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mercredi 18 avril 2018

Le Bagua et la divination

Dans l'antiquité chinoise, on utilisait ces deux diagrammes (Fu Xi et Roi Wen) pour prédire l'avenir.
Les huit trigrammes étaient utilisés dans les premières méthodes de divination avant que les hexagrammes ne soient créés.
Depuis le Néolithique (VIIIe millénaire av. J.-C.), les chamans, observant la nature, mirent en place une synthèse analogique du réel, en correspondance avec les éléments visibles et invisibles de leur environnement, basée sur l’observation et la reproductibilité des expériences. Ainsi, un feu était allumé dans lequel on plaçait un os plat, par exemple une omoplate de boeuf ou de mouton. Sous l’effet de la chaleur, celle-ci se craquelait. C’est de la forme des craquelures que l’on tirait une interprétation de l’avenir ou un décryptage du temps présent ; une compréhension nouvelle de l’environnement. C’est en classant les différentes sortes de dessins qui se forment dans les craquelures que les hommes trouvent un sens émergent. C’est en analysant toutes les formes que des réponses systématisées voient le jour.
En maitrisant les pouvoirs ancestraux du Ba Gua, le Wu Yi influençait les quatre pouvoirs du ciel (nuages, brume et pluie, feu et tonnerre) et les quatre pouvoirs de la Terre (le sol, les montagnes, l'eau et le vent). En cela, il était profondément admiré et respecté, car il pouvait apporter la pluie et ainsi éviter la sècheresse et la famine.

Il faut noter que, durant des millénaires, les carapaces de tortue ont été utilisées dans les rituels divinatoires, non seulement parce que, composées d’une cuirasse dorsale et d’un plastron, elles sont les symboles du Ciel et de la Terre, mais aussi parce que, chez la plupart des espèces de tortues, la partie dorsale est à la ressemblance des énergies principales mises en oeuvre dans l’Univers: trois écailles enserrent le col, cinq en constituent l’épine dorsale, huit écailles costales de forme pentagonale sont intermédiaires entre le centre et la périphérie, vingt-deux sertissent le tout.


Les 5 écailles centrales évoquent les cinq éléments, Les 8 écailles pentagonales évoquent les 8 trigrammes

Dans la pensée chinoise, la tortue comme le carré sont des symboles du monde terrestre. Le carré magique et la carapace de la tortue portent le cinq en leur milieu.


 

jeudi 25 janvier 2018

Ce qui s'attache, se joint à 離 Lí


Ce qui s’attache, se joint à

 
Sinogramme
Pinyin
Lí (distant de, quitter, se séparer)
Image dans la nature :
huǒ火Feu,  flamme.
Immortel
lǐ tiě guǎi 李铁拐, appelé aussi appelé aussi Kong Mu
Direction 
Sud (direction où on voit le soleil s'élever jusqu'à atteindre son zénith)
Saison
Début de l'été : Du Début de l'Eté Lì Xià 立夏au Solstice d'Eté夏至Xià Zhì (en 2016, du 5 mai au 21 juin)
Yin/Yang
Yang. (Le Yang renferme le Yin).
Elément
Feu
Numérologie chinoise
9 (Roi Wen), étoile 9 pourpre you bi appui de droite 3(Fu Xi)
Partie du corps 
l'oeil (l'est intérieurement ); . Image de la pupille dont
l’obscurité permet la vision
Méridien Curieux
Yang Tsiao Mo ou Ren Mai ou Vaisseau Conception
Mouvement
Mouvement vers le haut (cœur)
Place dans la famille
La Fille Cadette
Principaux attributs
Lumière, Clarté, lucidité, vivacité, intelligence, Attachement, Eclat, Soleil
Animal symbolique
le faisan (déjà figuré à l'origine, dans le trigramme Li, par un oiseau de feu);
Code binaire
101
Vent
Vent très faible
Cette figure représente la chaleur parfois torride de l'été, surtout lorsque le soleil est à son apogée au milieu du Ciel. Le trigramme Lí représente tout ce qui réchauffe, tout ce qui dessèche en chauffant. Il est évocateur du feu domestique, de la marmite où cuisent les aliments, ainsi que du style éclairé de l'empereur qui gouverne son peuple, face au Sud.
Le Feu exprime l'acmé du yang .Expansion ultime, force exubérante, qui se traduisent par la diversité des couleurs, des odeurs, le foisonnement des végétaux. Le règne animal bénéficie de cette abondance, tout comme les êtres humains.
Le trïgramme Li désigne  « clarté dans laquelle tous les êtres s'aperçoivent mutuellement ». Le feu dépouille de son ombre le caché, révèle ce qui se tenait dans l'obscurité.
Durant la saison Hivernale, la force de vie contenue dans la graine s'enfouit dans l'obscurité de la terre. Cette force jaillit au printemps sous l'effet de la puissance ascendante du jeune yang, puis ce dynamisme se prolonge dans le mouvement de l'été, avec un maximum d'intensité.
Symboliquement, il évoque aussi la lumière de la conscience, qui éveille la vie végétative à une autre dimension. Içi, le pouvoir éclairant du feu est mis en avant, faculté qui, est celle de Shen, la conscience, dont le lieu de résidence est le cœur et qui apparaît dans la vie au fur et à mesure qu'elle se complexifie.
Observez les qualités du Feu, cet emblème de l'été : éclat, Brillance, lumière, pouvoir d'intensifier les couleurs, mouvement, danse, chaleur, radiance et pouvoir d'attraction, capacité de transformation par la combustion, faculté de propagation. Ces termes sont également appropriés pour parler de l'été, saison où la nature se trouve en phase d'épanouissement, de maturité, sous l'effet notamment de la chaleur et de la lumière.
Ce signe suggère les qualités brillantes et rayonnantes du commandement, du sens du risque et de la compréhension. Sa présence illumine le ciel, et donc les vies d'autres personnes. Traditionnellement, Li désigne le puissant guerrier baigné d'une aura victorieuse. La réussite intervient également dans le domaine des relations personnelles ; en amour, aucun obstacle ne s'oppose à la conquête.
Il nous permet de recevoir les choses avec clarté, quand vous rayonnez de l’intérieur, vous attirez les autres et vous gagnez leur reconnaissance, cet endroit doit être clair et lumineux
La forme même du trigramme, Yang et dur à l'extérieur, Yin et mou à l'intérieur, symbolise le bouclier, la cuirasse et le casque, la lance et les armes, les animaux à carapace comme  la tortue, l'escargot, le crabe,
La vie organique végétale passe au stade de conscience psychique. Il convient de noter que le signe Li occupe la place du sud qui, dans l’ordre antérieur au monde, était occupée par le trigramme Qián , le créateur.
Autres symboles : la sècheresse, l’adulte, la lumière manifestée, la Beauté.

L'Insondable 坎 Kǎn


L’insondable, l’abîme, le ravin, les abysses
 


Sinogramme
kǎn (rive, berge, levée de terre, cavité)
Image dans la nature :
Shuǐ , Eau
Immortel
Zhang Guolao 張果老, connue sous l'ermite de la Montagne
Direction 
Nord
Saison
Début de l'hiver : Du Début de l'hiver立冬 Lì Dōng  au solstice d'hiver  冬至 Dōng Zhì (en 2016 du 7/11 au 21/12)
Yin/Yang
Le trait Yang ; invisible, est enfoui dans le Yin.
Elément
Eau
Numérologie chinoise
1 (Wen), 6 (Fu Xi).
Etoile
Etoile 1 blanc tang lang, le loup avide
Partie du corps 
l'oreille  
Méridien Curieux
Inn Tsiao Mo ou Yang Qiao Mai- Force et Mouvement
Glande Hormonale
Hypophyse
Place dans la famille
Le Fils Cadet (2ème fils), qui doit se débrouiller seul.
Principaux attributs
Profondeur, Obscurité, Danger, Peur, Abime, Lune, Discrétion, Retrait sur soi, Inconscient, endurance,
Image négative
Mouvement vers le bas(Rein)
Mouvement de l'énergie
S’écoule vers le bas, l’abîme creusé par les torrents
Animal symbolique
le porc (vit dans la boue et dans l'eau);
Code binaire
010
Vent
Vent puissant
Orienté au nord, il s'associe au froid et à l'hiver. Nous prenons nos quartiers d'hiver, semblables aux animaux qui hibernent. Dans la nature, tout est au repos : la sève a reflué, les feuilles sont tombées, les arbres sont dépouillés.
Il correspond à l'apogée du Yin, car c'est le moment de l'année où les nuits sont plus longues que les jours. Le soleil se lève si tard que nous sortons du lit avant lui, et bien que le froid nous oblige à rentrer de bonne heure, l'astre diurne est déjà couché lorsque nous regagnons nos pénates.
Si l'élément Eau est associé à l'hiver, c'est qu'une certaine similitude les rapproche. La puissance de l'eau s'apparente à la force vitale qui travaille au sein de la graine, lorsqu'elle s'enfouit dans la terre en hiver. L'arbre est contenu dans la graine ; peut-on imaginer la force de vie cachée sous le sol gelé de janvier ? Ces milliards de turbines invisibles, qui attendent l'énergie yang du printemps pour exprimer la vie par tous les pores de la terre ? La mort n'est qu'apparente ; des grains de blé trouvés dans les vases égyptiens et exposés à la lumière et à l'humidité ont germé 4000 ans après leur naissance.
L'eau possède une grande faculté d'adaptation, épousant parfaitement les formes de tout réceptacle. Elle présente aussi un pouvoir de pénétration, d'érosion. Si l'eau peut jaillir en source, prendre une certaine légèreté aux pierres des cascades, sa nature la conduit plutôt à subir les effets de la pesanteur. Elle pénètre ainsi, toujours plus avant dans les profondeurs de la Terre, comme mue par une volonté farouche d'en atteindre le centre. Dans sa course, l'obstacle sera érodé ou contourné mais, avec le temps, franchi. Même les eaux les plus paisibles en apparence restent actives, continuent leur avancée. « Il faut se méfier de l'eau qui dort. »
Si différents éléments se conjuguent pour animer l'eau, tels que les reliefs, les roches, la lune ou le vent, sa puissance est caractéristique ; pensons aux vagues déferlantes qui balayent tout sur leur passage, aux inondations, beaucoup plus difficiles à juguler qu'un incendie. Le seul élément qui exerce un certain contrôle sur l'eau est la terre qui, jouant le rôle d'éponge, peut l'absorber, ou l'endiguer, tels les polders en Hollande. Nous retrouvons cet aspect contraignant de la terre sur l'eau dans le cycle ke des cinq transformations.
L’Eau est douce et Yin à l’extérieur, mais son centre est  Yang. Elle symbolise ce qui est caché. C’est le côté sombre de l’eau.
K'an ne représente pas l'eau vive des rivières, l'eau qui court gaiement sur les pierres des torrents. Ce trigramme évoque plutôt l'eau que l'on aperçoit dans le creux des ravins lorsqu'on se penche pour en voir le fond.
Le ravin est ici porteur d'une sensation de vide, de vertige, d'angoisse, de peur. On appelle aussi ce trigramme "l'insondable", comme l'est le fond d'un ravin profond et obscur.
Il évoque les précipices, le vide, le vertige, le danger, ce qui fait peur et angoisse.
Il est relié au noir : il inquiète, comme inquiète instinctivement cette couleur.
L'Eau représente aussi le travail pénible à accomplir, l'effort. Dans les anciennes sociétés agraires, c'est au début de l'hiver qu'il fallait remplir les granges pour pouvoir attendre le renouveau du printemps. Un labeur pénible à cause de la grisaille et du froid qui commençaient à tomber sur la campagne.
Ce trigramme est attaché à la notion de danger, de pièges. L'insondable est relié aux oreilles, car c'est ce sens qui se met aux aguets lorsqu'on se sent en danger.
L'Eau de l'hiver est celle qui s'insinue, s'infiltre et déborde. On peut la rapprocher du voleur qui s'insinue chez nous à notre insu pour violer notre territoire.
On l'associe aussi parfois à la pénétration sexuelle : le trait plein représente le pénis, les deux traits vides qui l'entourent la vulve.
Le trigramme de l'insondable est enfin relié à l'humeur de l'hiver : grise et sombre, très intériorisée

lundi 26 septembre 2016

Le Bagua dans la pratique du Qi Gong et du Tai Ji

Le Bagua dans la pratique du Qi Gong
Dans la tradition monastique taoïste, le Ba Gua avait une méthode de base, le Mudra à une main, qui a évolué à partir de la marche en cercle du Bagua. Différentes postures de Qi Qong servent de préparation à cette marche tel que tenir ses bras immobiles dans l'espace pendant que les pieds sont en mouvement. En maintenant cette posture, le but est d'apporter de l'énergie du ventre et de la colonne vertébrale au bout des doigts et de stabiliser les alignements internes du haut du corps.
Une fois que le Nei Gong des postures spécifiques de Qi Gong du bagua a été intégré, le mudra à une main est suffisant pour permettre aux praticiens de développer et de manipuler les énergies à l'intérieur de leur corps, de les unir à celles en dehors de leur corps et, éventuellement, de se connecter directement aux huit énergies en mutation cartographiés par le Yi Jing.
Les Taoïstes croyaient que l'ensemble de l'univers est représenté et présent à l'intérieur du corps de chaque être humain. L'esprit d'un être humain est donc capable de manipuler les huit énergies car elles existent à l'intérieur du corps. Avec la pratique, vous pouvez résonner à l'unisson  intime des énergies de l'univers qui sont extérieures à  votre corps. À cette fin, les taoïstes ont développé des méthodes de méditation.
Utilisant le Yi Jing comme un guide pratique, le bagua et le tai - chi sont deux méthodes développées par les taoïstes pour l' exploration et l' équilibre entre les huit énergies universelles à l' intérieur et à l' extérieur du corps.
Il convient de commencer physiquement par des exercices énergétiques , comme le Qi Gong, le Ba Gua ou Tai-chi pour éliminer les blocages et équilibrer les quatre premiers corps énergétiques  (corps physique, corps éthérique, corps mental et le corps émotionnel).
Par des mouvements plus sophistiqués et des méthodes de méditation les énergies sont purifiés et équilibrés dans les quatre corps d'énergie restantes.
En équilibrant les énergies en vous, la compassion et votre état naturel suivent. En développant la capacité d'expérimenter simultanément une plongée dans votre corps et l'expérience directe de ce qui se passe en dehors de votre corps, vous gagnez une compréhension des énergies universelles et de leur fonctionnement.
Plus important encore , ceux qui pénètrent encore plus profondément dans le Yi Jing découvrent finalement ce qui est immuable et reste constant dans tout l'univers. Alors que les huit énergies se combinent à l'infini par des transformations alchimiques et des transmutations-le Dao ne change jamais.
Il y a cinq éléments particulièrement importants dans la pratique de bagua et le tai-chi (taiji) en tant qu'art énergétique de développement du Qi  pour la santé. Comme tous les cinq entrent en jeu en synergie, ils font circuler tous les fluides du corps de manière uniforme et puissamment, y compris le sang et les fluides interstitiels entre les cellules.
Le développement d' une énergie en spirale implique toutes les parties du corps, y compris la cavité abdominale, les organes internes, la moelle osseuse, les tendons, les ligaments, les muscles et les couches les plus profondes du fascia. Parfois, les actions de torsion externes sont évidentes. D'autres fois, elles se produisent trop profondément dans le corps pour donner des indices visuels qui permettraient à ceux qui ne sont pas formés à  es reconnaître spécifiquement.
Selon les sources taoïstes, il existait déjà en 1180 styles de déplacement en cercle qui utilisaient les trigrammes (ba gua = huit trigrammes) et qui utilisaient les principes d’évolutions de ces trigrammes. Dans la société mondaine, le Ba Gua est devenu connu au 18ème siècle. Il existe des livres qui sont des traductions de différents textes taoïstes (« L’alchimie du Ba Gua » et « l’alchimie du Tai Chi ») qui relatent la façon dont s’est passée l’évolution de la transformation de l’énergie dans certains styles qui sont les précurseurs des Ba Gua contemporains.
Parmi les pratiques de Qi Gong utilisant le Ba Gua, citons  :
Le Bagua dans la pratique du Tai Ji 
La pratique du Tai Ji Quan et c'est ce qui fait sa valeur, contient la pensée philosophique de Wu Xing (cinq mouvements ou cinq éléments) et le Ba Gua (les huit trigrammes. Il allie la douceur et la force, le mouvement et le repos. on compare souvent ces mouvements à la délicatesse du chat, à la mobilité du poison et à la subtilité des fils de soie, caractérisé par une légèreté gracieuse, une continuité harmonieuse et une sensibilité extrême. Ainsi le compare t'on souvent à une "aiguille cachée dans du coton". 

Le secret du Tai Ji Quan

 Le Tai Ji Quan, ce n'est pas uniquement un travail sur le Tai Ji, dont le Yin-Yang en forme de poisson n'est qu'un symbole exprimant le vide et le plein, la croissance et la décroissance, l'avancée et le recul. Ce qui importe pour la pratique du Tai Ji Quan, c'est d'explorer le secret du diagramme du Tai Ji adapté du Zhou Dun Yi (environ 1050 après J;C.).
Les treize formes classiques du Tai Ji Quan sont composées :
-     des huit formes d'exécution des mouvements du Tai ji, inspirées du Ba Gua - les huit trigrammes
-     des cinq pas - avancer : Jin, reculer: Tu, tourner : Gu, retourner : Pan, fixer : Ding - qui incarnent les caractères spécifiques des cinq éléments.
C'est là l'essentiel de la pratique du Tai Ji Quan.
Ces techniques de combat élaborées par nos ancêtres à la suite d'une longue pratique sont non seulement des exercices physiques gracieux susceptibles d'embellir le corps des pratiquants, mais encore des exercices de santé, des exercices thérapeutiques.
Gestes, directions et trigrammes 
Traité sur le taiji Quan attribué à Zhang Sanfeng
«…La longue boxe est semblable aux flots du fleuve Bleu ou de la mer, qui se meuvent continuellement et sans fin.
Peng (parer vers le haut), Lu (tirer vers l’arrière), Ji (presser), An (repousser), Cai (trancher), Lie (tordre, exercer une force en spirale), Zhou (donner un coup de coude) et Kao (donner un coup d’épaule), représentent les huit trigrammes.
Avancer, reculer, se déplacer vers la gauche, se déplacer vers la droite et se fixer au centre correspondent aux cinq éléments, respectivement au métal, au bois, à l’eau, au feu et à la terre
Parer, tirer vers l’arrière, presser, et repousser (Peng, Lu, Ji et An) correspondent respectivement aux trigrammes Qian, Kun, Kan, Li ; ils représentent les quatre points cardinaux
Trancher, tordre, donner un coup de coude, et donner un coup d’épaule (Cai, Lie, Zhou et Kao) correspondent respectivement aux trigrammes Xun, Zhen, Dui et Gen qui représentent les quatre coins ou  orientations diagonales
Ces gestes représentent les treize mouvements ».
 Les cinq pas
Si nous reprenons les liens tissés entre les déplacements et les  éléments décrits dans « le traité du taiji quan », nous obtenons ce diagramme. Voici une première proposition en adéquation avec le texte.
 
Remarquons que les associations entre éléments et déplacements ont ceci de particulier qu’elles ne correspondent pas à celles utilisées en énergétique chinoise. De nombreux auteurs ont donc préféré associer éléments et direction en fonction de cette théorie, même si ces propositions ne respectaient donc plus ainsi le texte initial du "traité du taiji quan". Voici une deuxième proposition en adéquation avec la théorie de l’énergétique chinoise.
 
 

Les huit formes d'exécution de base

Le texte du "traité du taiji Quan" associe chacun des gestes du taiji Quan à un trigramme du CIEL ANTÉRIEUR et à une direction de l'espace. La disposition des trigrammes se présente selon celle dite du Ciel antérieur attribué à Fu Xi.  Nous retrouvons la disposition en étoile. 
 



Les huit gestes de bases
Intitulé du geste
Mouvements
Direction
Peng
Parer, faire rebondir, Tendre
Sud
Lu
Dégager, dévier sur le côté à l'aide d'une ou deux mains, Ramener
Ouest
An
Pousser
Nord
Ji
Presser, pousser, repousser
Est
Cai
Cueillir, saisir
Nord-Ouest
Lie
Tordre (l'articulation), Esquiver
Sud Est
Zhou
Coup de coude, utiliser la force de l'adversaire pour le combattre
Nord Est
Kao
Coup d'épaule, Heurter
Sud-Ouest

 
 Shi san shi : gestes, trigrammes, directions, éléments, déplacements
La complémentarité des cinq phases (Wuxing) et des huit trigrammes (Bagua) trouve une autre application dans le Tai Chi Quan lui-même, lorsqu'on parle des "treize postures" (car en effet, 8+5=13). A partir de ces treize formes, le Tai Ji Quan s'est développé en plusieurs écoles dont les styles diffèrent par des caractéristiques spécifiques : on distingue les styles Cheng, Yang, Wu et Sun. Le plus répandu et le plus pratiqué est le style Yang.
 
Associons maintenant les deux diagrammes précédents, celui des cinq déplacements avec celui des huit gestes associés aux huit trigrammes, combinant ainsi les 13 postures, cela donne ceci :