La châtaigne est le fruit comestible du châtaignier, « castanea sativa ».
Elle appartient à la catégorie des fruits à écales, coque dure qui protège le fruit. Ce fruit se trouve donc dans une coque épineuse que l’on appelle « bogue ». Si celle-ci renferme des fruits cloisonnés par une peau brunâtre et amère que l’on appelle « Tan », ce sont des châtaignes. Si la « bogue » renferme les fruits d’un seul bloc, ce sont des marrons.
Tous deux sont bons pour notre santé et méritent d’être glanés. La châtaigne pour ses vertus nutritives, et le marron pour ses excellentes propriétés médicinales.
Originaire d’Asie, le châtaigner a été introduit par les Romains dans les Cévennes. On l’appelait ainsi arbre à pain, car on peut le moudre en une farine très consistante, mais aussi arbre à saucisses, car on en nourrissait les cochons.
Cet arbre majestueux peut atteindre 30m de haut. La production optimale de fruits se situe quand l’arbre est à maturité, c’est à dire entre 40-60ans!
Le bois du châtaignier est très dur. On s’en sert souvent pour faire des cercueils. Le terme châtaigne est apparu au 12ème siècle et dérive du latin « castanea » : c’est avec le bois du châtaigner que l’on fabrique les castagnettes.
Mode d'utilisation
La châtaigne vient à maturité en septembre. C’est le moment où elle tombe de l’arbre. La récolte se fait entre fin septembre et mi-novembre.
Il faut choisir les châtaignes dures, lourdes, aux écorces lisses, brillantes, sans trous. Quand vous touchez l’écorce, assurez-vous qu’elle est bien collée à la chair.
Utilisez un sac pour contenir les châtaignes crues et suspendez-les au sec. Mangez plus de dix châtaignes par jour.
Elles peuvent être consommées grillées sous la cendre ou dans les fameuses poêles à trous.
Mais aussi bouillie, en farine. Cette farine s’utilise dans les préparations de pâtisserie, de « soupe hivernales qui «tiennent au ventre ». Comme elle contient peu de gluten, elle est indiquée pour les personnes « allergiques aux céréales ».
Pour préparer soit même des châtaignes, il faut juste avoir un peu de patience.
« A l’aide d’un petit couteau à lame pointue, épluchez la première peau à froid. Mettez dans une casserole une douzaine de châtaignes. Faites cuire 4 à 5 minutes, puis prélevez-en deux ou trois à chaque fois pour éplucher la deuxième peau à chaud. Changer l’eau de temps en temps, car elle devient vite brun foncé. Laisser alors refroidir. Recommencez l’opération tant que nécessaire ».
Vous pourrez les conserver au frigo quelques jours où les congeler. Cette préparation est longue, mais délicieuse. Heureusement, les magasins bio en vendent dans des bocaux déjà toute préparés !
Quant aux marrons grillés, vous pouvez les faire à l’ancienne, dans un poêle à trous avec un long manche, sur de la braise. On les entaille horizontalement sur la partie bombée et on les fait griller pendant 15’. Pour faciliter l’épluchage, dès la sortie du feu on les laisse refroidir quelques minutes dans un torchon humide.
On peut aussi les faire au four. On les étalera alors après incision sur une plaque de cuisson. Cuisson qui durera 25’ à un four thermostat 6-7, à 220°, en remuant régulièrement.
Mangez de la bouillie de rognons de porc à chaque fois pour aider, et tu seras fort à long terme. Les châtaignes cuites peuvent s'harmoniser avec l'estomac, renforcer la rate et soulager les carences de la rate.
Les cerneaux de châtaignes sont cuits à la vapeur et réduits en poudre pour faire des gâteaux adaptés aux enfants qui mangent moins et qui sont minces pour augmenter l'appétit et réguler leur estomac.
La cuisson de la bouillie avec des châtaignes et du riz japonica est non seulement bénéfique pour le rétablissement précoce des patients souffrant de diarrhée chronique causée par une déficience de la rate et de l'estomac, mais constitue également une prescription diététique pour les personnes âgées souffrant d'indigestion et de déficit de qi.
Sun Simiao préconise de « manger des châtaignes crues » : mettez les châtaignes dans votre bouche et mâchez-les soigneusement jusqu'à ce qu'elles n'aient aucun goût et deviennent de la bouillie, puis avalez-les petit à petit pour maximiser l'effet des soins de santé.
Les personnes ayant une rate et un estomac faibles ne doivent pas manger de châtaignes crues, mais doivent les faire mijoter ou les faire sauter. Si les personnes d'âge moyen et les personnes âgées prennent l'habitude de manger quotidiennement des châtaignes crues séchées, elles peuvent prévenir et traiter efficacement l'insuffisance rénale, les maux de dos et les douleurs aux jambes.
Il est recommandé aux personnes d'âge moyen et âgées de manger chaque jour trois ou quatre châtaignes crues matin et soir. Qu'il soit consommé cru, sauté ou mijoté, il doit être soigneusement mâché et avalé avec les liquides corporels pour obtenir un meilleur effet reconstituant.
Ce sont donc ses qualités nutritives qui font de la châtaigne un atout pour notre santé. Si elle est si caractéristique de l’automne, c’est qu’elle arrive à maturité au mois de septembre et qu’elle se récolte jusqu’à mi-novembre pour les variétés les plus tardives.
La châtaigne, avec la pomme de terre étaient des aliments très prisés en cas de disette. Dans les Cévennes, on appelle le châtaignier « l’arbre à pain », car il offre un aliment complet.
Quelques proverbes relatifs à la châtaigne : «Pluie d’août fait truffes et marrons » ou « jusqu’à ce que les châtaigniers soient en fleurs, ne sortez pas les couvertures du lit ».
La châtaigne selon la médecine chinoise
Li Zi, 李子 est de saveur Douce et de nature Tiède.
La saveur douce a une action de reconstitution, d’harmonisation et de relâchement. La nature tiède permet de réchauffer l’interne, d’aider à la reconstitution du Yang et de désobstruer les vaisseaux.
Les méridiens organes cibles sont ceux :
o de la Rate,
o de l’Estomac et
o des Reins
Les actions principales de Li Zi, selon les compendiums traditionnels, sont de:
o Tonifier l’énergie de la Rate.
o Arrêter la diarrhée.
o Tonifier les reins.
o Activer le sang.
o Arrêter les saignements.
Elles ont pour fonction de nourrir l'estomac et de renforcer la rate, et de reconstituer le tractus gastro-intestinal, de reconstituer le Qi, tonifier les reins et de renforcer les muscles, de favoriser la circulation sanguine et d'arrêter les saignements, de prévenir et traiter les maladies cardiovasculaires (telles que l'hypertension , les maladies coronariennes et l'artériosclérose), d'aider au métabolisme des graisses, de soulager la toux et réduire les mucosités.
On lui prête dans la tradition d’importants pouvoirs aphrodisiaques. Dans la mythologie grecque, la châtaigne est appelée « gland de Zeus ». Probablement en raison de sa ressemblance avec les testicules, selon la théorie des signatures, « simila similibus curantur, les semblables soignent les semblables ». Comme par « hasard », la châtaigne à une action reconstituante sur l’énergie des reins en médecine chinoise.
*La châtaigne permet de tonifier fortement l’énergie des Reins. Quand ce « logiciel organe » est affaibli, des symptômes signaux d’alarme peuvent apparaître comme :
o une fragilité osseuse, un retard de croissance (les os sont à mettre en relation avec l’énergie des Reins en MTC),
o des dents qui branlent (on dit que les dents «sont l’extrémité des os»,
o un blanchiment prématuré des cheveux,
o des acouphènes,
o une baisse de l’acuité intellectuelle,
o une baisse de la libido,
o des problèmes d’impuissance,
o des mictions fréquentes..
Grâce à ses facultés toniques et son action de réchauffement, la châtaigne permet de lutter contre ce type de déséquilibres.
Une consommation régulière d’une à deux châtaignes par cure de neuf jours est conseillée pour les personnes âgées, pour prévenir ce type d’affaiblissement.
Elles renforcent les muscles et les os, retardent le vieillissement. Les châtaignes sont riches en vitamine C, qui peut maintenir le fonctionnement normal des dents, des os, des vaisseaux sanguins et des muscles. Elles peuvent prévenir et traiter l'ostéoporose , les douleurs et la faiblesse de la taille et des jambes, des muscles et des muscles. douleurs osseuses , fatigue , etc., et retardent le vieillissement humain.
Il convient à la diarrhée chronique causée par une déficience de la rate et de l'estomac, ainsi qu'à des symptômes tels que des douleurs et une faiblesse à la taille et aux genoux, une paralysie de la taille et des membres, des mictions fréquentes et un gonflement et des douleurs provoqués par une insuffisance rénale. Par conséquent, les personnes souffrant d’insuffisance rénale souhaiteront peut-être manger plus de châtaignes.
En chine, quand on se trouve en présence de Tan, de mucosités au niveau des bronches, cas retrouvé fréquemment chez les personnes âgées, on prendra alors pendant neuf jours d’affilés cinq châtaignes. N’oublions pas que le Tan, les déchets, les mucosités sont la conséquence d’un déséquilibre du logiciel Rate-pancréas.
Les châtaignes sont très caloriques, mais l’énergie qu’elles donnent à l’organisme, provient principalement d’hydrates de carbone qui se transforment en sucres lents pendant la mastication. Une châtaigne doit être mastiquée très longtemps. Elle ne crée pas, ainsi, de pic d’hyperglycémie. Elle peut être prise par un diabétique à condition, bien évidemment de ne pas en faire une surconsommation.
De par ses propriétés hémostatiques, on l’utilise en cas de vomissements de sang, de saignements de nez, de selles sanguinolentes. La Rate, en médecine chinoise, a pour rôle de conserver le sang dans les vaisseaux.
Reconnu comme tonique du système nerveux (les Reins en MTC sont la « mère de moelles ») et tonique du sang (le sang est produit par la Rate), le miel de châtaignier est recommandé en cas de faiblesse constitutionnelle, d’anémie et de troubles circulatoires.
En médecine populaire, on utilise la châtaigne pour traiter la dysenterie des enfants. Elle est alors consommée avec la peau brune qui la recouvre. En effet, celle-ci est riche en tanins aux vertus astringentes.
Les châtaignes, les jujubes, le poria et le riz peuvent également être utilisés pour cuire du porridge ; les personnes souffrant d'hématurie, comme des vomissements de sang et des selles sanglantes, etc.
Que disent les recherches modernes ?
Ces recherches ont montré que la châtaigne ou le marron, étaient très riches en acides gras essentiels, dont font partie les omégas 3 et 6. Ce sont eux qui aident à la fabrication de certaines hormones et surtout des membranes cellulaires. Elles jouent un rôle protecteur du système nerveux.
La châtaigne contient :
- Des saponines et de la pectine aux propriétés antispasmodiques.
- Des acides foliques recommandés pour prévenir certaines malformations fœtales.
- Une grande quantité d’amidon dit « résistant ». Cet amidon favorise l’augmentation du volume des selles et diminue les acides biliaires. Elle est bénéfique dans la prévention du diabète, des maladies cardio-vasculaires et des cancers du côlon.
- Une grande quantité de potassium qui agit comme antiseptique,
- du phosphore responsable de la formation de cellules nerveuses,
- du magnésium qui « équilibre l’humeur » et régénère le système nerveux,
- mais aussi du calcium pour favoriser la formation des os.
Le composant principal des châtaignes est les glucides, et ils sont également riches en minéraux.
Riche en manganèse et en cuivre, elle contient aussi dans des proportions conséquentes du phosphore, du fer et des vitamines B1, B2, B6, B9 et C.
Source de minéraux et d’oligoéléments – potassium, magnésium, phosphore, calcium, fer, manganèse, cuivre, zinc, sélénium –, elle est particulièrement recommandée pour la saison froide, afin de parer au stress et à la fatigue.
Elles sont non seulement riches en amidon, mais aussi extrêmement nutritives. Selon les mesures, 100 grammes de châtaignes contiennent 70 grammes de sucre et d'amidon, 8,5 grammes de protéines, 5,6 grammes de matières grasses et contiennent également des vitamines A, B1, B2, C, P et des sels inorganiques.
Surtout, elle est riche en fibres douces et bien tolérées, même par les intestins les plus fragiles.
Parmi les acides gras qu’elle contient, il y a l’acide oléique, reconnu pour ses bienfaits sur la fonction cardiovasculaire et la glycémie. Quant à l’acide linoléique qu’elle renferme, il a des effets bénéfiques sur le taux de lipides sanguins.
La châtaigne est surtout réputée pour son apport énergétique, comparable à celui des céréales – 190 calories pour 100 g. Une fois séchée, elle fournit 370 calories pour 100 g, soit largement deux fois plus que des pâtes complètes ou quatre fois plus que des pommes de terre.
Bien sûr, cela représente beaucoup de calories. Mais la châtaigne a pour elle un fort pouvoir de satiété et une charge glycémique modérée. À ce titre aussi, elle est tout à fait bénéfique pour les sportifs, surtout pour accroître leur endurance.
Ne contenant pas de gluten, sa farine peut être consommée par tous ceux qui souffrent de maladie cœliaque ou qui le tolèrent mal.
Toutefois, ne croyez pas que la châtaigne n’a que des qualités nutritives. La célèbre sainte et mystique médiévale Hildegarde de Bingen la recommandait pour renforcer la sensibilité nerveuse et l’activité intellectuelle :
« Mais aussi l'homme dont le cerveau est vide et qui est donc faible de la tête, qu'il fasse bouillir les fruits de cet arbre dans de l'eau et qu'il les prenne souvent à jeun et après le repas, et son cerveau croît et est rempli, ses nerfs deviennent solides et les maux de tête disparaissent. »
Enfin, le petit plus de la châtaigne, c’est qu’elle lutte contre l’acidose. Notre alimentation est trop riche en sucre simples, raffinés et en protéines qui favorisent l’acidose tissulaire chronique. Celle-ci est responsable de nombreux troubles métaboliques : fatigue, migraine, constipation…
Pour y pallier, la châtaigne est fortement alcalinisante. En la consommant avec des fruits et des légumes, on accroît l’effet basifiant, ce qui permet de réguler l’équilibre acidobasique de notre organisme.
Les graisses insaturées et les multivitamines contenues dans les châtaignes ont de bons effets préventifs et thérapeutiques sur des maladies telles que l'hypertension, les maladies coronariennes et l'artériosclérose.
Les personnes âgées mangent souvent des châtaignes, ce qui peut retarder le vieillissement et prolonger la vie.
De plus, les châtaignes sont riches en riboflavine, donc les amis qui souffrent d'ulcères buccaux peuvent en manger régulièrement.
Le "Compendium of Materia Medica" indique que les châtaignes "traitent l'insuffisance rénale et la faiblesse de la taille et des pieds.
Utilisez un sac pour contenir les châtaignes crues et suspendez-les au sec. Mangez plus de dix châtaignes par jour. Mangez de la bouillie de rognons de porc à chaque fois pour aider, et tu seras fort à long terme.
Les châtaignes cuites peuvent s'harmoniser avec l'estomac, renforcer la rate et soulager les carences de la rate. Les cerneaux de châtaignes sont cuits à la vapeur et réduits en poudre pour faire des gâteaux adaptés aux enfants qui mangent moins et qui sont minces pour augmenter l'appétit et réguler leur estomac.
La cuisson de la bouillie avec des châtaignes et du riz japonica est non seulement bénéfique pour le rétablissement précoce des patients souffrant de diarrhée chronique causée par une déficience de la rate et de l'estomac, mais constitue également une prescription diététique pour les personnes âgées souffrant d'indigestion et de déficit de qi.
Sun Simiao préconise de « manger des châtaignes crues » : mettez les châtaignes dans votre bouche et mâchez-les soigneusement jusqu'à ce qu'elles n'aient aucun goût et deviennent de la bouillie, puis avalez-les petit à petit pour maximiser l'effet des soins de santé. Si les personnes d'âge moyen et les personnes âgées prennent l'habitude de manger quotidiennement des châtaignes crues séchées, elles peuvent prévenir et traiter efficacement l'insuffisance rénale, les maux de dos et les douleurs aux jambes.
Il est recommandé aux personnes d'âge moyen et âgées de manger chaque jour trois ou quatre châtaignes crues matin et soir. Qu'il soit consommé cru, sauté ou mijoté, il doit être soigneusement mâché et avalé avec les liquides corporels pour obtenir un meilleur effet reconstituant.
Bien qu’étant un fruit, elle pourrait entrer dans le cadre des légumineuses, car elle contient beaucoup de protéines. Elle peut tout à fait composer un plat végétarien.
Parce que les châtaignes contiennent beaucoup d'amidon et sont riches en calories, il est préférable de les manger comme collation ou comme plat entre les repas. Surtout pour les amie, les châtaignes ne doivent pas être utilisées comme substitut au riz. .
Le marron n’a rien d’Indien
Si l’on confond le marron, issu du marronnier d’Inde, avec la châtaigne, c’est que le mot marron désignait à l’origine une variété de châtaigne en Italien. Le mot viendrait, par le dialecte ligure, d’un vocable très ancien signifiant caillou.
Et en effet, le marronnier, si courant dans nos parcs aujourd’hui, est apparu en Europe bien après le châtaignier.
C’est vraisemblablement depuis Constantinople que Charles de l’Ecluse sema ses fruits à Vienne en 1575. Il arriva peu après en France, puis à Paris en 1615, par le sieur Bachelier. En 1870, 80% des arbres des avenues de la capitale étaient des marronniers.
Nous en avons même tiré une expression qui désigne des sujets traités par les journalistes aux mêmes périodes chaque année. Cela à cause d’un marronnier rose qui fleurissait chaque année aux Tuileries, sur la tombe des gardes suisses tués le 10 août 1792, et dont la presse parlait chaque année sans exception.
Pour les Anglais, il est connu comme « le châtaignier du cheval », horse-chestnut, puisque l’on donnait les marrons à manger aux chevaux. Ce dont témoigne également son nom scientifique, Aesculus hippocastanum. Il leur est même chaudement recommandé, puisqu’il soigne chez eux la toux et la pousse, une maladie pulmonaire obstructive dont vient l’adjectif « poussif ».
Mais en fait, le marronnier n’a rien d’Indien. Déjà présent dans nos contrées avant l’ère glaciaire, il s’était réfugié en Macédoine avant de revenir par chez nous.
Il était donc principalement un arbre d’ornement, mauvais pour la charpente, la menuiserie et le papier. Juste bon à fabriquer des piquets, des treillis, des cageots, mais aussi du savon et une colle imputrescible, tout de même.
Sous Napoléon, à cause de l’absence de quinquina due à l’embargo anglais, on a commencé à s’intéresser à ses vertus fébrifuges. D’autres qualités médicinales lui étaient pourtant déjà attribuées
Du marron dans les veines
La théorie médiévale des signatures attribuait des vertus médicinales aux végétaux qui ressemblaient à certaines parties du corps. Régulièrement remise en question, voire raillée, il semble qu’elle se soit avérée exacte pour le marron. Les vertus circulatoires que l’on déduisait de son aspect veineux ont été prouvées par la suite.
Ainsi, l’escine qu’il contient raffermit les parois des vaisseaux sanguins, accroît leur élasticité, améliore la circulation du sang et le retour veineux, et empêche la stagnation du sang, cause des hémorroïdes et des varices.
Il est également anticoagulant, et doit donc être utilisé avec prudence si vous déjà êtes sous traitement.
Remède de premier ordre contre toutes les affections phlébotropes (qui concernent les veines), il est vasoconstricteur, diminue les œdèmes, les crampes et la tension des jambes. Et pour le traitement de l’insuffisance veineuse et des varices, son efficacité est similaire aux bas de contention!
Si vous avez des problèmes de cœur, il diminue l’hypertension, mais aussi atténue l’inflammation des vaisseaux sanguins et accroît la perméabilité des vaisseaux capillaires. Il est également utile pour remédier aux gonflements prostatiques.
Mais marron ne rime pas qu’avec circulation. Anti-inflammatoire, il atténue la douleur articulaire.
Evitez toutefois la cure de marrons en cas de grossesse, d’allaitement et chez l’enfant.
Surtout, ne mangez pas de marrons crus ! Toutes les parties sont toxiques et ils doivent impérativement être bouillis. Le mieux est d’en prendre sous forme déjà conditionnée et purifiée. Il est également efficace sous forme de macérat de bourgeon.
Néanmoins, évitez d’en prendre en même temps que d’autres anticoagulants ou de médicaments contenant des salicylates. Les doses trop fortes sont à éviter.
Des remèdes maison
Vous revenez de votre balade dans les bois, avec un bambin tout content de son panier de marrons. Tant qu’à faire, pourquoi ne pas en profiter et se concocter quelques remèdes ?
Vous pouvez vous fabriquer une alcoolature : faites-les macérer tant qu’ils sont frais (dans les 10 jours qui suivent la cueillette), râpés entiers avec leur peau, dans leur poids d’alcool à 90°. 10 gouttes avant le déjeuner et le dîner, pendant les jours de la semaine, constituent un remède efficace contre les hémorroïdes et les varices.
Mais surtout, comme nous le conseille Pierre Lieutaghi, ethnobotaniste et écrivain français, vous pourrez vous en faire une crème qui vous soulagera aussi bien les jambes que le reste. Il suffit pour cela de mélanger votre préparation à de la lanoline, à raison d’un quart d’alcoolature pour trois quarts de crème.
Cette authentique crème de marrons sera efficace contre les hémorroïdes et les varices, elle sera aussi tout à fait appréciable contre les œdèmes, le gonflement de l’arthrite, les contusions, les entorses, la névralgie, et dans un souci plus esthétique, pour diminuer la cellulite !
Contre-indications
Pris en excès, les marrons peuvent très facilement être la source de flatulences, surtout si on est en présence d’un ralentissement du péristaltisme intestinal. Il convient alors de consommer des châtaignes bien cuites et surtout de les mastiquer très longuement.
Les châtaignes doivent être consommées crues ; les femmes enceintes et les enfants souffrant de constipation ne doivent pas manger plus de châtaignes, car elles contiennent plus de glucides, les diabétiques doivent manger des châtaignes avec modération.
Il faut éviter d’en prendre en cas de digestion très lente, « d’amas d’aliments dans l’estomac ».
Les châtaignes peuvent être utilisées comme substitut alimentaire. Avec les dattes et les kakis, elles sont appelées cultures dures et céréales ligneuses. Elles constituent un tonique nutritif bon marché et de haute qualité et un bon médicament.
Le « Roi des Fruits Secs » en automne ! Manger régulièrement des châtaignes nourrit l'estomac, renforce la rate et retarde le vieillissement.