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jeudi 22 septembre 2016

Le Ba Gua (Bā Guà 八卦)

Parallèlement au système des cinq éléments, existe un autre système,  qui lui est complémentaire. C'est celui du Bā Guà 八卦ou "huit trigrammes".
Les trigrammes sont des éléments issu de la cosmogonie et leurs champs d'application sont très variés. C'est un concept philosophique fondamental de la Chine ancienne utilisé dans le Taoïsme et le Yi Jing, mais aussi dans d'autres domaines de la culture chinoise tels que le Feng Shui, les arts martiaux, la médecine chinoise.

Origine spirituelle du Bā Guà

Au fil du temps, émergea une possible origine du  bagua comme une tradition spirituelle, qui impliquait un temple taoïste du Sud de la Chine, La Porte du Dragon, dans la province du JIANXI.  Les moines y pratiquaient le Mudra à une main depuis 1500 ans.  Ils ne pratiquaient pas le Bā Guà comme un art martial, mais uniquement comme un exercice de Nei Gong,  un exercice énergétique interne et une  pratique spirituelle. Ce monastère possédait aussi  des exercices codifiés de Ba Gua en provenance de la province du ShanXi dans le nord de la Chine. Dans le Shanxi, d'autres documents révélaient que le  bagua provenait des montagnes de Kunlun, qui sont au nord de l'Himalaya. Ces documents ont malheureusement été détruits pendant la révolution culturelle.
Le Cercle de Bagua Zhang, développé, par les moines il y a quelque 4000 ans, avait quatre objectifs intimement liés:
·         Pour générer un corps sain, exempt de maladie avec une relaxation du système nerveux et une grande résistance, dont les moines avaient besoin pour le travail quotidien et la méditation prolongée.


·         Pour atteindre la tranquillité impassible de l'esprit.
·         Pour développer et maintenir l'équilibre interne, lorsque le monde intérieur du moine ou les événements du monde extérieur étaient en train de changer.
·         Pour réaliser le Tao 

Etymologie de Bā Guà

Dans les temps anciens, le Bā Guà 八卦 (les huit trigrammes) était le symbole utilisé pour observer les mouvements du soleil et de la lune.
Lorsque nous examinons les anciens caractères chinois utilisés pour signifier Ba Gua (les huit structures énergétiques taoïstes de l'univers),
·         le caractère se traduit par « huit ». 8 est le nombre de l'Homme, dialectique du 7, nombre de la Femme. Dans l'Ecriture de l'Oracle des Os, il s'illustre sous la forme d'une division. Le caractère apparaît comme deux traits de démarcation. Dans le chinois classique, Huit signifie séparation ou séparer. Selon la philosophie du Yi Jing, la séparation est un moyen de changement, parce que, au plus profond de ce concept, apparaît l'idée de coopération pour la prochaine étape de la création. Cependant, tout en contenant le sens de séparation, le chiffre Huit comprend également l'idée de coopération et d'ordre qui, à sont tour, engendre la création. Cette coopération ordonnée est démontrée par la science moderne qui a dressé une carte de la division cellulaire au cours de sa progression d'une cellule à deux cellules, de deux cellules à quatre cellules et de quatre cellules à huit cellules.
·         et le caractère Guà par « trigramme, divination ». Gua est composé de deux idéogrammes :
-     sur la droite, le radical « observer, prédire, prévoir». Ce sont les craquelures sur les carapaces de tortues et signifie ce qui est d’origine divine
-     et, sur la gauche, le radical Guī , signifiant « monticule de terre », qui était utilisé, dans les temps reculés, pour mesurer les ombres et établir les anciens calendriers (la forme ancestrale chinoise du cadran solaire) et tablette de jade.
Les deux caractères associés forment le terme Ba Gua que l'on traduit par «huit trigrammes ». Ce terme fait référence à l'une des deux façons d'organiser les huit trigrammes et est considéré comme le modèle des lois fondamentales de tous les mouvements et mutations  énergétiques






Du Si Xiang au Bā Guà

Le Bā Guà est  construit à partir du concept premier du yin et du yang.
Dans la philosophie taoïste, toute chose est le résultat de l'interdépendance du Yin et du Yang. C'est le principe d'unité dans la dualité qui a donné naissance au fameux symbole où le Yin est représenté en noir et le Yang en blanc, les deux principes s'engendrant mutuellement dans un mouvement circulaire où rien n'est jamais complètement Yin ni complètement Yang (comme le montre le point blanc dans la moitié noire et le rond noir dans la moitié blanche).
Le yin et le yang ne sont pas suffisants pour décrire toutes les choses de l’univers d’une façon qui soit utile pour comprendre et agir, pour modéliser l’interaction de l’homme et de la matière, des évènements. C’est la raison pour laquelle d’autres concepts sont nécessaires, comme les cinq éléments, les douze phases ou les trigrammes.

Les mutations ont un faîte suprême, qui donne naissance aux deux aspects qui engendrent eux-mêmes les quatre figures, qui donnent elles-mêmes naissance aux huit trigrammes , qui déterminent le favorable et le défavorable, qui donnent naissance aux événements humains. – Commentaire du Yi Jing
Au coeur de la philosophie taoïste réside un concept essentiel, celui du changement perpétuel de la vie, alternance du Yin (trait brisé) et du Yang (trait plein). Cette vision, fruit d’une longue observation par les sages de l’Antiquité, leur a permis de découvrir 8 archétypes à l’oeuvre dans la Nature, huit forces énergétiques  de la nature.
traduction en français
無極生太極,
wújí shēng tàijí
Le Néant (Wuji) engendre l'Absolu (Taiji)
太極生兩儀 (即陰陽);





tàijí shēng liǎng yí (jí yīn yáng);
Le Taiji engendre deux formes, (c-à-d le Yin et le Yang)
兩儀生四象(即少陽、太陽、少陰、太陰);
liǎng yí shēng sì xiàng (jí shàoyáng, tàiyáng, shàoyīn, tàiyīn),
Les deux formes engendrent quatre phénomènes
{c-à-d petit yang, grand yang (Taiyang signifie aussi le
soleil), petit yin, grand yin (Taiyin signifie aussi la lune)}.
四像生八卦 (八八六十四卦).
sì xiàng shēng bāguà, (bābā liùshísì guà).
Les quatre phénomènes engendrent les huit trigrammes, (huit fois huit font soixante-quatre hexagrammes).


Une fois divisées, ces  4 phases de l'énergie universelle :Grand Yang (Tai Yang  ) , Petit Yang (Shao Yang  ), Petit Yin (Shao Yin ), Grand Yin (Tai Yin ), qui, une fois divisées en deux, se manifestent par huit actions énergétiques de la nature connues également sous le nom de ba gua (八卦) avec la création des huit trigrammes.

Les trigrammes caractérisent tous les états possibles des transformations prénatales et postnatales quand on associe trois composants qui peuvent chacun être yin ou yang. Ces huit trigrammes définissent tout ce qui existe dans notre monde tangible et intangible et constituent les fondements énergétiques des transformations prénatales et postnatales. Ce sont le Ciel, le Tonnerre, l'Eau, la Montagne, la Terre, le Vent, le Feu et le Lac.
Le concept de Bagua est utilisé dans la cosmologie chinoise traditionnelle pour représenter les principes fondamentaux et interdépendants agissant dans l'Univers.

Chaque bigramme se subdivise en deux trigrammes
Les Quatre figures (四象, Sì Xiàng) engendrent à leur tour les Huit Trigrammes (Bagua).
Quatre d'entre eux sont obtenus en ajoutant une ligne Yin sous chacun des quatre Xiang. Ce sont Kun (Terre) ☷  Gen (Montagne) Kan (Eau)  Xun (Vent) .
Les quatre autres sont obtenus en ajoutant une ligne Yang sous chacun des quatre Xiang. Ce sont Zhen (tonnerre)  li (Feu)   Dui (Lac)  Qian (Montagne)





Les trois traits yin ou yang associés ensemble pour former les huit trigrammes possibles fournissent donc un outil capable de décrire finement toutes les choses. C’est pourquoi associé à chaque trigramme, on retrouve de longues listes de caractéristiques comme une direction, un élément, une saveur, une partie du corps, une couleur, un son, une caractéristique sociale, un rang dans la famille, un méridien de médecine chinoise...


Quand le monde commença, il y avait le Ciel Qian et la Terre Kun. Ensemble, ils donnèrent naissance à tout ce qui existe sur terre. 
Les  deux modèles du Ba gua

Dans la Chine ancienne, le mouvement du Ciel, de la Terre et de tous les organismes vivants a été dépeinte par le biais de deux ordres de présentation des huit trigrammes, celui appelé « Succession du ciel antérieur », et celui appelé « Succession du ciel postérieur ».
Ces deux formations de Bagua étaient considérés comme des modèles pour les lois fondamentales de tous les mouvements énergiques et transformations.
Les mouvements du Ciel, de la Terre et de toutes les créatures vivantes étaient décrits par deux images des huit trigrammes (Bagua)  :
·         le premier Ba Gua (prénatal) du Ciel de Fu Xi, manifestant la « nature » énergétique des choses,
·         et le dernier Ba Gua (postnatal) du Ciel du roi Wen, décrivant la création de tous les phénomènes.
Le Ba Gua prénatal reflète l'énergie innée nécessaire à la création par l'interaction des forces de polarité. La disposition du Ba Gua postnatal reflète un mouvement cyclique auto-généré.  Ces positions du Ciel postnatal sont fixes pour représenter la Voie de l'univers et les concepts de temps et d'espace.
 Selon l'ancienne cosmologie chinoises, les orbites des planètes forment un cercle de 360 degrés. En divisant l'orbite par huit, nous obtenons des segments de 45 degrés. Chacun de ces segments représente une partie du Qi Universel, indiquant le temps et l'espace. Une année d'énergie coïncidant avec l'orbite planétaire se divise en ces huit parties et est appelée Ba Jie.
Le Ba Gua est agencé en différentielles de directions : nord, sud, est, ouest, nord-est, Sud-est, Sud-ouest et Nord-Ouest.

Yu le Grand, le Luò Shū 泺书 et le carré magique


Selon le texte originaire du Yì Jīng易经 ou Classique des Mutations, un Dieu de la Rivière ayant pris la forme d'une tortue magique. Ayant aperçu la silhouette de Yu le Grand (v. 6 juin 2297 av. J.-C1 – 2197 av. J.-C), premier monarque légendaire chinois en 2205 av J.C. de la dynastie de Xia (env. 2200 à 1760 avant J.-C.) alors qu'il vidait les eaux d'une crue, la tortue sortit des eaux de la rivière Luo en lui présentant l'arrière de sa carapace. Sur cette carapace,  était inscrit une figure magique de la géométrie sacrée traditionnelle sous forme d'un carré de trois présentant un agencement dans l'espace des Neuf nombres primordiaux de la Tradition. Les fissures sur la dos de la tortue ressemblaient à des signes d’écriture.
Le mythique empereur Yu le Grand est celui-là même qui maitrisa les fleuves et cours d’eau, le fondateur de la dynastie des Xia, ancien ministre du roi Shu, puis son successeur, conclut une alliance avec le dieu du fleuve Jaune et lui céda la moitié de son corps en gage de sa personne entière.

Yu le Grand les recopia en un diagramme et il écrivit un texte à partir de diagramme, le Luò Shū 泺书, «l'écriture ou  livre de Luo» à partir duquel le Bagua du roi Wen fût conçu. On le nomme communément  aujourd’hui le «Carré Magique ». La tradition dit que ce livre contenait une « image du Monde » (Hóng Fàn  宏范= grand modèle ou Plan suprême).  Ce fut le  premier texte sur les cinq éléments ;
Lorsque Yu reçu en présent cette synthèse divine, ce modèle universel, il s'en servit pour mesurer et diviser le Monde en un carré de neuf régions, neuf Marais, neuf Fleuves, neuf Montagnes. 
Par analogie, le diagramme du Luo Shu inscrit sur le dos de la carapace recèle une symbolique d’une grande richesse. On y retrouve le modèle spirituel :
       des cinq éléments qui composent l’univers : Shui, Mu, Huo, Di et Jin (l’eau, le bois, le feu, la terre et le métal),
       la représentation symbolique des dix premiers nombres
      les huit trigrammes du Luoshu selon l'ordre du roi Wen: Qian, Zhen, Kan, Gen, Kun, Li, Sun, Dui (le créatif, celui qui éveille, l’insondable, celui qui repose, le réceptif, le brillant, le doux, le joyeux).
       les neuf étoiles du Feng ShuiLe neuf symbolise aussi les neuf palais ou Jiu Gōng九宫, qui illustrent le carré magique. Les 9 palais sont disposés selon l'une des 8 directions du carré auquel on ajoute un nombre au centre.  Il est assigné à chaque position du palais un chiffre, une couleur spécifique et une couleur.
Le diagramme Luo shu
Il représente aussi un homme ayant pour centre le nombre 5 ; il porte le 9 sur son chapeau, le 3 et le 7 à sa droite et à sa gauche, le 2 et le 4 sur ses épaules, le 8 et le 6 sur ces jambes qui reposent sur le 1. Des mouvements reliant ces nombres ont donné naissance aux quatre opérations arithmétiques fondamentales (addition, soustraction, multiplication et division).  
Le diagramme à l’origine des cinq éléments se présente sous une forme d’étoile, il inspirera pourtant une forme en croix que l’on retrouve au centre de celui-ci.

À l'époque des Song, plus personne ne sait exactement ce que contient le Luo shu. C'est assez naturellement qu'il fut identifié au carré magique  d'ordre 3.
Durant la dynastie Song (960-1279), l'interprétation du carré magique 3x3 a prit un essor considérable. Les textes médiévaux chinois l'ont appelé carré Luo shu afin de l'associer aux légendes relatives à Yu le Grand大禹.
La première trace des écrits Luo est le Gu Ming, écrit dans le livre d'histoire. À l'origine considéré comme perdu, les écrits de Luo étaient en fait  préservées par les moines taoïstes et révélés au public par le maître taoïste Chen Bo pendant la Dynastie  Song (420-478 apr. J.-C.). En 1977, la tombe Ru Yang Hou de la dynastie des Han occidentaux (206 av. J.-C. - 8 AP. J.-C.) fut découvert à Shuanggudui, dans la ville de Fuyang. Au cours des fouilles, Les écrits secrets de  Luo ont été découvert, enregistré dans le livre ancien, Tai Yi Jiu Gong Zhan Pan.
Le Luo shu des Song prend la forme d'un diagramme constitué de ronds blancs (yang) ou noirs (yin) qui marquent la présence des chiffres pairs et impairs.
Sur le diagramme du Luoshu, les trigrammes sont disposés selon une rose des vents à huit branches. Aux extrémités de ces branches figurent les arrangements de points blancs ou noirs. Lorsqu’ils sont en nombre pair, ces points sont blancs, et ils sont noirs lorsqu’ils sont en nombre impair.


Le nombre de points (qui figure également en chiffre) constitue le numéro d’ordre du trigramme. La position des trigrammes et la répartition du yin et du yang dans chaque trigramme permirent à Yu d’interpréter leur signification en usant de raisonnements longs et subtils.
Le diagramme est également considéré comme un modèle mathématique de l'univers et est largement reconnu comme l'un des plus anciens des symboles, depuis l'aube le début de la Civilisation chinoise .

Le carré magique
Un carré magique est un carré divisé en neuf carrés plus petits, qui comprennent tous un nombre ; la somme des nombres est identiques sur toutes les lignes, horizontales, verticales et diagonales.

Dans le diagramme de la rivière Lo, ou Lo-Shu : la somme des chiffres de chaque ligne est 15, ainsi que pour les colonnes
Les nombres 1,3,5,7 et 9 sont Yang et représente un organe

1=Reins
3= Foie
5 = Rate
7= Poumons
9 = Coeur

Les nombres 2,4,6 et 8 sont Yin


Le carré et le Ming Tang
Le Da Dai Liji précise qu'il convient d'associer le carré magique, qui adopte la classification par neuf, aux neuf salles du Palais de la lumière (Ming Tang); palais rituel où le Roi devait symboliquement parcourir les différents carrés en fonction du calendrier.
Le Ming Tang, la « Maison du Calendrier », est un temple qui représente le Cosmos. Son toit est rond pour figurer le Ciel. Sa structure carrée fait référence à la Terre. Ses neuf salles renvoient aux neuf Régions qui partagent la Terre et aux neuf Provinces de l'Empire chinois.
Par la loi d'analogie en vigueur dans l'ésotérisme chinois, le Ming Tang est plus qu'une simple figuration du Monde. Ainsi, quand l'empereur se rendait à l'intérieur du Temple, c'est au centre du Monde qu'il pénétrait.
Ses circumambulations dans les neuf chambres étaient supposées agir directement sur l'équilibre du Monde. Elles suscitaient et favorisaient «l'apparition du cycle complet de jours qui compose une année ». Elles suffisaient à « ordonner l'Espace et le Temps et à maintenir une exacte liaison des Saisons et des Orients ».
Comme le carré magique, le Ming Tang a douze façades. Celles-ci correspondent à douze stations, aux douze mois de l'année solaire. Les quatre cotés du carré symbolisent les saisons. Les trois façades du côté oriental figurent les trois mois de printemps, celles du côté méridionale les trois mois d'été, celles du côté occidental les trois mois d'automne, et celles du côté septentrionale les trois mois d'hiver.
Cette loi de correspondance qui s'applique au Ming t'ang s'applique aussi au carré magique d'ordre 3. Il devient la manifestation intelligible de l'ordre cosmique, qui peut renseigner sur la structure de l'Univers.
Ainsi, H. C. Agrippa affirme : « Celui qui saura allier les nombres de l'énumération et du compte avec les nombres divins et qui saura les harmoniser, celui-là pourra opérer de grandes choses par les nombres et connaîtra d'admirables secrets. »
Dans cette perspective, on peut noter que la chambre centrale du temple porte le chiffre 5. Il correspond aux cinq Phases : la terre, le feu, le métal, l'eau et le bois. Mais aussi aux cinq notes de musique, au cinq sens, au cinq planètes, au cinq points cardinaux...
La constante 15 rappelle le nombre de jours qu'il faut à la nouvelle lune pour devenir pleine. C'est, dans le calendrier chinois, le nombre de jours qui composent chacun des vingt-quatre segments solaires de l'année.

les neuf palais

Le carré magique est créé à partir de l'union du Luo Shu et des Ba Gua (8 trigrammes). il devient les neuf palais ou carte des neuf palais. On associe à chaque nombre un des trigrammes du Ciel décrit par le roi Wen.
La superposition du Ba Gua et du Luo Shu se nomme "plateau des Ba Gua du Nouvel An", parce que cette figure prend la forme d'un octogone. Elle fait référence aux neuf localisation terrestres : est, sud, ouest, nord, centre, nord-est, sud-est, nord-ouest, sud-ouest. C'est le plateau terrestre.
Les différents nombres du plateau terrestre représentant neuf natures d'étoiles. On les nomme "les étoiles de blanche à violette". Les neuf étoiles sont en mouvement perpétuel et connaissent un cycle volant dit cycle du Luo Shu.
Les anciens Taoïstes croyaient que les trigrammes du  Bagua Postnatal était mis en mouvement par le biais des palais (aussi connu sous le nom de Carré Magique).Placé dans la configuration des 9 palais ou Carré Magique, les positions des 8 trigrammes représentent les cycles journalier, mensuel, annuel et saisonnier.
Les 9 étoiles dans les palais
Dans le Feng Shui, la terre aspire une énergie au sein du sol. L'énergie se métamorphose à chaque intervalle spatio-temporel figuré dans le tableau magique du Luo Shu. Les 9 nombres symboliques dévoilent le rayonnement des cinq éléments au cours de la rotation des énergies. Chaque cycle dure neuf années et à chaque fois l'énergie de l'année est exprimée par le nombre du carré central.

Les neuf étoiles possèdent des qualités qui dépendent en grande partie de leur état de force. A l'image de la nature, elles demeurent en croissance ou en repos. Leur force incarne des influences bénéfiques, leur faiblesse présage des difficultés.
Lorsque les étoiles sont en repos selon les nombres fixés dans le diagramme sacré du Luo Shu, on aura :
·         En haut, le 9, en bas le 1
·         à gauche, le 3, à droite le 6
·         2 et 4 comme épaules
·         6 et 8 comme pieds
·         5 au milieu
Les 9 étoiles sont :
·         L'étoile 1 Tan Lang, le loup cupide, On l'appelle aussi l'étoile de la misère et de la férocité ou encore l'étoile de l'excellence littéraire (Zheng Xing)
·         L'étoile 2 Ju Men, l'étoile de la porte immense ou encore l'étoile du talisman de la maladie (Bing Fu Xing).   
·         l'étoile 3 Lu Cun ou le dépôt des appointements ou appelée la conservation du bonheur
·         L'étoile 4 Xen QU ou l'étoile littéraire
·         L'étoile 5 Lian Zhen ou l'étoile de l'intégrité et de la sincérité, le passage de la droitur ou l'officiel dynamique (Wu Ji Tu)
·         L'étoile 6 Wu Qu, l'Etoile martiale.
·         L'étoile 7 Po Jun, la détérioration de la Phalange ou l'étoile du voleur
·         L'étoile 8 Zuo Fu, Ministre de l'Est ou Aide de gauche
·         L'étoile 9 Yu Bi ou le Ministre de l'Ouest
Comme le temps ne cesse de s'écouler et que l'espace se métamorphose, les étoiles ne cessent jamais de se déplacer dans les palais.
Mouvement direct : on part du centre 5. Le 5 entre dans le 6 (palais du Qian), le 6 vole dans le 7 (palais du Dui), le 7 vole dans le 8 (palais du Gen), le 8 vole dans le 9 (palais du Li), le 9 vole dans le 1 (palais du Kan), le Un vole dans le 2 (palais du Kun), le 8 vole dans le 3 (palais du Zhen), le 3 vole dans le 4 (palais du Xun), qui retourne au centre.
Mouvement inverse : on part du centre 5. Le 5 entre dans le 4 (palais du Xun), le 4 vole dans le 3 (palais du Zhen), Le 3 vole dans le 2 (palais du Kun), le 2 vole dans le 1 (palais du Kan), le 1 vole dans le 9 (palais du Li), le 9 vole dans le 8 (palais du Gen), le 7 vole dans le 6 (palais du Qian), qui retourne au centre.
Les maitres de Feng Shui surnomment ces déplacements les mesures du pas du Ciel ou les pas obliques en pensant qu'ils ne possèdent pas de forme, le Qi de ces mouvements ne peut être appréhendé que par les saisons, il est invisible.
L'itinéraire des étoiles est fixé par les nombres, mais n'est pas appréhendé par les sens; on ne peut le saisir. Le point de référence est la case du centre appelée la "grotte de la lune" ou "la racine du Ciel" ou encore "le coeur du Ciel". Comme étalon, il dispose les étoiles dans les emplacements correspondants aux huit trigrammes. On peut trouver le "pas des étoiles tout au long des figures ci-dessus(à gauche sens direct, à droite sens contraire).
Chaque étoile est relié à l'un des 8 Merveilleux Vaisseaux et une des 9 chambres et localisé dans chacun des trois Dan Tian. 

Les esprits qui résidents dans les palais

Chacun des huit trigrammes représente également un esprit ou une Déité spécifique, dérivé de huit catégories d'esprits. les anciens taoïstes utilisait  la configuration du carré magique pour invoquer et commander les forces spirituelles afin d'éradiquer le mal ou les forces démoniaques.
Chacun des nombres spécifiques dans le carré magique était considéré comme une « porte » à travers lequel les forces spirituelles pourraient être invoquées.
Le Luo Shu et le He Tu sont des figures qui font partie des références habituelles des géomanciens et caractérisent une certaine forme de pensée "Les Huit Vents correspondent aux Huit Trigrammes et, par suite, à des pouvoirs magiques.
Les esprits que les Taoïstes pouvaient commander étaient censés résider dans le royaume énergétique de l'étoile polaire, des sept étoiles de la  grande Ourse et les deux autres étoiles situées dans les Cieux du Nord. Chacune de ces étoiles possède un nom secret et correspond à l'un des trigrammes.
Les anciens Taoïstes apprirent auquel des cinq éléments chacune de ces neuf étoiles était subordonnée. Cette connaissance était importante afin de produire, utiliser et commander un pouvoir spirituel maximal. En outre, chacune des neuf étoiles a un talisman et un mantra spécial, utilisés pour contrôler les esprits.
Les neuf palais abritent les esprits suivants :
·         Tian Yi au palais Li dirige les moissons et les récoltes
·         Tai Yi au palais Kan préside aux calamités naturelles sècheresse et inondations, Tian Fu commande les famines dans le Palais Central
·         She Ti au palais Kun régit les souffrances et les maux
·         Xuan Yan ordonne  au palais Zhen les pluies et les orages
·         Zhao Yao au palais Xun commande aux vents et aux nuages
·         Qing Long au palais Qian maîtrise le givre et la grêle
·         Xian Chi au palais Dui est maître des guerres et des pillages
·         Tai Yin au palais Gen commandite les intrigues et les complots.