La maladie est diagnostiquée lorsque le niveau de glucose dans le sang reste trop élevé. Le taux moyen de sucre est de 1 g par litre de sang, mais il est loin d’être constant. Après avoir mangé, la glycémie peut grimper jusqu’à 1,2 g, puis en principe elle revient à un niveau normal quelques heures plus tard grâce à l’action régulatrice de l’insuline. L’insuline est cette hormone sécrétée par le pancréas qui agit comme une clé chimique qui facilite l’entrée du glucose dans les cellules, là où il est utilisé comme carburant.
Le diabète survient lorsqu’il y a un défaut de fabrication de l’insuline ou lorsque la cellule devient insensible au signal de l’insuline.
Du point de vue de la médecine occidentale, il existe deux types de diabètes sucrés : le diabète de type 1 (diabète dit « juvénile » ou « insulinodépendant ») et le diabète de type 2 (diabète dit « de l'âge mûr » ou « non insulinodépendant »).
1. Diabète de type 1, insulinodépendant : généralement héréditaire, ce type de diabète représente près de 10 % des cas. une maladie auto-immune qui survient durant la jeunesse et qui détruit les cellules du pancréas responsables de la production d’insuline. On l’appelle aussi « diabète insulinodépendant », car pour compenser la défaillance du pancréas, des injections d’insuline sont nécessaires à vie.
Il est causé par une absence d'insuline due à un déclin du nombre de cellules présentes dans les îlots de Langerhans produisant cette hormone (ce déclin est souvent causé par une maladie auto-immune génétique, le plus souvent déclenchée par une infection virale), quand bien même les cellules-cibles contiennent des récepteurs de l'insuline. Cette maladie survient généralement avant l'âge de 20 ans et persiste tout au long de la vie. La prise d'insuline est nécessaire pour survivre.
Lorsque les lipides sont transportés dans le sang depuis leurs zones de stockage vers les cellules, les particules lipidiques se déposent sur les parois des vaisseaux sanguins, entraînant une athérosclérose et des problèmes cardio-vasculaires (cardiopathie ischémique, insuffisance cérébrovasculaire, maladie artérielle périphérique, et gangrène).
Les diabètes peuvent éventuellement provoquer des lésions au niveau des vaisseaux sanguins des Reins, entraînant un grave dysfonctionnement rénal. De plus, le diabète peut provoquer des lésions des vaisseaux sanguins situés au niveau de la rétine et entraîner une perte de la vision liée à des cataractes.
2. Diabète de type 2, non insulinodépendant : ce type de diabète est de loin le plus fréquent et représente près de 90 % des cas et survient fréquemment chez des patients en surpoids.
La maladie progresse sournoisement, généralement après 40 ans, mais de plus en plus de personnes jeunes, parfois même avant 20 ans, sont touchées.
Dans le diabète de type 2, le pancréas produit de l’insuline, mais le problème, c’est que les cellules ont perdu leur capacité à répondre correctement aux signaux. Le sucre s’accumule donc dans la circulation sanguine. En réaction, le pancréas s’évertue à fabriquer tant et plus d’insuline et progressivement, il finit par s’épuiser complètement.
On parle aussi de diabète gras, du fait de son lien étroit avec l’obésité, et des modifications radicales du régime alimentaire et de l’hygiène de vie sont indispensables pour retrouver le contrôle de la glycémie.
On peut le maîtriser grâce à un régime alimentaire et un exercice physique régulier. Chez ce type de diabétiques, les symptômes cliniques sont généralement bénins.
Des facteurs pathogènes comme des prédispositions génétiques, un stress lié à l'environnement dans lequel le patient évolue, l'alimentation, l'obésité et la consommation d'alcool, peuvent être la cause d'un diabète de type 2.
De nos jours, la majorité des patients atteints de diabète de type 2 sont en surpoids ou obèses. Cela semble contradictoire avec l’apparence du patient, qui présente souvent une constitution obèse et un métabolisme faible, signes qui correspondraient à un excès de Yin et à un vide de Yang.
Cependant, les patients atteints de diabète à un stade précoce ont en fait un métabolisme hyperactif qui ne fournit pas d’énergie utile. Par conséquent, les nutriments ne sont pas utilisés avec succès, la faim persiste, le sucre se déverse dans l’urine, la soif se développe et il peut y avoir une transpiration facile.
3. Les principaux symptômes d’un diabète de type 3 sont un surpoids dû à une résistance à l’insuline assez marquée. Parmi chaque groupe découvert par les scientifiques, le diabète de type 3 est celui qui a l’insulino-résistance la plus élevée. Mais s’il existe une relation avec la maladie d’Alzheimer, ce n’est pas sans raison.
Lorsqu’on regarde l’activité du cerveau, on s’aperçoit que chez les personnes souffrant de cette pathologie, le métabolisme du sucre dans le système cérébral est anormal, c’est-à-dire qu’il est ralenti par rapport au cerveau des personnes saines.
De plus, on retrouve également ces signes chez les personnes ayant une prédisposition à la maladie.
On peut alors constater une chose : il y a une corrélation entre la Maladie d'Alzheimer et la difficulté d’utilisation de la glycémie au niveau cérébral. Aujourd’hui, il est même considéré comme étant le “diabète du cerveau”.
Côté alimentation, la priorité est d’adopter un régime pauvre en calories pour perdre du poids, d’éviter les mauvais glucides : céréales raffinées, sucreries, aliments industriels et de favoriser la consommation de fibres, légumes, fruits, noix et graines, etc.
Il est également indispensable de pratiquer une activité physique pour renforcer la masse musculaire. L'activité physique est essentielle dans le traitement du diabète. Elle aide à réguler la glycémie, réduit le risque de complications et améliore la qualité de vie des personnes atteintes de diabète
Voici les types d'activités recommandées pour les personnes diabétiques:
- Activités de longue durée à effort modéré: marche à pied, monter les escaliers, mouvements réguliers.
- Exercices en aérobie: marche rapide, natation, danse.
- Exercices d'effort intense à courte durée: musculation.
- Exercices de souplesse: étirements et stretching
Si ces mesures s’avèrent insuffisantes et au fur et à mesure que la maladie progresse, un traitement avec des médicaments qui font baisser la glycémie ou de l’insuline est instauré.
Un diabète peut aussi apparaître au cours de la grossesse. On parle alors de diabète gestationnel. Il nécessite une surveillance accrue (risque d’hypertension chez la mère, d’accouchement compliqué…) et disparait en général après l’accouchement. S'il n'est pas traité, il peut se transformer en diabète pour vous et votre bébé.
Le diabète est une maladie grave qui ne doit pas être ignorée, car éviter un traitement peut avoir des effets néfastes voire mortels par exemple une maladie cardiaque ou un accident vasculaire cérébral. Si le diabète fait si peur, c’est que ses complications
sont dangereuses.
Le premier traitement du diabète est le contrôle de la glycémie par la médication, car si la glycémie est trop élevé, il peut s'ensuivre d'horribles complications. Même si la glycémie n'est pas trop élevée, mais qu'elle est instable, en raison des énormes fluctuations de la glycémie, cela peut également entraîner des complications, car la fluctuation de la glycémie pourrait endommager les parois cellulaires des vaisseaux sanguins et affecter le fonctionnement normal du système nerveux autonome. L'hypoglycémie pourrait être dangereuse, en particulier pour les personnes âgées ou les personnes avant un long historique d'hyperglycémie. Le taux de glycémie doit être abaisser régulièrement
Sans traitement, l’espérance de vie d’un diabétique est
courte car après quelques années, les déséquilibres de la glycémie ont des
conséquences terribles pour l’organisme.
- L’excès de sucre dans le sang abîme la paroi des vaisseaux sanguins et les nerfs, ce qui provoque des répercussions sur différents organes :
- Les plaies ne cicatrisent plus, avec des risques d’ulcération et d’amputation de l’extrémité des membres, surtout des orteils et des pieds.
- Les atteintes aux nerfs (neuropathies) entraînent des douleurs de toutes sortes, du simple fourmillement aux douleurs qui remontent le long des membres.
- Les diabétiques ont 2 à 4
fois plus souvent des troubles cardiovasculaires (infarctus et AVC).
- 60 %
des diabétiques ont des atteintes de la
rétine et leur vue se détériore, pouvant aller jusqu’à la cécité. Ils souffrent
aussi plus souvent de cataracte et de glaucome.
- Les reins cessent peu à peu de fonctionner, ce qui conduit avec le temps à une
insuffisance rénale chronique.
Les experts en diabétologie ont de quoi être inquiets. La
maladie progresse inexorablement en France et à travers le monde. Les derniers
chiffres publiés par la Fédération internationale du diabète sont affolants :
- En 2019, un adulte sur 11 dans le monde (de 20 à 79 ans) était diabétique, d’ici 2045, l’on prévoit que ce sera un adulte sur 9.
- Le diabète pourrait être la 7e cause de décès d’ici 2030
- 400 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque jour en France
- Un tiers des Français présente un risque
Recommandations par la
médecine occidentale pour le diabète
La gestion du
diabète en médecine occidentale repose sur plusieurs piliers fondamentaux qui
comprennent les modifications du mode de vie, la surveillance de la glycémie,
les médicaments et l'éducation thérapeutique. Voici les principales
recommandations :
1. Modifications du mode de vie
Alimentation
- Régime équilibré et sain : Consommer une variété
d'aliments sains, incluant des fruits, légumes, grains entiers, protéines
maigres et graisses saines.
- Contrôle
des portions
: Veiller à la taille des portions pour gérer la consommation de calories
et de glucides.
- Glucides
complexes
: Privilégier les glucides complexes comme les grains entiers, les légumes
riches en fibres, et les légumineuses, tout en limitant les glucides
simples.
- Éviter
le sucre ajouté : Réduire la consommation de
boissons sucrées, de desserts et d'aliments transformés contenant des
sucres ajoutés.
- Index
glycémique
: Choisir des aliments à faible indice glycémique qui affectent moins
rapidement la glycémie.
Exercice physique
- Activité
régulière
: Pratiquer au moins 150 minutes d'exercice d'intensité modérée par
semaine, réparties sur plusieurs jours – au moins 30 minutes par jour d’activité régulière d’intensité modérée telle que de la marche, du vélo, de la natation et et la perte de poids aidera à stabiliser les niveaux de sucre dans le sang . L’idée est donc de ne pas faire travailler de manière trop renforcée le cardio qui pourrait appeler à une surconsommation d’aliments pour combler la perte de calories..
- Exercices
cardiovasculaires
: Marcher, nager, faire du vélo ou d'autres activités cardiovasculaires
pour améliorer la sensibilité à l'insuline.
- Renforcement
musculaire
: Inclure des exercices de résistance, comme la musculation, au moins deux
fois par semaine pour améliorer la composition corporelle et le
métabolisme du glucose.
2. Surveillance de la glycémie
- Auto-surveillance : Utiliser un glucomètre pour
surveiller les niveaux de glucose sanguin à des moments clés de la journée
(avant et après les repas, au coucher).
- Objectifs glycémiques : Travailler avec un
professionnel de santé pour déterminer les objectifs glycémiques
spécifiques et ajuster le traitement en conséquence.
- Hémoglobine glyquée (HbA1c) : Effectuer régulièrement des
tests d'HbA1c pour obtenir une moyenne des niveaux de glucose sur les 2-3
derniers mois. L'objectif est généralement un HbA1c inférieur à 7 %.
3. Médicaments
Médicaments oraux
- Metformine :
Souvent le premier médicament prescrit pour le diabète de type 2. Il aide
à réduire la production de glucose par le foie et à améliorer la
sensibilité à l'insuline.
- Sulfamides hypoglycémiants : Stimulent le pancréas à
produire plus d'insuline.
- Inhibiteurs des
alpha-glucosidases
: Retardent l'absorption des glucides dans l'intestin.
- Inhibiteurs de la DPP-4 : Augmentent les niveaux
d'incrétines, qui augmentent la production d'insuline après les repas et
diminuent la production de glucose par le foie.
Insuline
- Injection d'insuline :
Utilisée pour le diabète de type 1 et parfois pour le type 2 si les autres
traitements ne sont pas suffisants. Il existe différentes formules
d'insuline, y compris les insulines rapides, à action intermédiaire et
longues.
Autres médicaments
- Agonistes des récepteurs
GLP-1 :
Stimulent la sécrétion d'insuline et ralentissent la vidange gastrique.
- Inhibiteurs des SGLT2 : Augmentent l'excrétion de
glucose par les reins.
4. Éducation et soutien
- Éducation thérapeutique : Programmes d'éducation pour
aider les patients à comprendre le diabète, ses complications, et comment
le gérer efficacement.
- Support psychologique : Conseils et soutien
psychologique pour aider à faire face au stress et aux défis émotionnels
liés au diabète.
- Suivi régulier : Consultations régulières
avec des professionnels de santé pour ajuster le traitement et surveiller
les complications.
5. Prévention et gestion des complications
- Examen des pieds : Surveillance régulière des
pieds pour prévenir les ulcères et les infections.
- Contrôle de la pression
artérielle
: Maintenir une pression artérielle dans les limites recommandées pour
réduire le risque de complications cardiovasculaires.
- Contrôle des lipides : Gestion des niveaux de
cholestérol et de triglycérides pour prévenir les maladies cardiaques.
- Soins des yeux : Examen annuel des yeux pour
prévenir et traiter la rétinopathie diabétique.
- Soins des reins : Surveillance régulière de la
fonction rénale pour prévenir la néphropathie diabétique.
Seule l’étude chinoise (Da Qing IGT
and Diabetes Study) (3) a étudié un groupe exercice seul puisque les sujets
avaient été randomisés en 1 groupe témoin et 3 groupes bénéficiant d’une prise
en charge active avec soit : diététique, exercice ou diététique plus exercice.
La prévalence du diabète au bout de 6 ans était réduite de 46 % dans le groupe
exercice, 42 % dans le groupe diététique plus exercice et de 31 % dans le
groupe diététique, démontrant un effet significatif de l’activité physique per
se. Afin de préciser ces résultats et de rechercher des effets indépendants de
l’activité physique, une analyse post-hoc a été réalisée sur la cohorte de
l’étude finlandaise (2). L’étude de suivi et de prise en charge a été prolongée
d’un an et les sujets ont été réévalués au bout de 4 ans (au lieu de 3 ans dans
(2)) (7).
L’adhésion aux recommandations internationales d’activité
physique ([1]
2,5 h/semaine) était de 62 % dans le groupe intervention et de 46 % dans le
groupe contrôle. Quand l’ensemble des sujets est pris en considération (n= 487
sujets, 249 dans le groupe intervention et 238 dans le groupe contrôle), les
résultats montrent que marcher au moins
2,5 h par semaine diminue le risque de DT2 de près de 65 %, et ceci
indépendamment des effets de la diététique ou de l’IMC (de départ et de sa
variation au cours du suivi). Ce qui ressort aussi de ce travail c’est que
l’efficacité porte à la fois sur l’activité physique d’intensité modérée à
intense (marche rapide, natation, vélo, jogging, jeux de balle) mais aussi sur
l’activité physique de faible intensité (marche ou vélo à allure faible,
jardinage) et ceci toujours indépendamment de la diététique ou de l’IMC. Ce qui
suggère que sur ces populations à risques métaboliques élevés, sédentaires et
le plus souvent obèses, c’est plus le temps ou l’énergie totale dépensée pour
l’activité physique qui compte plutôt que l’intensité à laquelle cette activité
physique est réalisée.
La gestion du
diabète implique une approche globale incluant des modifications du mode de
vie, une surveillance régulière de la glycémie, l'utilisation de médicaments et
un suivi médical continu. Une éducation thérapeutique appropriée et un soutien
psychologique sont également essentiels pour aider les patients à vivre avec le
diabète et à prévenir ses complications.
cf article " La méthode venue d’Orient pour combattre le diabète" dans alternative bien être n° 178"
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