsque Gong-Gong
heurta la montagne, un pan entier s'en détacha, un trou apparut dans le ciel et
des craquelures fissurèrent la terre. Le feu et l'eau jaillirent et une
impressionnante inondation recouvrit la quasi-totalité de la terre.
Les seules zones qui échappèrent à l'eau furent dévastées
par le feu
Peu importe comment ces faits regrettables se sont
exactement produits, le mal était fait et il fallait rapidement réparer les
dégâts.
La déesse Nu Wa ramassa alors quelques pierres colorées dans
le lit d'une rivière et les fit fondre. Puis avec cette mixture fondue, elle
colmata et rapiéça le trou fait dans le ciel.
Puis elle étaya les
piliers des quatre points cardinaux qui avaient été sérieusement ébranlés avec
les pattes d'une tortue.
Cependant, en
heurtant la montagne, Gong Gong avait fait pencher le ciel vers l'ouest, ce qui
explique sans doute pourquoi les fleuves de la Chine coulent vers l'est
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